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« Nous préparons le pacte de compétitivité. Aucun sujet ne sera occulté. […] La donne qui va être proposée après le rapport Gallois et le rapport de l'OCDE, qui doit être remis prochainement, sera celle du quinquennat. Chacun saura exactement ce qui pourra être fait […]. Des décisions seront prises dès le mois de novembre » 2012, annonce François Hollande lors d'une conférence de presse à l'OCDE, après une rencontre avec les dirigeants des cinq organisations économiques internationales (l'OCDE, le FMI, la Banque mondiale, l'OMC et l'OIT) lundi 29 octobre 2012. La France est confrontée à un « triple défi », selon le chef de l'État : le « défi de l'endettement », le défi « lié à une situation de faible croissance et de chômage élevé » et le « défi de compétitivité ». Pour le relever, François Hollande propose un pacte de compétitivité qui doit « répondre à trois principes » : « l'efficacité », la « réciprocité » et la « stabilité »
« Nous, dirigeants des plus grandes entreprises privées françaises, proposons au gouvernement un pacte pour relancer la croissance et l'emploi. » C'est en ces termes que commence le courrier adressé par les 98 chefs d'entreprise membres de l'Afep (Association française des entreprises privées) au président de la République, François Hollande, et au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lundi 29 octobre 2012. Dévoilé la veille par le « Journal du dimanche », ce texte liste 15 mesures « simples et concrètes » afin de « baisser le coût du travail et rendre l'État plus économe », d' « intégrer les jeunes et [d']établir un meilleur dialogue social en amont », de « créer un véritable écosystème » favorisant l'innovation, de « lutter contre le changement climatique sans abîmer [la] compétitivité » et de « renforcer le code de gouvernance des entreprises » élaboré par l'Afep et le Medef.
« Une forme de provocation » pour Patrick Pierron (CFDT), « une grosse ficelle, mais le patronat finira par céder après une âpre bataille » pour Stéphane Lardy (FO) ou encore un « copier-coller des accords compétivité-emploi » du début de l'année pour Agnès Le Bot (CGT). Les organisations syndicales ont peu apprécié que la délégation patronale maintienne sa proposition de licenciement « sui generis » pour les salariés qui refuseraient de se voir appliquer les clauses d'un accord de compétitivité-emploi ou de sauvegarde de l'activité et de l'emploi. Tous les syndicats veulent que le licenciement pour motif économique soit reconnu dans ce cadre. Ce point a été abordé dans les chapitres portant sur l'amélioration des dispositifs de maintien de l'emploi, et de l'anticipation des évolutions de l'activité, de l'emploi et des compétences, à l'ordre du jour de la troisième séance de négociation sur la sécurisation de l'emploi, vendredi 19 octobre 2012. À cette occasion, outre le développement des propositions syndicales sur ces thèmes, le patronat a largement précisé ses revendications.
Louis Gallois, commissaire général à l'Investissement, chargé par le Premier ministre d'une mission complémentaire sur la compétitivité, remettra son rapport le 5 novembre prochain. « Son rapport servira de base de travail au gouvernement », indique Jean-Marc Ayrault à Bouguenais (Loire-Atlantique), lundi 15 octobre 2012, à l'occasion d'un déplacement sur le site de l'IRT (Institut de recherche technologique) Jules-Verne . Le Premier ministre « réunira aussitôt un séminaire gouvernemental consacré à cette question de la compétitivité ». Celui-ci « définira une feuille de route globale et des orientations pour la suite des travaux que mène le Haut Conseil du financement de la protection sociale », déclare Jean-Marc Ayrault, qui assure que cette question de la compétitivité ne repose pas uniquement sur celle du coût du travail.
François Hollande demande à l'économiste Jacques Attali de lui adresser un rapport sur « ce que pourrait être une économie positive et responsable », le 13 septembre 2012, lors du LH forum organisé par Planet finance, organisation internationale de conseil en microfinance fondée et présidée par l'ancien conseiller de François Mitterrand à l'Élysée. Ce forum a réuni pendant deux jours « 600 responsable d'associations, entreprises, coopératives et mutuelles, pour faire le point sur l'économie positive, la responsabilité sociale des entreprises pour aller plus loin dans la réorientation de l'économie mondiale vers autres chose que le simple profit », précise Jacques Attali. Il devra rendre son rapport lors de la prochaine édition de ce forum, dans un an. La commission pour la « libération de la croissance française » présidée par Jacques Attali avait rendu deux rapports au précédent chef de l'État, Nicolas Sarkozy, en janvier 2008 (AEF n°329625) (AEF n°329624) (AEF n°329619) (AEF n°329618) et en septembre 2010 (AEF n°257894) (AEF n°257895) (AEF n°257897).
« Des inquiétudes il y en a ! » Dans son intervention au journal télévisé de 20 heures sur TF1, dimanche 9 septembre 2012, François Hollande annonce qu'il va fixer « un agenda de redressement » sur « deux ans » pour lutter contre la dégradation du marché de l'emploi et pour le rétablissement des comptes publics. Après avoir rappelé que 100 000 emplois d'avenir, contrats aidés principalement mis en œuvre dans le secteur non marchand dont la création sera discutée à l'Assemblée nationale à partir du mardi 11 septembre, seront créés en 2013, le chef de l'État appelle les partenaires sociaux à « négocier très vite sur le contrat de génération » qui doit permettre de faciliter l'embauche des jeunes et de maintenir en emploi les salariés seniors. « Il faut faire encore davantage », explique-t-il en souhaitant que « tout soit engagé d'ici la fin de l'année » pour que « nous puissions avoir les résultats de ce [qu'il] appelle l'agenda 2014 ».
La présence de Jean-Marc Ayrault « est un geste important pour nous », tout comme le fait « qu'un Premier ministre s'implique en première ligne sur les questions économiques et sociales », déclare mercredi 29 août 2012 Laurence Parisot, à l'issue du (AEF n°208112) du discours du Premier ministre prononcé en ouverture de l'Université d'été du Medef qui se tient les 29, 30 et 31 juillet sur le campus HEC de Jouy-en Josas (Yvelines). Jean-Marc Ayrault a « délivré un discours qui, sous bien des aspects, donnait des orientations qui nous conviennent sur la compétitivité, l'intégration européenne, le budget 2013 […] et le financement de l'économie très préoccupant pour nous. Il a dit l'urgence qu'il voyait à ce que nous puissions engager une négociation sur l'emploi et le marché du travail », ajoute la présidente du Medef. Et celle-ci de poursuivre : « les orientations sont bonnes, toute la question est de savoir si la mise en oeuvre va vraiment correspondre à ce que nous estimons indispensable. C'est là que nous sommes dans l'attente, l'expectative. Jusqu'à présent les signaux n'allaient pas dans le bon sens ; je pense par exemple au collectif budgétaire [de juillet 2012], avec la décision très surprenante et aberrante d'une augmentation du forfait social de 8 à 20 % ».