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« Soit on s'attaque à la pauvreté, soit on ne s'y attaque pas. Si on veut faire de la croissance et du désendettement, il faut s'attaquer au problème de la pauvreté. Le gouvernement n'a pas le choix », estime Dominique Balmary, président de l'Uniopss et du comité Alerte dans un entretien à l'AEF, à quelques jours de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qui se tient à Paris (au Cese) les 10 et 11 décembre 2012. Dominique Balmary insiste notamment sur le fait que le désendettement, la croissance économique et la cohésion sociale sont trois objectifs qui doivent « marcher ensemble ». « Ce n'est pas une affaire de charité, c'est un impératif humain, social et politique ». Outre la « prise de conscience » du problème de la pauvreté par la classe politique et le grand public, le président de l'Uniopss attend de ce rendez-vous des décisions en matière de revalorisation des prestations (le RSA en priorité), d'hébergement d'urgence et d'amélioration de l'accès aux droits. Il préconise aussi une « modernisation » du système de protection sociale : « nous avons le génie de la complexité mais pas tellement celui de l'usager… ».
La conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, qui aura lieu les 10 et 11 décembre 2012 au Conseil économique social et environnemental, « constitue le point d'orgue d'un ambitieux travail de concertation, engagé depuis le 20 septembre entre les pouvoirs publics et la société civile », indique Jean-Marc Ayrault, dans un communiqué paru ce lundi 3 décembre. Le Premier ministre rappelle que sept groupes thématiques se sont réunis à plusieurs reprises pour définir « les préconisations destinées à enrayer les progrès de la pauvreté et des inégalités sociales dans notre pays ». Conduits par des personnalités qualifiées, ces groupes de travail ont produit des rapports thématiques centrés sur des propositions concrètes autour de l'emploi ; du logement, de la santé, de la famille, du surendettement, de l'accès aux droits ; des minima sociaux et de l'organisation générale des politiques sociales. Ces contributions serviront de point d'appui au gouvernement pour construire son plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, dont les principaux axes seront annoncés en clôture de la conférence.
À la veille de la journée internationale du refus de la misère, Médecins du Monde rend public mardi 16 octobre 2012 son baromètre annuel sur l'accès aux soins des plus démunis. Un rapport qui souligne l'importante détérioration des conditions d'accès aux soins des populations précaires en France: plus d'un tiers des patients vient se soigner tardivement par rapport aux soins qu'imposent leurs pathologies; 45 % des femmes enceintes ont un retard dans leur suivi de grossesse. Par ailleurs, 2 800 mineurs ont été accueillis dans les centres MdM en 2011, en hausse de +48 % depuis 2008. Plus de 98 % des personnes reçues vivent sous le seuil de pauvreté et 72 % des patients déclarent vivre à la rue ou dans un logement précaire. Une dégradation inquiétante des conditions de vie qui a un impact sur la santé des plus démunis, rappelle MdM qui constate également une remise en question importante de l'accès équitable aux soins pour tous. Et même si l'association note que « certaines réformes en matière de droit à la santé ont été mises en place grâce à l'alternance politique », elle interpelle « le gouvernement sur l'urgence d'une politique sanitaire et sociale vraiment solidaire en temps de crise. » souligne le Dr Thierry Brigaud, Président de Médecins du Monde, qui formule un certain nombre de propositions qu'il défendra lors de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale organisée les 10 et 11 décembre prochains, comme la fusion de l'AME et de la CMU.
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, présidera l'atelier consacré aux questions de santé dans le cadre de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale qui se tiendra les 10 et 11 décembre 2012. C'est ce qu'annonce le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors d'une réunion, à Matignon, de l'ensemble des membres du CNLE (Conseil national de lutte contre l'exclusion), jeudi 20 septembre 2012. Un groupe de travail sera chargé de préparer cet atelier thématique. Il sera piloté par Michel Legros, vice-président du conseil des formations de l'EHESP (École des hautes études de santé publique). L'atelier consacré à l'accès aux droits, aux minima et tarifs sociaux, ainsi qu'à l'intervention sociale sera quant à lui présidé par Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion. Bertrand Fragonard, président du Haut Conseil de la famille, pilotera le groupe de travail chargé de le préparer.
La conférence sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion, dont la tenue avait été promise par François Hollande lors d'un déplacement dans un centre du Secours catholique le 13 juillet dernier, sera organisée les 12 et 13 novembre prochains au palais d'Iéna, indique un communiqué de Marie-Arlette Carlotti. La ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion précise que le président de la République ouvrira les travaux et le Premier ministre les conclura. « Les ministres du gouvernement concernés seront pleinement impliqués dans l'animation de tables rondes qui réuniront les différents acteurs de la lutte contre l'exclusion », assure le communiqué ministériel.