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Le site internet Noteo publie depuis jeudi 29 novembre 2012 les notes d'un ensemble de 45 000 produits de consommation courante en fonction de quatre critères : environnement, santé, social, budget. Savons, lingettes, sodas, cafés, fromages sont ainsi passés au crible des experts de l'association. Les notes sont accessibles par référence sur le site ou en scannant le code-barre du produit avec son téléphone portable. « Depuis le lancement, le site subit des pics de plus de 1500 fréquentations en permanence », assure à AEF vendredi 30 novembre 2012 Baptise Marty, président et fondateur de l'association Institut Noteo. Ce lancement a lieu alors que le ministère de l'Écologie recueille les retours des entreprises et des associations de consommateurs sur une expérimentation d'affichage environnemental ayant eu lieu du 1er juillet 2011 au 1er juillet 2012 (AEF n°201417). Ce dispositif, prévu dans la loi Grenelle II, pourrait devenir obligatoire (AEF n°265119 et n°201977).
Sept associations nationales de consommateurs d'une part (Adeic, Afoc, Asseco-CFDT, CNAFC, Familles de France, Familles Rurales et Unaf) et l'association FNE (France nature environnement) d'autre part, demandent la généralisation de l'affichage environnemental des produits de consommation, dans leur rapport et avis remis à la ministre de l'Écologie Delphine Batho, lundi 26 novembre 2012, sur cette expérimentation menée depuis plus d'un an. Ce dispositif vise à informer les consommateurs des impacts des produits sur le climat, l'eau, les ressources naturelles non renouvelables et la biodiversité (AEF n°246361). « L'expérimentation a été fortement mobilisatrice et a démontré qu'une véritable filière de l'affichage environnemental émerge, impliquant les bureaux d'étude, les fournisseurs, les producteurs, les distributeurs », estime FNE.
Les écolabels « maintiennent une certaine opacité » sur l'impact environnemental des produits : « Les consommateurs connaissent mal la qualité environnementale des produits, alors que le producteur possède cette information. Dans ces conditions, les marchés ne peuvent fonctionner de façon efficace, car les consommateurs ne peuvent pas faire leur choix en connaissance de cause. » Telle est l'une des analyses de la publication du CGDD (commissariat général au développement durable), « Les consommateurs face à l'affichage environnemental », parue en novembre 2012 (1). Cette « revue de littérature » statistique et économique est organisée autour de quatre axes : les comportements des consommateurs et leurs attentes vis-à-vis d'une politique d'affichage ; l'intérêt de la politique d'affichage pour démocratiser une éco-consommation ; l'ampleur des reports de consommation à attendre de la part des consommateurs ; et enfin « la légitimité économique d'une intervention de l'Etat dans le domaine de l'affichage environnemental, avec une discussion sur ses modalités. »
« La base de données [à partir de laquelle les entreprises pourront calculer les informations à mettre sur l'étiquette environnementale de leurs produits] doit être mise en ligne prochainement pour les six secteurs de l'acier, le cuir, les plastiques, les transports, et l'électrique/électronique : c'est une question de semaines », déclare à AEF Développement durable Christine Cros, chef du service écoconception et consommation durable à l'Ademe, vendredi 29 juin 2012. « Le référentiel de calcul des impacts environnementaux concernant les produits d'édition est validé. Celui des lessives devrait bientôt l'être », ajoute-t-elle. Issu de la loi Grenelle II, l'affichage environnemental est expérimenté depuis le 1er juillet 2011 et jusqu'au 1er juillet 2012, par 160 entreprises auprès du grand public sur plusieurs produits de grande consommation (alimentaire, textile, équipement, cosmétique, droguerie…).
« D'importantes économies d'échelle » existent en matière d'affichage environnemental sur les produits agroalimentaires, selon un premier retour d'expérience publié par le CGDD (Commissariat général au développement durable) dans sa publication « Le point sur » du mois de mai 2012. « Si l'élaboration de l'affichage environnemental (identification des sources de données, méthode de calcul, format et supports d'affichage, etc.) peut requérir un investissement de départ non négligeable, une fois cette étape passée, son déploiement est plus rapide et moins coûteux pour chaque référence supplémentaire », indique le CGDD. « Certaines coopérations sont même apparues entre entreprises directement concurrentes, dans le cadre de projets collectifs initialement définis ou d'opportunités nées en cours d'expérimentation. »
« Le référentiel de calcul des impacts environnementaux concernant les produits alimentaires et l'alimentation pour animaux domestiques est en cours de finalisation. Il devrait être proposé à la plateforme du 11 avril pour validation », déclare Christine Cros, chef du service écoconception et consommation durable à l'Ademe, lors du salon de l'agriculture vendredi 3 mars 2012. Ce document global pourrait être complété par des référentiels pour des catégories plus ciblées telles que les corps gras, la viande et la charcuterie, les fruits et légumes, le lait, les eaux minérales, les jus de fruit, le vin, les aliments pour animaux domestiques et le café.