En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Tout se passe comme si le conseil d'administration n'était qu'une caisse de résonance du MAE (ministère des Affaires étrangères et européennes). » C'est en ces termes que Christian Demuynck, maire UMP de Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), explique à AEF sa démission du poste de président du CA de CampusFrance (AEF n°201431). Selon lui, « ce sont les fonctionnaires des tutelles, et plus particulièrement du MAE, qui décident de tout », ce qui ne permet « pas d'espace de liberté au sein de CampusFrance pour aborder » certaines questions comme l'accueil des étudiants étrangers ou encore la concurrence avec les voisins allemands et anglo-saxons. Cette situation a lieu « malgré la légitimité et l'intérêt des responsables politiques » et « le CA, la direction, les personnels de l'établissement [en] sont victimes », regrette Christian Demuynck. Il rapporte que parmi le personnel de CampusFrance, « ils sont (…) nombreux, comme les membres du CA, les responsables d'établissements et d'écoles, les partenaires à me contacter pour me faire part de leur soutien », ce qui prouve, selon lui, que sa « démarche met en lumière des dysfonctionnements qui ne sauraient davantage perdurer ». Jugeant avoir été « particulièrement muselé » en tant que président du CA, Christian Demuynck espère avoir « désormais davantage de latitude pour [s]'exprimer et tenter de faire de CampusFrance un outil performant ». Il espère également que sa « démission aidera les politiques à prendre conscience de ces dysfonctionnements », car « CampusFrance a besoin d'une véritable volonté politique pour pouvoir se développer ».
« Christian Demuynck, président du conseil d'administration de CampusFrance, agence française pour la promotion de l'enseignement supérieur, l'accueil et la mobilité internationale, a remis ce matin sa démission à François Hollande », indique son cabinet, lundi 26 novembre 2012, dans un communiqué. Dans son courrier au président de la République et dont AEF a obtenu une copie, celui qui a été chargé de la « mission de préfiguration » visant à préparer la mise en place de l'Epic CampusFrance (1) avant d'en présider le CA, explique sa décision par « une longue réflexion, faisant suite à des difficultés et des déstabilisations ». Après une « rentrée universitaire marquée par de très rares problèmes », il se dit « confronté à des difficultés difficilement surmontables, déstabilisant les actions de l'Epic et de ses personnels ».
Antoin Grassin, actuel administrateur provisoire de l'Epic CampusFrance (AEF n°223037), est nommé directeur général de l'établissement public (1) à compter du 1er mai, par décret du 25 avril 2012. Conformément à l'article 10 du décret du 30 décembre 2011 relatif à CampusFrance, Antoine Grassin est notamment chargé d'assurer « la direction administrative et financière de l'établissement ». Christian Demuynck, inspecteur général de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, qui a été chargé de la « mission de préfiguration » visant à préparer la mise en place de l'Epic (AEF n°233389), est quant à lui nommé président du conseil d'administration de l'établissement. Selon le décret du 30 décembre, il veillera notamment « à l'accomplissement des missions de l'établissement et à la coordination de son action avec les autres organismes nationaux et étrangers intervenant dans les mêmes domaines d'activité » pour un mandat de « trois ans, renouvelable une fois ».