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« Un nouveau cadre législatif en vue d'accroître l'attractivité et le rayonnement des universités et de la nation est nécessaire aujourd'hui. » C'est l'une des préconisations formulées par la CPU dans sa contribution aux assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, rendue publique vendredi 16 novembre 2012. Dans ce document, dont la première partie est consacrée à l'international, la CPU dit souhaiter « l'adoption d'une loi inscrivant l'accueil des étudiants et des enseignants-chercheurs étrangers dans le cadre d'une grande politique d'attractivité et d'ouverture aux échanges internationaux de notre pays ». Elle suggère que cette loi soit « dissociée du cadre réglementaire de l'immigration » et qu'elle donne « aux universités un rôle d'appréciation, en lien avec les services de l'État, sur l'opportunité d'accueil des étudiants étrangers ». La loi « précisera les conditions d'admission, de séjour et d'insertion professionnelle, donnant aux universités, grâce au développement des mobilités encadrées, un rôle central dans l'accompagnement des étudiants et des enseignants-chercheurs internationaux ».
Les assises de l'enseignement supérieur et de la recherche représentent un « vrai défi » en raison « du nombre de positions différentes qui sont mises en avant », estime Lesley Wilson, secrétaire générale de l'EUA (association européennes des universités) dans un entretien à AEF en octobre 2012. Après avoir été auditionnée, début septembre 2012 par le comité de pilotage des assises, elle revient sur les positions de l'association rassemblées dans une contribution rendue publique le 1er octobre 2012. Interrogée sur le fonctionnement des assises, elle dit n'avoir « jamais vu un processus aussi ouvert [qui] englobe à ce point tous les acteurs », mais remarque : « Il est très bien d'interroger les uns et les autres, mais en fin de compte, il faudra prendre des décisions. » Elle s'interroge donc sur « l'écart qu'il pourra y avoir entre les attentes que suscitent cette concertation et les propositions qui en ressortiront ». Elle insiste également sur le fait que « les universités sont très différentes les unes des autres et ont des besoins qui ne sont pas les mêmes d'un établissement à l'autre. Cela devrait conditionner le reste. »
« Nous avons ressenti une forte mobilisation des acteurs et le climat des auditions a été en général très bon », déclare Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine et présidente du comité de pilotage des assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, jeudi 20 septembre 2012. Elle s'exprime à l'occasion de la présentation à la presse d'un « premier bilan » des 85 auditions effectuées par le comité entre le 28 et le 31 août puis les 17 et 18 septembre (AEF n°206403). « Mais nous avons aussi senti que ces auditions ont pu faire naître des frustrations parce que leur durée était trop courte (une demi-heure), et parce que nous n'avons pas pu recevoir les très nombreux acteurs qui souhaitaient être auditionnés », ajoute-t-elle. De son côté, Vincent Berger, président de l'université Paris-Diderot et rapporteur général des assises, retient que « la diversité des acteurs auditionnés montre que les assises s'ouvrent à toute la société et qu'en réalité, ce sont moins les assises de l'ESR (enseignement supérieur et recherche) que pour l'ESR ». Il rappelle que « la société civile est invitée à participer très largement aux assises territoriales ».