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« Cette enquête n'était pas équilibrée, mais plutôt instruite à charge », déclare Vanessa Favaro, nouvelle présidente de la LMDE (La Mutuelle des étudiants), dans un entretien à AEF jeudi 18 octobre 2012 (1). Elle réagit à l'enquête publiée en septembre dernier par l'UFC-Que Choisir sur les mutuelles étudiantes, préconisant le rattachement du régime étudiant au régime général (AEF n°207129). « Nous n'y avons pas retrouvé de nombreux éléments que nous avions pourtant communiqués aux journalistes de l'UFC-Que Choisir. Nous avons certainement des marges de progression en termes d'efficacité, mais 'l'enquête' de l'UFC-Que choisir contient de nombreuses erreurs et inexactitudes », indique Vanessa Favaro. Elle ajoute que « les signaux politiques qui [leur] sont adressés ne vont pas dans le sens » de la fin du régime étudiant. Dans cet entretien, la présidente de la LMDE revient sur les différents dossiers qui occupent la mutuelle en cette période de rentrée : chèque santé, centres de santé dans les universités, suppression de la TSCA (taxe spéciale sur les conventions d'assurance) pour les ressortissants du régime étudiant de sécurité sociale… Elle indique attendre « impatiemment l'heure des décisions », ayant le sentiment pour le moment d'être « encore dans une période d'installation du gouvernement qui a du mal à nous indiquer notre interlocuteur sur la santé des jeunes ».
« Une expérimentation, d'une durée de deux ans, sera lancée pour mettre en place le tiers payant intégral pour les soins de ville en tarif opposable pour les étudiants. Le dispositif sera expérimenté dans trois villes universitaires. Une évaluation annuelle sera réalisée. » Tel est le texte d'un amendement au PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) pour 2013, adopté par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, mercredi 17 octobre 2012. Le projet de loi sera examiné en séance publique la semaine prochaine. Cet amendement, déposé par des députés socialistes, permettrait aux étudiants concernés de n'avancer aucun frais de consultation, sous réserve que celle-ci ne donne lieu à aucun dépassement d'honoraire. Citant la dernière enquête sur la santé des étudiants de la LMDE selon laquelle 34 % des étudiants renoncent à se soigner (AEF n°239808), ces députés estiment que « le développement du tiers payant à destination des étudiants constituerait un véritable levier pour favoriser leur accès au système de santé ».
« Quelle que soit la matière analysée, les mutuelles étudiantes ne méritent qu'un bonnet d'âne. » C'est le constat « calamiteux » que dresse Alain Bazot, le président de l'UFC-Que Choisir, à l'issue d'une enquête (1) sur le fonctionnement des mutuelles étudiantes, rendue publique mercredi 12 septembre 2012. Qu'il s'agisse de la question de l'accès à l'information pour les étudiants, du rapport qualité/prix des prestations ou des frais de gestion des mutuelles, UFC-Que Choisir souligne à chaque fois les faibles performances des onze mutuelles étudiantes gérant pour le compte de la collectivité la couverture sociale obligatoire de 1,75 millions d'étudiants, tout en proposant également une gamme de services allant des complémentaires santé aux assurances habitation. Cette analyse d'UFC-Que Choisir paraît « à un moment clé », selon l'association, à savoir pendant les inscriptions universitaires, mais aussià l'approche des discussions sur le PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale).
« 34 % des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins médicaux au cours des douze derniers mois, dans 29 % des cas pour des raisons financières » selon l'enquête nationale de la LMDE (1) publiée dans l'ouvrage « Santé et conditions de vie des étudiants ». L'ouvrage, coédité par la Mutualité française et « Rue des écoles », est présenté, mardi 22 mai 2012, par Étienne Caniard, président de la Mutualité française et Gabriel Szeftel, président de la LMDE. Gabriel Szeftel précise que d'après la précédente enquête réalisée en 2008, la part de renoncement aux soins chez les étudiants était de 24 %. À travers huit thématiques (conditions de vie, état de soins et recours aux soins, santé psychique, consommation de tabac, d'alcool et de produits stupéfiants, vie affective et sexuelle, habitudes alimentaires, rythmes de vie et loisirs), l'enquête 2011 dresse un panorama national et régional de l'état de santé et des conditions de vie des étudiants et constate une dégradation de leur état de santé et de l'accès aux soins.
La LMDE (La mutuelle des étudiants) s'adresse « à l'ensemble des candidats à la présidentielle et formule vingt propositions pour changer concrètement la donne » sur les questions de santé des étudiants, indique la mutuelle nationale dans un communiqué, le 28 mars 2012. Évoquant « cinq ans de dégradation continue de la situation sanitaire des étudiants », notamment via « la mise en place de la taxe sur les mutuelles » contre laquelle elle s'était mobilisée (AEF n°226752 et AEF n°229720) et dont elle continue à demander la suppression pour les mutuelles étudiantes, la LMDE milite entres autres pour « la mise en place d'un chèque santé national de 200 euros pour tous les étudiants, quelles que soient leurs ressources ».
« L'accord financier signé avec la LMDE et l'Usem prévoit que le financement de l'Assurance maladie par étudiant passe de 51,60 à 52 euros dans le cadre de la remise de gestion pour la période 2011-2013 », annonce Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, lors d'un point presse organisé à l'occasion de la signature du contrat pluriannuel de gestion entre les mutuelles étudiantes et la Cnamts (Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés), jeudi 1er novembre 2011. Les mutuelles étudiantes gèrent le régime étudiant de sécurité sociale par délégation de service public et reçoivent une « remise de gestion » par étudiant affilié pour assurer cette mission. Cette augmentation de la remise de gestion s'applique rétroactivement à partir du 1er janvier 2011.