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« Lorsque l'on regarde les différents déciles, on s'aperçoit que les revenus des plus fortunés augmentent le plus fortement et, à l'inverse, que les revenus de ceux qui gagnent le moins diminuent le plus. […] Et là, la question de fond est : jusqu'où les peuples vont-ils accepter cette augmentation des inégalités ? », s'interroge Jean-Paul Delevoye, président du Cese dans un entretien à l'AEF, quelques jours avant la tenue les 10 et 11 décembre 2012 de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale au Cese (1). L'ancien médiateur de la République estime que « si on ne retrouve pas le chemin de la cause du 'vivre ensemble' - c'est-à-dire ce qui fait société - […] on risque d'avoir un déchirement de notre pacte social ». Pour autant, il rappelle qu' « aujourd'hui le phénomène de pauvreté est tel que personne ne peut l'ignorer » et qu' « un vrai projet politique est aujourd'hui possible ».
« Si l'État doit jouer un rôle premier, au côté des collectivités locales, il n'en demeure pas moins que la réussite du Plan [quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale] nécessite l'engagement de toutes les forces vives du pays, des entreprises, des associations et des citoyens. » C'est ce que rappellent, à l'occasion de la publication de leurs travaux lundi 3 décembre 2012, les deux co-pilotes du groupe de travail consacré à la politique d'hébergement et d'accès au logement, créé dans le cadre de la conférence nationale des 10 et 11 décembre prochains. Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement et Christophe Robert, directeur général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, soulignent que le rapport « Pour un choc de solidarité en faveur des sans-abri et des mal-logés » (1) d'une trentaine de pages regroupe plus de 80 contributions (2) s'articulant autour de six chapitres : « 2013, une année décisive pour le plan quinquennal », « le logement », « l'anticipation des ruptures et des basculements », « l'hébergement des personnes sans domicile », « l'information et l'accompagnement » et enfin « les conditions de la mise en oeuvre et du suivi » du plan quinquennal.
« On aurait souhaité avoir plus de temps, notamment pour pouvoir comparer et échanger nos propositions avec les autres groupes de travail mis en place dans le cadre de la conférence contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale » des 10 et 11 décembre prochains. « Il a fallu mettre en ordre plus de 80 contributions, chose difficile en un délai si court », explique Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement et co-pilote du groupe de travail « Logement et Hébergement » lancé début octobre 2012, à AEF Habitat et Urbanisme, mercredi 21 novembre 2012 à la veille de la cinquième et dernière réunion du groupe. Objectif : aider le gouvernement à l'élaboration d'un plan quinquennal (AEF Habitat et Urbanisme n°204811). Le rapport du cercle de réflexion, d'une trentaine de pages, a été soumis à l'approbation, jeudi 22 novembre, des 15 personnalités le composant. Lesquelles ont encore quelques heures pour proposer des amendements au texte.
« Si la finalité [des mesures proposées par le groupe de travail 'Logement et hébergement' pour le plan quinquennal pour la lutte contre l'exclusion (AEF Habitat et Urbanisme n°206348)] doit être l'accès au logement dès que possible, je souhaite qu'elles concourent, lorsque nécessaire, à la mise en place d'un véritable continuum de la veille sociale au logement de droit commun. » C'est ce qu'indique Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement dans sa lettre de mission, datée du 9 octobre 2012, et adressée aux deux co-pilotes du groupe de travail Christophe Robert et Alain Régnier, dont AEF Habitat et Urbanisme a eu copie. Le directeur général adjoint de la Fondation Abbé Pierre et le délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement, devront veiller à ce que les mesures assurent avec « une cohérence et une efficacité renforcées des actions menées dans les différents domaines et en assurent la continuité et la globalité de la prise en charge des personnes ». « La logique de prévention des situations d'exclusion doit être une priorité », ajoute la ministre.
« J'ai décidé, en collaboration avec la ministre du Logement, Cécile Duflot, de mettre en oeuvre sans tarder un plan d'urgence pour les sans-abri constitué de deux axes majeurs », déclare le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à l'issue de sa rencontre, jeudi 20 septembre 2012, avec le CNLE (conseil national de lutte contre l'exclusion) visant à préparer le plan quinquennal de lutte contre l'exclusion. Premier axe majeur : les moyens avec une enveloppe de 50 millions d'euros « que nous dégagerons sur les budgets des ministères et répartirons entre les crédits de la veille sociale, de l'hébergement d'urgence et de la prise en charge des demandeurs d'asile ». « Ces crédits permettront de maintenir les capacités d'accueil existantes, de les étoffer sur les territoires les plus en tension, de privilégier l'hébergement de qualité plutôt que le recours à l'hôtel et enfin de renforcer l'accompagnement des personnes accueillies, y compris à l'hôtel et dans les places ouvertes provisoirement. »