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« Une vaste consultation nationale va être organisée pour recueillir vos besoins » en matière de formation. C'est ce qu'écrit le directeur général de la police nationale, Claude Baland, dans un courrier électronique envoyé à l'ensemble des policiers nationaux, jeudi 25 octobre 2012, et dont AEF Sécurité globale a pris connaissance. Cette consultation prendra la forme de questionnaires « ouverts aux agents de tous les corps » disponibles sur « l'intranet de la direction des ressources et des compétences de la police nationale », précise Claude Baland. Outre ces questionnaires, le directeur général évoque des « rencontres régionales » sur la question. Selon son entourage, celles-ci seront organisées d'ici à la fin de l'année et réuniront des policiers, des gendarmes, des chercheurs ou encore des élus.
La direction centrale de la sécurité publique compte procéder à l'acquisition d'une centaine de caméras portables afin d'équiper des policiers de manière expérimentale. C'est ce qu'apprend AEF Sécurité globale auprès de plusieurs participants à une journée de travail qui a notamment réuni le directeur général de la police nationale et les représentants des syndicats de police, jeudi 18 octobre 2012 à Paris. Cette expérimentation s'inscrit dans le débat actuel sur les contrôles d'identité par les forces de l'ordre. « Les caméras équiperont des unités de voie publique exposées. Dans certains quartiers, l'action de la police est systématiquement contestée. Le but est donc de pouvoir prouver plus facilement que les policiers ne sont pas agressifs », confie à AEF Sécurité globale un fonctionnaire en charge de ce dossier à la direction générale de la police nationale. « Des expérimentations ont déjà eu lieu et les retours sont positifs », poursuit cette source.
Permettre à tout policier « de bénéficier - s'il le souhaite - de l'assistance de la personne ou du conseil de son choix lorsqu'il est entendu dans le cadre d'une enquête administrative ». Tel est l'objectif de l'une des deux notes du directeur général de la police nationale, Claude Baland, dont AEF Sécurité globale a eu copie. Ces documents, datés du lundi 22 octobre 2012 et adressés aux hauts responsables de la police, visent à aller dans le sens de deux des propositions formulées par la « mission indépendante de réflexion sur la protection fonctionnelle des policiers et gendarmes ». Cette mission, conduite par le conseiller d'État Mattias Guyomar, avait remis ses conclusions en juillet 2012 (AEF Sécurité globale n°210324 et n°210323).
« L'école de police peut certainement constituer un pont entre la recherche en science policière et la police. Il y a toujours un fossé, et peut-être quelques incompréhensions entre le monde de la police et celui de la recherche », explique Hélène Martini, directrice de l'ENSP (École nationale supérieure de police), jeudi 27 septembre 2012, dans les locaux de l'établissement, à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône). Elle s'exprime dans le cadre de l'événement « Police Science in Europe », co-organisé avec le Cepol (Collège européen de police), du 25 au 27 septembre 2012. Cette conférence porte sur l'étude scientifique des activités et du fonctionnement de la police. « Nous avons besoin des résultats de la recherche en science policière. Nous devons connaître les bonnes pratiques, savoir ce qui fonctionne et l'intégrer dans nos formations », poursuit Hélène Martini. Cela concerne, notamment, « l'organisation, les missions de police ou les méthodes de travail ».
« Je serai inflexible quant au respect des règles de déontologie. Et je sais que l'immense majorité des policiers s'attache à la respecter », affirme le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, lundi 25 juin 2012. Il s'exprimait à l'occasion de la cérémonie de sortie de la 62e promotion des commissaires de police, à l'ENSP. « Je demande que les policiers s'astreignent à une certaine distanciation professionnelle, en conservant leur sang-froid en toutes circonstances et en proscrivant par exemple le tutoiement », annonce le ministre. « Un débat public sur les contrôles d'identité existe et nous ne pouvons l'esquiver. Vous pouvez compter sur moi pour préserver les contrôles d'identité en tant que moyen d'intervention au service d'une action policière légitime de lutte contre la délinquance – et d'ailleurs personne ne demande leur suppression. […] Mais, en tant que chefs de service, vous devrez veiller à proscrire les contrôles abusivement répétés ou réalisés sans discernement. »