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« La question des directeurs d'école doit être traitée avec beaucoup de sérieux et dans un dialogue [...] que j'ouvrirai au premier trimestre 2013 avec les associations directeurs d'école et les syndicats », déclare mercredi 24 octobre 2012 Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, lors d'une audition à l'Assemblée nationale par la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur le PLF 2013 (projet de loi de finances). Le ministre veut notamment examiner « la question des décharges, du temps pour accomplir mieux leurs missions (…) et l'aide pour le travail administratif ». Le ministre était interrogé sur ce thème par le député Frédéric Reiss (UMP, Bas-Rhin) sur la nécessité de donner un statut aux directeurs d'école, reprenant ainsi certaines revendications de syndicats qui demandent une réflexion sur ce dossier (AEF n°204165).
« Le gouvernement a accordé la priorité à l'école primaire. [Dans le cadre de la préparation de la loi d'orientation] nous avons abordé le sujet des directeurs d'école. La réponse du ministre de l'Éducation nationale a été en demi-teinte. On va donc rapidement avoir un problème », indique Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, jeudi 18 octobre 2012, à l'occasion d'une conférence de presse du syndicat sur la direction d'école. Le syndicat rend compte sur son site internet de la réponse du ministre sur le sujet de la direction de l'école : « On va devoir en reparler… Ce sujet est devant nous. Mais ce dossier n'est pas ouvert dans le cadre de la refondation. » Le SE-Unsa rend public ce jour une enquête, selon laquelle, plus de 90 % des directeurs d'école jugent leur métier intéressant mais épuisant (AEF n°204252). « On passe d'un malaise à une situation de souffrance au travail qui nous inquiète », commente Christian Chevalier qui pointe « une situation d'extrême tension ». Selon lui, les directeurs d'école sont « les oubliés voire les sacrifiés du système ».
« Même si 94 % des directeurs d'école jugent leur métier intéressant, ils sont plus de 97 % à le juger épuisant et stressant », révèle une enquête menée par le SE-Unsa sur la direction d'école, rendue publique jeudi 17 octobre 2012. 83,46 % des personnes interrogées jugent leur travail « décourageant » (49,74 % « un peu » et 33,72 % « beaucoup »). Néanmoins, elles sont 75,71 % à le trouver « épanouissant » (46,59 % « un peu » et 29,12 % « beaucoup ») et 61,71 % à le juger « valorisant ». 7 500 directeurs et 800 adjoints ont répondu à cette enquête menée par le syndicat.
« Le chef d'établissement apparaît comme un pivot du climat scolaire », indique un rapport commandé par la Dgesco en 2012, dont AEF a eu copie. Ce rapport propose plus d'une dizaine de pistes pour « améliorer le climat scolaire » (1). Rédigé sous la responsabilité d'Éric Debarbieux, professeur à l'université Paris-Est Créteil et président de l'Observatoire international de la violence à l'école (AEF n°220660), entouré d'un groupe de chercheurs internationaux et d'experts, ce document synthétise plusieurs travaux scientifiques. « La qualité » de la formation du chef d'établissement « ne saurait […] être négligée, non tant dans ses tâches administratives que dans sa gestion des ressources humaines, sa capacité d'écoute et ses compétences d'animation des équipes. Cela est vrai autant dans les écoles primaires que dans le secondaire. Un vrai statut des directeurs d'école serait alors souhaitable », écrivent-ils.