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En 2011-2012, les établissements publics du second degré ont signalé en moyenne 13,6 incidents pour 1 000, d'après l'enquête Sivis reprise dans une note de la Depp datée de novembre 2012. « Cette proportion est en légère hausse » par rapport à l'enquête Sivis 2010-2011, « où 12,6 incidents pour 1 000 élèves avaient été recensés », (AEF n°229407). L'enquête Sivis a élargi « le champ des incidents recensés » en incluant les situations de harcèlement, relève toutefois l'auteur de la note qui indique qu' « à champ constant » la hausse de 0,4 incident pour 1 000 élèves « n'est pas statistiquement significative ».
« La création d'une délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire est une nouveauté absolue, une rupture dans l'histoire de l'Éducation nationale », affirme lundi 12 novembre 2012 Vincent Peillon. Le ministre de l'Éducation nationale a installé le jour même cette nouvelle instance « sur le terrain », dans un lycée professionnel d'Amiens (Somme). « Nous voulons une école de la confiance, du bien-être, de la bienveillance, pas une école de la moquerie, de la rudesse, de la violence », affirme-t-il. Chef de file de la délégation, le professeur Eric Debarbieux a l'ambition « d'avancer sur la longue durée ». « Cette mission doit avoir une durée d'une dizaine d'années : comme nous n'avons pas la baguette d'Harry Potter, nous devons agir sur le long terme pour voir diminuer les phénomènes de violences scolaires », préconise-t-il.
Éric Debarbieux, professeur à l'université Paris-Est Créteil, en charge de la délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, explique qu'il va être « extrêmement compliqué » de « trouver les formateurs » pour former les enseignants aux questions de violence, lors d'une audition de la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, le 10 octobre 2012. Éric Debarbieux a été chargé par Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, de conduire l'action de cette délégation en septembre dernier (AEF n°206776 et AEF n°206667). Il indique que la question de la formation « sera un des gros 'boulots' de la délégation ».
« Nous voulons faire progresser en même temps la recherche et l'action », indique à AEF le 18 septembre 202 Éric Debarbieux, professeur à l'université Paris-Est Créteil au sein de la future « délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire ». Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, a annoncé dans un premier temps la création d'un « observatoire de la violence scolaire », depuis rebaptisé « délégation ministérielle chargée de la prévention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire » (AEF n°206776). Les trois missions de cette délégation créée « dans les prochaines semaines » seront : « l'observation, [l'élaboration de] préconisations et l'action, en particulier la formation des personnels ». Cette structure « pérenne », « rattachée à la Dgesco », a pour but de « fédérer toutes les actions qui existent en ordre dispersé » aujourd'hui.
L'enquête Sivis 2010-2011 recense « 12,6 incidents graves (1) pour 1 000 élèves » dans le second degré, selon une note de la Depp datée du 11-13 octobre 2011. En 2009-2010, l'enquête dénombrait 11,2 incidents graves pour 1 000 élèves. D'après la Depp, cette « légère augmentation » doit être interprétée avec « prudence », car « l'enquête Sivis a subi des modifications importantes pour améliorer le repérage des faits de violence » à la suite des États généraux de la sécurité à l'école tenus en avril 2010 (AEF n°271718). En outre, « cette moyenne globale au cours de l'année scolaire 2010-2011 recouvre des situations très variables selon les établissements : peu nombreux dans les lycées généraux et technologiques, les faits de violence sont beaucoup plus fréquents dans les collèges et surtout dans les lycées professionnels », indique la Depp.