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Au 1er janvier 2013, le BCA (Budget control act) – loi de contrôle budgétaire votée en 2011 – pourrait entrer en application aux États-Unis, entraînant la « séquestration » de 9,4 % des budgets R&D de la défense et 8,2 % des autres budgets R&D. Au total c'est une réduction de 1 200 milliards de dollars (920 milliards d'euros) qui pourrait être opérée sur les budgets 2013-2022, dont 100 milliards (77 milliards d'euros) dès 2013. C'est ce qu'expliquent les services scientifiques et techniques de l'ambassade de France aux États-Unis dans leur « BE » (bulletin électronique) du 27 novembre 2012. « Suite à l'échec du Congrès à trouver un accord sur la réduction de la dette, le BCA prévoit une réduction drastique des dépenses discrétionnaires – votées de manière annuelle et incluant la majorité des dépenses R&D, par opposition aux dépenses obligatoires – via un double mécanisme : le plafonnement global des budgets annuels et les coupes budgétaires automatiques », détaille le bulletin. « L'absence d'une majorité au Congrès exige un compromis entre républicains et démocrates pour trouver un accord et éviter l'application de facto de ces efforts budgétaires drastiques. Sans cet accord, les mesures prévues par la BCA entreront en application le 1er janvier 2013. »
« Le gouvernement fédéral et les autres financeurs de la recherche devraient s'efforcer de couvrir le coût complet des projets de recherche (…) de façon consistante et transparente. » Voici l'une des dix recommandations adressées par le NRC (National research Council - Conseil de recherche national) des États-Unis dans un rapport (1) rendu public jeudi 14 juin 2012. Intitulée « Les universités de recherche et l'avenir des États-Unis : dix mutations vitales pour la prospérité et la sécurité de notre nation », cette étude a été commandée par le Congrès en 2009. Dans sa commande, ce dernier avait demandé au NRC de déterminer « les dix premières actions que le Congrès, les gouvernements d'État, les universités de recherche et d'autres acteurs pourraient mener pour maintenir l'excellence dans la recherche et les études doctorales dont les États-Unis ont besoin pour être compétitifs et prospères et atteindre les objectifs nationaux en matière d'énergie, de santé, d'environnement et de sécurité dans le monde du XXIe siècle ».
Des chercheurs en sciences planétaires de la Nasa ont vendu des pâtisseries et lavé des voitures, samedi 9 juin 2012 partout à travers les États-Unis, afin d'attirer l'attention du public sur la baisse des subventions accordées à leur domaine de recherche, signale l'édition en ligne de la revue « Nature ». En février 2012, le président Barack Obama avait présenté un plan de réduction de 21 % du budget des sciences planétaires et de 38 % du projet de mission habitée vers Mars dans son projet de budget fédéral pour l'année fiscale 2013, actuellement en discussion au Congrès. Un document accessible sur le site de la Nasa permet en outre de constater que cette baisse devrait se poursuivre dans les années à venir : le budget consacré aux sciences planétaires, pour l'année fédérale 2012, s'élève à 1,5 milliards de dollars (1,2 milliards d'euros), contre 1,2 milliard de dollars (950 millions d'euros) proposés par l'administration américaine pour 2013 et 1,1 milliard de dollars (905 millions d'euros) pour 2014.
« Il est nécessaire de rationaliser l'investissement de la part des étudiants et de l'université en réduisant la durée du doctorat et il faut redéfinir le programme du doctorat. » Ce sont les « deux étapes nécessaires » pour « redonner au doctorat en sciences humaines son importance centrale à l'université de Stanford (États-Unis) et ailleurs dans l'enseignement supérieur », selon un groupe de six professeurs de cette université. Ceux-ci ont produit un document intitulé « l'avenir du doctorat en sciences humaines à l'université de Stanford » dont ils font une présentation jeudi 24 mai 2012. En introduction de ce texte, ce groupe de professeurs indique s'être posé la question : « Le doctorat en sciences humaines peut-il et doit-il rester pertinent à Stanford, dans le monde académique et dans la société de plus en plus mondialisée du XXIe siècle ? »
« Dans la plupart des aspects généraux des activités scientifiques et techniques, les États-Unis continuent à se maintenir en position de leader. Mais [le pays] a vécu une érosion graduelle de sa position dans de nombreux secteurs spécifiques. Deux évolutions ont contribué à cette érosion : l'augmentation rapide des capacités des pays asiatiques (hors Japon) dans une large gamme de domaines en science et technologie, et les effets des efforts de l'Union européenne pour augmenter sa compétitivité relative en R&D, en innovation et en haute technologie. » Tel est l'un des enseignement que la NSF (National Science Foundation, l'agence de financement de la recherche, indépendante du gouvernement des États-Unis, créée en 1950) tire de ses « Indicateurs 2012 pour la science et l'ingénierie » parus le 18 janvier 2012. Les auteurs précisent que « [cette] vue d'ensemble se concentre sur la tendance des États-Unis et de nombreuses autres parties du monde à développer de puissantes économies de la connaissance dans lesquelles la recherche, son exploitation commerciale et la place des autres professions intellectuelles sont de plus en plus importantes ». Le secteur industriel et le gouvernement « jouent à ce titre des rôles-clés ».
« Les États-Unis, l'Europe et l'Asie […] totalisent 92 % des dépenses de R&D mondiales » et la part du budget R&D des États-Unis à lui seul représentera « 31 % des dépenses mondiales » en 2012, selon une analyse prospective conjointe de l'Institut Battelle et de la revue américaine « R&D Magazine », « Prévision du financement mondial de la R&D en 2012 », parue en décembre dernier, qui précise que « les dépenses mondiales en recherche et développement devraient connaître une croissance d'environ 5,2 % pour atteindre plus de 1 400 milliards de dollars [1 096 milliards d'euros] en 2012 ». « La majeure partie de la croissance du financement mondial est le fait des économies asiatiques, qui devraient augmenter [leurs dépenses de R&D] de près de 9 % en 2012, tandis que les dépenses de R&D en Europe doivent augmenter de 3,5 % et celles d'Amérique du Nord de 2,8 %. Les États-Unis prévoient d'augmenter leurs dépenses de R&D de 2,1 % en 2012, les portant à 436 milliards de dollars [340 milliards d'euros] », soit 2,85 % de leur PIB, à savoir « la plus forte dépense mondiale en valeur absolue » relève également le rapport.
« La NSF (National science foundation) sera financée à hauteur de sept milliards de dollars [5,2 milliards d'euros] », soit une augmentation de 2,5 % (173 millions de dollars – 130 millions d'euros), indique le budget des États-Unis pour l'année fiscale 2012, voté par le Sénat et la Chambre des représentants le 17 novembre 2011 et signé par le président Barack Obama le 18 novembre. 5,7 milliards de dollars (4,3 milliards d'euros) seront consacrés à la recherche, dont les crédits augmenteront de près de 3 %. De même, « le NIST (National Institute of Standards and Technology) sera pour sa part financé à hauteur de 751 millions de dollars (563 millions d'euros) pour l'année fiscale 2012, soit 33 millions de dollars (25 millions d'euros) de plus que pour la précédente année fiscale », détaille également le document budgétaire. En revanche, le budget de la Nasa (National Aeronautics and Space Administration) enregistre une baisse de 3,5 % par rapport à l'année fiscale précédente, avec un budget s'élevant à 17,8 milliards de dollars (13,3 milliards d'euros) pour 2012.