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Le conseil de surveillance de la SGP (société du Grand Paris) a voté, vendredi 23 novembre 2012, son budget prévisionnel pour 2013 qui fait état de 203 millions d'euros de dépenses et de 345 millions d'euros de recettes. « Dans l'attente des arbitrages du gouvernement sur la priorisation et le financement du projet, qui font actuellement l'objet de réflexions (AEF Habitat et Urbanisme n°202758) », ce budget se fonde sur certaines hypothèses dont le lancement des études d'avant-projet sur le tronçon Pont-de-Sèvres/Noisy-Champs, la poursuite des acquisitions foncières à l'amiable sur ce tronçon, la poursuite des enquêtes publiques du Grand Paris Express et la stabilité du plafond d'emplois de la SGP, qui employait 66 personnes au 31 décembre 2011. Par ailleurs, Étienne Guyot, le président du conseil de surveillance, confirme que « des éléments complémentaires détaillés seront apportés au dossier [d'enquête publique du tronçon Pont-de-Sèvre/Noisy-Chamos] en prenant en considération l'avis de l'Autorité environnementale (AEF Habitat et Urbanisme n°203523). »
« Avant de financer quelque chose, il faut déterminer ce qu'on veut financer, comme lorsque l'on réalise un devis avant travaux », indique le député Alexis Bachelay (SRC, Hauts-de-Seine), ajoutant que le Grand Paris est un « projet qui semble indispensable à long terme, mais [qui] n'est pas évalué aujourd'hui ». Il s'exprime, lundi 12 novembre 2012, à l'occasion de la table ronde consacrée au financement du Grand Paris, dans le cadre de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable (AEF Habitat et Urbanisme n°202760) (1). « Pas un acteur économique ne pense que 20,5 milliards d'euros est le bon chiffre », poursuit-il, au sujet du coût initialement estimé pour le réseau du Grand Paris Express (AEF Habitat et Urbanisme n°202758). De son côté, Jean-Pierre Chauvel, spécialiste de la fiscalité locale à l'IAU Île-de-France, souligne que « région, Stif, SGP » ont « besoin d'avoir une vision globale des besoins de financement de ce projet ». « Nous sommes en deçà du projet de transport », déclare-t-il, en référence au titre du colloque, « Quels enjeux au-delà des transports ? ».
Le Grand Paris : combien ça coûte ? Les estimations varient d'une vingtaine à plus de quarante milliards d'euros selon ce qu'on y intègre : le réseau de métro automatique du Grand Paris Express, le plan de mobilisation régional pour le réseau existant, les interconnexions, le matériel roulant. La facture est encore plus élevée si l'on prend en compte les aménagements dans et autour des gares et l'objectif de 70 000 logements neufs par an. Il est donc très difficile aujourd'hui de chiffrer le coût de ce projet de transport et d'aménagement et donc de bâtir un plan de financement échéancé à quinze ou vingt ans, même avec les aléas qu'un tel exercice comporte. En effet, bien que des taxes spécifiques soient prélevées depuis 2011, les incertitudes sont encore nombreuses, a fortiori dans un contexte budgétaire général contraint et alors que les collectivités s'inquiètent des moyens de leur financement.
« Il était illusoire de penser que tout serait fait tout de suite », estime Jean-Marc Ayrault, mardi 30 octobre 2012 au sujet du Grand Paris Express, justifiant ainsi « l'exercice d'actualisation des coûts et de priorisation des travaux du futur métro automatique, engagé par Cécile Duflot [ministre de l'Égalité des territoires et du Logement] à [s]a demande ». Le Premier ministre s'exprime à l'issue du septième forum sur l'innovation et la recherche, organisé par l'association d'entreprises Paris-Île-de-France-capitale économique et consacré aux « clés du succès des grands clusters mondiaux » et plus particulièrement à Paris-Saclay. « Il faut savoir exactement quel est le coût, que pour l'instant nous n'avons pas précisément - les chiffres qui ont été annoncés sont sous-estimés », relève-t-il au sujet du projet du Grand Paris Express. « Il faudra décider dans quel ordre nous ferons, mais nous ferons. » « Nous disposerons de tous les éléments au début de l'année prochaine », promet-il, « et sur ces bases, dès que cela sera nécessaire - et dès 2015 s'il le faut, nous mettrons en place la dotation du milliard [d'euros] au capital de la Société du Grand Paris. »
Les acteurs impliqués dans la construction du Grand Paris, et notamment de son réseau de transport, naviguent entre surprise, incompréhension et détermination à modifier le choix du gouvernement, mardi 2 octobre 2012, après sa décision de ne pas inscrire de crédits dans la loi de programmation triennale des finances publiques pour le financement du Grand Paris Express à partir de 2015 (AEF Habitat et Urbanisme n°205724). « Ma réaction ? Elle est négative. On va réintervenir auprès des parlementaires pour que le milliard [attendu] soit introduit lors de l'examen du texte au Parlement parce que ce montant est capital pour que le Grand Paris passe du virtuel au réel », réagit ainsi Patrick Braouezec, le président (ex PCF) de Paris Métropole. « Je sais qu'il y avait un débat et des réticences au sein du gouvernement entre ceux qui ont compris l'intérêt du Grand Paris Express et ceux qui voient cela d'une manière plus éloignée, qui n'ont pas tout compris, notamment au ministère des Finances », poursuit-il : « Ce n'est pas la mort du projet tant que ce n'est pas définitivement voté d'autant que la SGP [Société du Grand Paris] n'a besoin de cet argent qu'en 2015 comme point d'appui pour lever l'emprunt ».
Aucun euro n'est inscrit pour le financement du réseau de transport public du Grand Paris dans la loi de programmation des finances publiques 2013-2015, telle que présentée par le gouvernement vendredi 28 septembre 2012. « Une opération de vérité est en cours sur les coûts du projet en vue de décider de la priorisation du projet, de son séquençage comme l'a indiqué Cécile Duflot le 26 juin dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°211828). Comment sinon savoir quel montant sera nécessaire et à quel moment ? », justifie le ministère de l'Égalité des territoires et du Logement - également en charge du Grand Paris - en marge de la présentation à la presse de son budget 2013. Le travail en cours devrait être fini « d'ici à la fin de l'année ou au début de l'année prochaine au plus tard ». « Prioriser c'est déterminer un début et une fin. Il n'y a pas de renoncement, le schéma d'ensemble du Grand Paris Express est confirmé », ajoute l'entourage de la ministre.
Dans une déclaration lue à l’issue d’une réunion au siège parisien de Solidaires dans la foulée de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, l’intersyndicale annonce la poursuite des grèves et des manifestations au niveau interprofessionnel avec un nouveau rendez-vous national programmé jeudi 6 avril. Cette décision intervient après la fin de non-recevoir adressée par l’exécutif à la demande de médiation réclamée par les syndicats pour tenter de trouver une issue au conflit dans le dialogue. Avec comme préalable la mise en suspens de la réforme prévoyant le recul de 62 à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite qui fait l’objet de plusieurs recours devant le Conseil constitutionnel. L’intersyndicale continue donc d’afficher son unité alors que, de l’aveu même de Philippe Martinez, une incertitude existe désormais sur la position qu’adoptera la CGT à l’issue de son congrès réuni actuellement à Clermont-Ferrand et devant se solder par le départ du leader de la centrale de Montreuil et la désignation d’une nouvelle direction confédérale.