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« Alors que s'ouvrent les travaux de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et l'exclusion, le collectif Alerte (1) présente au chef de l'État, au gouvernement et au CNLE [Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale] les propositions des associations de solidarité, […] un vaste ensemble de mesures relevant de nombreux ministères et devant être coordonnées par le Premier ministre », annonce le collectif dans un communiqué diffusé le 15 octobre 2012. Parmi les « mesures incontournables » qui doivent être abordées lors de la conférence selon Alerte, « revaloriser le RSA socle et indexer les minima sociaux » sur l'évolution des dépenses courantes de consommation, « développer l'accompagnement des demandeurs d'emploi », « rendre effectif le droit des bénéficiaires de minima sociaux à obtenir une place en crèche pour leurs enfants et renforcer les moyens des missions locales » « développer la participation des personnes en situation de pauvreté dans les instances de concertation de toutes les institutions publiques qui les concernent » ou encore « donner aux demandeurs d'asile un accueil digne et le droit de travailler »
Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage, présideront l'atelier dédié aux questions d'emploi dans le cadre de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale qui se tiendra les 10 et 11 décembre 2012. C'est ce qu'annonce le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors d'une réunion, à Matignon, de l'ensemble des membres du CNLE(Conseil national de lutte contre l'exclusion), jeudi 20 septembre 2012. Un groupe de travail d'une quinzaine de personnes sera chargé de préparer cet atelier thématique. Ce groupe sera piloté par Catherine Barbaroux, présidente de l'Adie (Association pour le droit à l'initiative économique et ancienne DGEFP, en binôme avec Jean-Baptiste de Foucauld, fondateur de SNC (Solidarités nouvelles face au chômage) et ancien commissaire au Plan. Tous deux étaient les facilitateurs des tables rondes de la conférence sociale des 9 et 10 juillet consacrées à l'emploi et à la protection sociale.
Le RSA (revenu de solidarité active) est versé à près de 2,09 millions d'allocataires en France fin juin 2012, dont 1,88 million résident en France métropolitaine et 206 000 dans les DOM (départements d'outre-mer), contre 2,06 millions trois mois plus tôt. C'est ce qu'indique une étude de la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales) publiée le 20 septembre 2012. « La croissance du nombre de bénéficiaires entre juin 2011 et juin 2012 se poursuit à un rythme comparable à celui observé au trimestre précédent (environ 3 %) », note la Cnaf. Le nombre d'allocataires du RSA « socle » (ex-RMI) progresse d'environ 1,5 % entre mars et juin 2012, en données CVS (corrigées des variations saisonnières) : il s'élève ainsi à près de 1,61 million d'allocataires fin juin 2012. Cette croissance confirme la tendance constatée entre décembre 2011 et mars 2012, en lien avec la situation du marché du travail qui reste dégradée. En effet, « le nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois augmente au début de l'année 2012 à un rythme relativement proche de celui observé en 2011 », explique la Cnaf.
« Nous allons définir un cadre de travail pour les cinq ans à venir et fixer des rendez-vous réguliers pour définir une politique publique de lutte contre la pauvreté. Aujourd'hui, les moyens et les ressources existent dans ce domaine, mais il convient de les faire converger pour mieux répondre aux problèmes qui concernent l'accès aux prestations, au logement, aux soins, à la culture… », déclare Marisol Touraine. Dans un entretien accordé à l'AEF, la ministre des Affaires sociales et de la Santé revient également sur la conférence sociale qui a réuni les partenaires sociaux et les pouvoirs publics les lundi 9 et mardi 10 juillet 2012.
« Depuis une vingtaine d'années, le mode de revalorisation des prestations sociales est passé d'une indexation sur les revenus d'activité à une indexation sur l'évolution des prix (hors tabac). Si des revalorisations spécifiques et ponctuelles ont globalement permis de maintenir le pouvoir d'achat des prestations sociales, à l'exception de l'API (Aide aux parents isolésI), elles n'ont réussi ni à enrayer leur 'décrochage' vis-à-vis du Smic ni à sortir leurs bénéficiaires de la pauvreté monétaire », souligne l'ONPES (Observatoire nationale de la pauvreté et de l'exclusion sociale), dans le chapitre sur « la nécessaire revalorisation des minima sociaux » de son rapport 2011-2012, rendu public jeudi 29 mars 2012.
Le CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale) demande au gouvernement d'adopter un « plan national d'action global, pluriannuel et multidimensionnel », pour réduire la pauvreté et l'exclusion sociale, à la suite de l' « Année européenne de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale », en 2010. Cette année a suscité une « forte mobilisation », estime le CNLE dans un communiqué le 18 février 2011, qui souhaite que la France s'inspire de cette « dynamique » et des travaux réalisés dans le cadre de cette manifestation. Le « plan d'action global » demandé par le Conseil, « devrait permettre de structurer, coordonner et renforcer les différentes politiques en cours » en termes de réduction de la pauvreté et d'amélioration du taux d'emploi.