Politique de cookies
Le groupe AEF info utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité, mesurer l’audience, optimiser les fonctionnalités et vous proposer des contenus personnalisés. Avant de continuer votre navigation sur ce site, vous pouvez également choisir de modifier vos réglages en matière de cookies.
Politique de protection des données personnelles
« Dans les unités urbaines comportant des ZUS [zones urbaines sensibles], l'augmentation du chômage s'est uniquement focalisé sur les ZUS. Cela s'explique notamment par l'arrivée de nouveaux habitants en difficulté, sans emploi dans ces zones », affirme Bernadette Malgorn, présidente de l'Onzus (Observatoire national des zones urbaines sensibles) lors de la remise de son rapport annuel à François Lamy, ministre délégué à la Ville, vendredi 16 novembre 2012. Le document souligne que l'emploi continue de reculer entre 2010 et 2011 dans ces quartiers réputés difficiles : « par rapport à 2010, la part de chômage a tendance à progresser et celle des actifs occupés à diminuer (respectivement +0,5 point et -0,7 point). Il en découle une augmentation sensible du taux de chômage […] qui passe de 21,9 % en 2010 à 22,7 % en 2011. Cette augmentation (+0,8 point) reste tout de même plus modérée que celle de l'année précédente (+3,4 points) ».
Que diriez-vous de découvrir nos services d’information en temps réel ainsi que les dossiers thématiques et les newsletters de nos rédactions ?
Nous vous invitons à formuler une demande de test pour accéder à AEF info.
« Redonner à la politique de la ville son rôle » : telle est l'ambition du ministre délégué à la Ville, François Lamy, et de Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoire et du Logement, qui lancent un processus de concertation de trois mois avec l'ensemble des acteurs pour « rendre plus efficaces » les interventions des pouvoirs publics dans les quartiers réputés les plus difficiles, jeudi 11 octobre 2012, à Roubaix. Trois groupes de travail sont constitués afin de « remettre à plat la carte de la géographie prioritaire », de « trouver de nouveaux indicateurs » et de « définir des objectifs partagés ».L'objectif du ministère est de « réformer en profondeur » la politique de la ville. Le projet ministériel est ambitieux car ses moyens d'intervention propres sont limités et en diminution depuis plusieurs années. Dès cet été, le ministère délégué à la Ville a décidé d'expérimenter des « emplois francs » pour favoriser l'insertion professionnelle des jeunes dans le secteur marchand et de passer des conventions avec d'autres ministères pour mieux mobiliser les crédits de droit commun au profit des quartiers jugés prioritaires.
« Il résulte de l'enquête […] que les quartiers visés par un Cucs (contrat urbain de cohésion sociale) n'étaient pas systématiquement dotés des services de Pôle emploi », constate la Cour des comptes dans son rapport « la politique de la Ville : une décennie de réformes », rendu public mardi 17 juillet 2012. De ce fait, pour « renforcer la politique de l'emploi dans les quartiers prioritaires », la Cour préconise « dès lors que la réforme de la géographie prioritaire sera engagée et le nombre de quartiers ciblés réduit, [d']encourager la présence de Pôle emploi dans les quartiers prioritaires ». Pour la Cour, il est nécessaire d' « engager rapidement la réforme de la géographie prioritaire, préalable indispensable à toute nouvelle mesure de la politique de la Ville », en veillant à « concentrer l'effort sur les zones qui présentent les difficultés les plus fortes ».
« Les aides au développement de l'activité économique et les actions en faveur de l'emploi et de l'insertion professionnelle ont été intensifiées » dans « les quartiers défavorisés », peut-on lire dans le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 11 avril 2012. « En complément des dispositifs de droit commun, des outils spécifiques et individualisés ont été déployés au profit de leurs habitants : 45 000 contrats d'autonomie auront été proposés ainsi que 12 000 places dans les écoles de la deuxième chance. Par ailleurs, plus de 300 000 salariés travaillent aujourd'hui dans les 61 000 entreprises implantées dans la centaine de zones franches urbaines que le gouvernement a décidé de proroger jusqu'en 2014 », annonce le gouvernement. De plus, Maurice Leroy, le ministre de la Ville, rappelle qu'a été mis en place « un partenariat rénové avec les collectivités territoriales (expérimentation en cours dans 33 contrats urbains de cohésion sociale) » (AEF n°224480) .
