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« Paris Métropole n'a pas décidé d'intégrer cette stratégie [d'achèvement de la carte des CDT] dans ses plans et, à mon sens, cela ne correspond pas à son projet », déclare Jean-Yves Le Bouillonnec, le député-maire (PS) de Cachan (Val-de-Marne), vendredi 30 novembre 2012, à Cachan, à l'occasion de la signature avec l'État du projet de CDT « Campus sciences et santé » (AEF Habitat et Urbanisme n°200959). Il réagit à l'annonce, trois jours plus tôt, par Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement, de « la couverture complète de la carte des CDT [contrats de développement territorial] en Île-de-France » à l'horizon 2014 (AEF Habitat et Urbanisme n°201316). « Je souhaite que ce soit à l'initiative des élus locaux, mais si cette initiative fait l'objet de trop de difficultés dans les discussions entre élus, [l'État et moi] ne serons pas timides », avait-elle ajouté, assurant que Paris Métropole partageait pleinement cet objectif et l'avait repris à son compte. « Je m'interroge sur cette généralisation des CDT et Paris Métropole aussi. La ministre est bien venue nous présenter son projet mais nous n'avons pas pris position en l'état », poursuit le député-maire et membre du bureau de Paris Métropole.
« Il se profile l'idée d'un pôle métropolitain adapté à l'Île-de-France, de même que les intercommunalités doivent être adaptées à l'Île-de-France car il n'y a pas de ville-centre hors Paris », déclare Patrick Braouezec, le président (ex-PCF) de Paris Métropole et de la communauté d'agglomération Plaine commune, mercredi 14 novembre 2012, lors du deuxième forum des CDT (contrats de développement territorial) organisé par la préfecture d'Île-de-France. « Ce pôle métropolitain adapté devra être une coopérative de coopératives, une coopérative d'intercommunalités comme les intercommunalités sont des coopératives de communes », poursuit-il avant de juger impossible d'envisager une nouvelle gouvernance de la métropole parisienne « sans remettre au centre du jeu les communes ». Par ailleurs, « il est souhaitable que ce pôle métropolitain dispose de la compétence sur deux questions essentielles : le logement et la solidarité, c'est-à-dire les aides sociales. » Enfin, il juge nécessaire d'intégrer la région et les départements au futur pôle métropolitain « pour que toutes les collectivités franciliennes puissent travailler ensemble ».
Daniel Canepa, le préfet d'Île-de-France, et les maires des sept communes des Hauts-de-Seine membres de la communauté d'agglomération de GPSO (Grand Paris Seine Ouest) (1) ont signé, mardi 13 novembre 2012, le projet de CDT (contrats de développement territorial) de ce territoire baptisé « ville numérique, créative et durable » qui doit désormais faire l'objet d'une enquête publique. Objectif : une ratification définitive de ce document d'urbanisme au 1er trimestre 2013. Ce CDT, qui est le 1er des 21 contrats actuellement en cours d'élaboration à faire l'objet d'une signature avant enquête publique, est aussi le seul à correspondre exactement au périmètre d'une intercommunalité existante. Le projet de CDT prévoit la construction de 2 000 logements neufs par an, contre un rythme de 1 100 logements de 2000 à 2009. « C'est un engagement fort mais difficile et compliqué qu'on ne pourra pas tenir du jour au lendemain », juge Pierre-Christophe Baguet, maire (UMP) de Boulogne-Billancourt et président de GPSO.
« Le processus en cours est au moins aussi important que les projets en eux-mêmes », estime Catherine Barbé, directrice des partenariats stratégiques de la SGP, lundi 12 novembre 2012, lors de l'atelier « Le CDT, nouveau modèle de gouvernance publique ? », dans le cadre de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable (1) (AEF Habitat et Urbanisme n°202760). « Grâce aux CDT, des territoires intercommunaux - de droit ou de fait - prennent une autre dimension, sont observés avec un autre regard », ajoute-t-elle, se félicitant des « dialogues » créés lors de l'élaboration de ces contrats, dans lesquels « l'État est revenu ». « Il est indispensable que [ce dernier] soit autour de la table dans la région capitale pour discuter des projets structurants. » Jean-Michel Paumier, membre de la commission aménagement du territoire au Ceser Île-de-France, voit en ces CDT « un élément nouveau et important d'une forme de démocratisation de la décision publique ».
« Avant de financer quelque chose, il faut déterminer ce qu'on veut financer, comme lorsque l'on réalise un devis avant travaux », indique le député Alexis Bachelay (SRC, Hauts-de-Seine), ajoutant que le Grand Paris est un « projet qui semble indispensable à long terme, mais [qui] n'est pas évalué aujourd'hui ». Il s'exprime, lundi 12 novembre 2012, à l'occasion de la table ronde consacrée au financement du Grand Paris, dans le cadre de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable (AEF Habitat et Urbanisme n°202760) (1). « Pas un acteur économique ne pense que 20,5 milliards d'euros est le bon chiffre », poursuit-il, au sujet du coût initialement estimé pour le réseau du Grand Paris Express (AEF Habitat et Urbanisme n°202758). De son côté, Jean-Pierre Chauvel, spécialiste de la fiscalité locale à l'IAU Île-de-France, souligne que « région, Stif, SGP » ont « besoin d'avoir une vision globale des besoins de financement de ce projet ». « Nous sommes en deçà du projet de transport », déclare-t-il, en référence au titre du colloque, « Quels enjeux au-delà des transports ? ».
Le Grand Paris : combien ça coûte ? Les estimations varient d'une vingtaine à plus de quarante milliards d'euros selon ce qu'on y intègre : le réseau de métro automatique du Grand Paris Express, le plan de mobilisation régional pour le réseau existant, les interconnexions, le matériel roulant. La facture est encore plus élevée si l'on prend en compte les aménagements dans et autour des gares et l'objectif de 70 000 logements neufs par an. Il est donc très difficile aujourd'hui de chiffrer le coût de ce projet de transport et d'aménagement et donc de bâtir un plan de financement échéancé à quinze ou vingt ans, même avec les aléas qu'un tel exercice comporte. En effet, bien que des taxes spécifiques soient prélevées depuis 2011, les incertitudes sont encore nombreuses, a fortiori dans un contexte budgétaire général contraint et alors que les collectivités s'inquiètent des moyens de leur financement.