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« Le réseau de métro automatique du Grand Paris Express « sera d'une manière ou d'une autre un peu plus coûteux qu'il était prévu au départ, on le sait, on le sait depuis le début […] Cela risque d'être 30 milliards d'euros au lieu de 20 », assure Jean-Paul Huchon, le président (PS) de la région Île-de-France et du Stif (syndicat des transports d'Île-de-France), mardi 4 décembre 2012, lors de son audition par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale. Il donne son sentiment sur les conclusions attendues du rapport de Pascal Auzannet sur le coût et le calendrier du Grand Paris Express, qui sera remis « prochainement » à Cécile Duflot, selon le ministère de l'Égalité des territoires et du Logement. « Une grande partie des choses qu'Auzannet va rajouter pour arriver à ces 30 milliards […] ce sont les interconnexions, les nouvelles gares, les quais qu'il faut allonger là où ils sont trop courts, des détails d'exécution, certes importants », poursuit le président de région. « Mon impression c'est que, quel que soit le résultat de la mission Auzannet, de toute manière, maintenant nous sommes conduits à conduire ce projet à son aboutissement. »
« Le Grand Paris est comme le yéti : tout le monde en parle, mais personne ne l'a vu », estime Vincent Fouchier. « De quoi parle-t-on : de la métropole, d'un projet, d'un territoire, d'autre chose? Je ne sais plus trop », poursuit le directeur adjoint de l'IAU Île-de-France. Il s'exprime, lundi 12 novembre 2012, en ouverture de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et intitulée « Le Grand Paris : quels enjeux au-delà des transports ? » (AEF Habitat et Urbanisme n°202760). Il recommande de « donner du contenu [à ce] concept », « extrêmement puissant, même à l'international ». Pour Daniel Béhar, géographe et professeur à l'IUP de Paris, c'est justement cette « capacité mobilisatrice » qui « fait la force mais aussi la faiblesse » du projet du Grand Paris. Ce dernier « a un problème non pas de moyens mais de stratégie », assure-t-il, alors que le débat se focalise sur la question de son financement (AEF Habitat et Urbanisme n°202513 et n°202758).
« Avant de financer quelque chose, il faut déterminer ce qu'on veut financer, comme lorsque l'on réalise un devis avant travaux », indique le député Alexis Bachelay (SRC, Hauts-de-Seine), ajoutant que le Grand Paris est un « projet qui semble indispensable à long terme, mais [qui] n'est pas évalué aujourd'hui ». Il s'exprime, lundi 12 novembre 2012, à l'occasion de la table ronde consacrée au financement du Grand Paris, dans le cadre de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable (AEF Habitat et Urbanisme n°202760) (1). « Pas un acteur économique ne pense que 20,5 milliards d'euros est le bon chiffre », poursuit-il, au sujet du coût initialement estimé pour le réseau du Grand Paris Express (AEF Habitat et Urbanisme n°202758). De son côté, Jean-Pierre Chauvel, spécialiste de la fiscalité locale à l'IAU Île-de-France, souligne que « région, Stif, SGP » ont « besoin d'avoir une vision globale des besoins de financement de ce projet ». « Nous sommes en deçà du projet de transport », déclare-t-il, en référence au titre du colloque, « Quels enjeux au-delà des transports ? ».
Le Grand Paris : combien ça coûte ? Les estimations varient d'une vingtaine à plus de quarante milliards d'euros selon ce qu'on y intègre : le réseau de métro automatique du Grand Paris Express, le plan de mobilisation régional pour le réseau existant, les interconnexions, le matériel roulant. La facture est encore plus élevée si l'on prend en compte les aménagements dans et autour des gares et l'objectif de 70 000 logements neufs par an. Il est donc très difficile aujourd'hui de chiffrer le coût de ce projet de transport et d'aménagement et donc de bâtir un plan de financement échéancé à quinze ou vingt ans, même avec les aléas qu'un tel exercice comporte. En effet, bien que des taxes spécifiques soient prélevées depuis 2011, les incertitudes sont encore nombreuses, a fortiori dans un contexte budgétaire général contraint et alors que les collectivités s'inquiètent des moyens de leur financement.
« Un texte en ordre de marche. » C'est ainsi que les députés Yves Albarello (UMP, Seine-et-Marne) et Annick Lepetit (SRC, Paris) qualifiaient la loi n°2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris dans leur rapport d'information consacré à la mise en application du texte et remis en novembre 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°227483). Les rapporteurs soulignaient qu' « au cours du processus d'élaboration de la loi, le législateur a veillé à limiter le nombre de décrets d'application de manière, d'une part, à ne pas 'déléguer' au pouvoir réglementaire une trop grande part de ses prérogatives, et, d'autre part, à ne pas se rendre dépendant des délais de prise de décision des autorités exécutives et administratives s'agissant de dispositions qui devaient pouvoir trouver à s'appliquer dans des délais contraints ». Un an plus tard et à l'occasion de la journée d'échanges organisée par les rédactions AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable, lundi 12 novembre 2012 (AEF Habitat et Urbanisme n°202760), voici un point sur les textes, réglementaires ou non, prévus par la loi mais toujours en attente de publication.