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« Si les élus locaux sont disposés à fournir un effort conséquent en matière d'éducation, nombreuses sont les petites villes qui sont déjà confrontées à un manque voire une absence d'infrastructure d'accueil pour les enfants, auquel s'ajoute une quasi impossibilité de répondre aux exigences de normes d'encadrement. Dans ce contexte, l'entrée en vigueur de la réforme pour la rentrée 2013 peut s'avérer difficile. » C'est ce qu'indique l'APVF (l'association des petites villes de France) le 15 novembre 2012 dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE. Cette déclaration de l'APVF intervient alors que l'Élysée dément tout report de la réforme à la rentrée 2014 après la publication d'une information en ce sens dans le journal « Les Échos » (AEF n°202271).
« Les débats comptables sur les rythmes scolaires, qui bloquent l'avancée de la loi d'orientation, n'ont que trop duré. Chacun prêche pour sa paroisse et on semble avoir perdu de vue l'essentiel : une refondation de l'École doit être opérée pour assurer la réussite de tous les élèves », juge la FCPE, mercredi 14 novembre 2012. « Où est passée la préoccupation partagée par toutes et tous dans la concertation de lutter contre l'échec scolaire ? Où est passée la cohérence d'ensemble pour bâtir un projet de société qui ne se résume pas à des choix a minima qui ne garantiront en rien l'amélioration de l'école ? », interroge l'organisation. « On est rentré dans des querelles d'apothicaires », déclare à AEF Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE.
Le Snuipp-FSU demande au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, de s' « engager fermement » pour que la réforme des rythmes scolaires « soit une réussite pour l'école primaire ». Le syndicat a décidé d'adresser cette demande par courrier le 15 novembre 2012 après l'annonce d'un « éventuel report de la réforme par l'Élysée », explique Sébastien Sihr, son secrétaire général, lors d'une conférence de presse ce jour. Cette information, donnée par le journal « Les Échos », a été démentie par la présidence de la République (AEF n°202271). « Nous ne sommes pas pour le statut quo », affirme-t-il en indiquant que son syndicat souhaite « qu'à la rentrée 2013 » de nouveaux rythmes soient appliqués. Mais « si nous n'avons pas la garantie que la réforme soit réussie et que les communes puissent financer [les activités périscolaires], l'éventuel report serait plus sage », ajoute-t-il.
« Il n'y a pas de projet de report de la réforme des rythmes scolaires », indique l'Élysée à AEF, mercredi 14 novembre 2012. Selon un article publié dans le journal « Les Échos », François Hollande pourrait se prononcer pour un report de la réforme à 2014 lors du congrès des maires de France lundi 19 novembre. L'AMF avait déjà indiqué à AEF le 7 novembre que la mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires « devrait être repoussée à la rentrée 2014 » pour certaines communes (AEF n°202837). Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon avait alors exprimé le lendemain son intention de maintenir l'objectif d'une réforme pour la rentrée 2013, lors du débat sur le projet de loi de finances 2013 à l'Assemblée nationale (AEF n°202764). « J'attire votre attention sur le fait que cette réforme a été préparée depuis longtemps et à l'unanimité de tous les groupes politiques de cette assemblée », avait-il déclaré aux députés.
Un temps d'enseignement devant la classe entière n'excédant pas 24 heures hebdomadaires. Telle est la proposition faite par le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, aux organisations syndicales sur le sujet des rythmes scolaires, lundi 12 novembre 2012, selon les informations recueillies par AEF. Le temps d'enseignement en classe entière faisait l'objet d'un désaccord entre le ministère et les syndicats du premier degré, les organisations craignant 25 heures en classe entière (AEF n°204287). La répartition actuelle des 108 heures (3 heures hebdomadaires) des professeurs des écoles comprenant l'aide personnalisée, le conseil d'école, la formation ou encore la concertation avec les familles va être soumise à la négociation et pourra donc évoluer. Sur ce point le ministre a demandé aux organisations de lui faire des propositions cette semaine. Vincent Peillon propose aux collectivités qu'elles prennent en charge l'accompagnement des élèves 3 heures par semaine dont 1h30 en co-intervention avec les enseignants. En outre, les élèves auraient trois heures de cours le mercredi matin. Le ministre n'a pas encore fait de proposition sur la compensation financière pour les professeurs des écoles (déplacements supplémentaires, garde d'enfants notamment) mais des négociations devraient s'ouvrir.
« Je continue de penser que, dans l'intérêt des élèves, nous devons faire cette réforme à la rentrée [2013] », déclare jeudi 8 novembre 2012 Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, lors du débat sur le PLF (projet de loi de finances) pour 2013 à l'Assemblée nationale. « Je vois qu'il y a un débat » sur un éventuel report de la réforme à 2014, indique le ministre. « J'écoute chacun et je ne crois pas qu'on puisse faire une réforme contre les parents, contre les professeurs, etc. Mais j'attire votre attention sur le fait que cette réforme a été préparée depuis longtemps et à l'unanimité de tous les groupes politiques de cette assemblée », lance le ministre aux députés. « Quand on passe aux travaux pratiques, il y a toujours de bons motifs pour ne pas le faire ! ». L'AMF (Association des maires de France) a déclaré mercredi 7 novembre que la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires « devrait être repoussée à la rentrée 2014 » pour certaines communes (AEF n°202837).
La mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires « devrait être repoussée à la rentrée 2014 » pour certaines communes, apprend l'AEF auprès d'André Laignel, secrétaire général de l'AMF (Association des maires de France) et président du comité des finances locales, mercredi 7 novembre 2012. Le 25 octobre, l'AMF avait demandé « un délais de deux ans » dans l'application du passage à la semaine de 4,5 jours, afin de « permettre aux communes de se préparer correctement » (AEF n°203054). « Ça devrait être le cas », souligne André Laignel, évoquant des « informations non officielles ». Il demande « que l'on ne contraigne pas toutes les collectivités à mettre en place la réforme au même rythme ». Selon lui, les problèmes soulevés par cette réforme sont de deux aspects : « financier et humain ». « Pour une grande ville universitaire, il n'y aura aucun problème. Des étudiants pourront intervenir sur les temps d'animation et d'encadrement. Mais qu'en sera-t-il pour les petites villes et les zones rurales ? », s'inquiète-t-il.