Durant les premières années de sa mise en place, le dispositif des ZFU (zones franches urbaines) a eu un effet très positif sur l'activité économique. Dans les zones créées en 1997, les exonérations auraient permis, au bout de cinq ans, l'implantation de 9 700 à 12 200 établissements, ce qui correspond à 41 500 à 56 900 emplois. […] Cependant, malgré la reconduite du dispositif, ses effets auraient plafonné après 2002. En effet, des disparitions d'établissements plus fréquentes auraient annulé le bénéfice des nouvelles implantations, tandis que, pour les zones créées en 2004, les effets sur les implantations et la création d'emplois auraient été beaucoup plus modestes. » C'est ce qu'indique l'Insee dans une analyse datée du mois de mars 2012.
Les difficultés d'insertion professionnelle et sociale des résidents des quelque 750 ZUS (Zones urbaines sensibles) en font un « public privilégié » dans l'accès aux contrats aidés : sur l'ensemble de l'année 2010, 10,7 % des CUI (contrats uniques d'insertion) ont été signés par des résidents des ZUS, alors que ces zones concentrent environ 7 % de la population française, indique la Dares, dans une étude publiée vendredi 23 décembre 2011. Au total, les CUI signés par les habitants des ZUS représentent 52 000 contrats aidés sur les 489 000 signés en France métropolitaine. Dans le secteur marchand, 7,8 % du total des entrants en 2010 en CUI-CIE (contrat unique d'insertion-contrat initiative emploi) résident en ZUS. Dans le non marchand, les résidents en ZUS représentent 11,6 % des entrants en CUI-CAE (contrat unique d'insertion-contrat d'accompagnement dans l'emploi). Cette proportion diminue toutefois de deux points par rapport à celle observée l'an passé.
« S'il est un révélateur des difficultés rencontrées en France par la politique de la Ville depuis 20 ans, c'est bien l'emploi. Sans insertion sociale par l'emploi, les opérations de rénovation urbaine n'ont au mieux que des effets transitoires sur des territoires en situation de forte relégation », estime un rapport publié par l'Institut Montaigne, mardi 4 octobre 2011, et intitulé « Banlieue de la République ». En 2009, les ZUS (Zones urbaines sensibles) ont enregistré un taux de chômage moyen de 18,6 % contre 9,8 % ailleurs en France. Ce taux monte à 43 % pour les jeunes actifs. « Outre les situations de pauvreté que ces chiffres induisent, ils sont également vecteurs de phénomènes de crispation identitaire : l'absence d'emploi, la précarité et les 'petits boulots' sans perspective constituent souvent un élément déterminant dans les conduites déviantes (délinquance, violence, trafic de drogues), [ou] le repli sur une identité religieuse fermée », estiment les auteurs du rapport (1).
Le département de la Seine-Maritime (académie de Normandie) a décidé mi-février 2021 une opération de dotation de ses collèges en ordinateurs pour les élèves les plus en difficulté, notamment pour suivre des cours à distance. Ces équipements sont fournis par la Matmut et son prestataire, la société Quadria, se charge du reconditionnement de 3 500 machines et de leur livraison dans les établissements. La collectivité consacre 460 000 € en fourniture d’écrans, de cartes réseau et de webcams. Les collégiens bénéficiaires de l’aide pour la restauration et l’internat seront prioritaires, en particulier ceux accompagnés à 90 %. La distribution des ordinateurs débutera en mars avec une priorité sur les REP, les REP+ les collèges ruraux isolés.