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Les chirurgiens de l'UCDF et les anesthésistes-réanimateurs de l'AAL, membres du syndicat « Le Bloc » non signataire de l'avenant n°8 à la convention médicale le 25 octobre dernier, ont expliqué mardi 6 novembre les raisons de leur rejet d'un texte qui constitue, selon le mot de Philippe Cuq (UCDF), un « bidouillage » et non un « réel contrat d'accès aux soins » qui engagerait véritablement les trois parties (Uncam, Unocam et médecins) dans un encadrement des dépassements de secteur 2 et une hausse des tarifs opposables. À l'exception des gynécologues-obstétriciens du Syngof qui étaient prêts à signer l'avenant n°8, les chirurgiens et anesthésistes réclament désormais un « avenant bis » ou un « avenant spécifique » pour les spécialistes du bloc opératoire. Cette catégorie de praticiens estime en effet que la promesse d'engagements croisés visant à contenir la progression des dépassements d'honoraires qui sous-tendait la création du « contrat d'accès aux soins » a été vidée de sa substance au fil de l'avancement des négociations, et plus particulièrement lors des séances marathon des 17 et 22-23 octobre derniers.
Radiologues réunis sous la bannière de l'Union des radiologues de France signataires d'une pétition soutenue par 1 368 praticiens, chirurgiens plasticiens reconstructeurs et esthétiques revendiquant leur soutien à l'UCDF et au « Bloc », appel à la grève et au soutien financier des internes par le Snof (Syndicat national des ophtalmologues de France), appel à manifester le 14 novembre devant le ministère de la Santé de l'association des neuro-chirurgiens libéraux, les soutiens au mouvement de grève illimité initié par les internes de l'Isnih et à la grève soutenue par les praticiens du « Bloc » se multiplient à l'approche du 12 novembre. Le Bloc organise ainsi demain mardi 6 novembre une conférence de presse pour « tirer le signal d'alarme » sur un accord qui, selon les praticiens de blocs opératoires, entérine un « retard considérable du tarif opposable pour les actes chirurgicaux et anesthésiques ». Le président de la FHP-MCO, Lamine Gharbi, sera présent au côté des praticiens qui ont finalement refusé de signer l'avenant n°8 trouvé avec l'Uncam in extremis le 23 octobre, dernière limite fixée par le gouvernement.
Un amendement (n°478) adopté dans le cadre de la discussion sur le PLFSS 2013 à l'initiative du député SRC Christian Paul et qui modifie les modalités de perception des honoraires issus de l'activité libérale des praticiens hospitaliers ainsi que le calcul de la redevance versée à l'établissement hospitalier suscite des réactions de la FHF et du Syngof. L'amendement présenté dans un « but de transparence et de moralisation », et voté avec l'accord du gouvernement, provoque l'étonnement de la FHF qui parle à son propos d'un « encadrement sévère » du secteur privé à l'hôpital dans un communiqué en date du 31 octobre. « Cette initiative a été prise au moment même où la ministre a confié à Dominique Laurent une mission sur ce sujet, en concertation avec les professionnels de santé », souligne-t-elle. Et d'indiquer qu' « à l'heure où la ministre cherche à établir un lien de confiance avec les hospitaliers, une telle démarche apparaît pour le moins surprenante puisqu'elle revient à décider avant même d'avoir entendu les intéressés et les représentants institutionnels ».
L'accord trouvé hier, mardi 23 octobre 2012, entre l'assurance maladie et les syndicats de médecins sur les dépassements d'honoraires (AEF n°203844) suscite de vives réactions dans le monde associatif et syndical. Ainsi le Ciss réclame l'introduction dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale examiné depuis hier par les députés de « dispositions supplémentaires » estimant que l'accord place les acteurs « dans la même logique que celle qui (…) a conduit à plus de 2,5 milliards d'euros de dépassements d'honoraires médicaux ». Même déception chez la Fnath qui assure que jamais les associations représentants les usagers « n'auraient accepté de signer un tel accord, qui reste extrêmement limité tant pour lutter contre les dépassements excessifs que pour réduire les dépassements ordinaires ». Pour sa part, la CGT qualifie de « leurre » ce texte et réclame un « véritable débat national sur une réforme de notre système de santé pour aboutir (…) à une nouvelle loi de santé publique ». l'ISNCCA (Inter syndicat national des chefs de clinique assistants des hôpitaux de ville de faculté) estime enfin que le contrat d'accès aux soins proposé par l'accord n'est « pas attratif » pour les jeunes médecins qu'il représente.