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Francis Rol-Tanguy sera nommé « délégué interministériel chargé de la fermeture de la centrale de Fessenheim et de la reconversion du site » au « prochain conseil des ministres », annonce Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, jeudi 5 décembre 2012 aux « Dernières Nouvelles d'Alsace ». La nomination d'une « personnalité chargée d'engager la concertation sur la reconversion du site » de Fessenheim avait été annoncée par Jean-Marc Ayrault, le 15 septembre en clôture de la conférence environnementale (AEF n°206828), après que François Hollande eut annoncé la veille la fermeture de la centrale, « la plus ancienne de notre parc », à la « fin de l'année 2016 » (AEF n°206922).
« Madame la ministre, vous avez le pouvoir et le devoir de prendre les mesures d'urgence nécessaires pour arrêter immédiatement et définitivement les deux réacteurs de Fessenheim », écrivent cinq ONG (Alsace Nature, Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Stop-Fessenheim, Stop Transports-Halte au nucléaire, réseau Sortir du nucléaire), dans une lettre ouverte adressée à la ministre de l'Écologie et de l'Énergie, Delphine Batho. Datée du 22 novembre 2012, elle est également envoyée « en copie au président de la République ». François Hollande avait annoncé, le 14 septembre, lors de la conférence environnementale, la fermeture de la centrale nucléaire « à la fin de l'année 2016 » (AEF n°206922). « Mais le gouvernement s'en remet à la procédure classique plébiscitée par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), qui prévoit le dépôt d'une demande d'arrêt du site par l'exploitant lui-même et prend au moins cinq ans à compter de cette date. Dans ce cas, annoncer un arrêt du site avant le 31 décembre 2016 n'est qu'un leurre », poursuivent les ONG dans leur courrier. Aussi demandent-elles le recours à une alternative existante : la « procédure d'urgence permettant d'arrêter une centrale par décret, pour raison de sûreté, immédiatement, indépendamment du démantèlement qui peut avoir lieu beaucoup plus tard, sans précipitation ».
André-Claude Lacoste, président de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), présente les « trois façons » de fermer la centrale de Fessenheim, lors d'une audition parlementaire devant l'Opecst (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques), mardi 16 octobre 2012. Une fermeture pour des « motifs de sûreté » peut être décidée soit par l'ASN, soit par le ministre chargé de la sûreté nucléaire, soit par le Premier ministre. « Dans chacun des cas, la décision doit être motivée par des motifs de sûreté » et « l'ASN intervient ». Cela rend cette voie « difficile », selon André-Claude Lacoste, car l'ASN a jugé en juillet 2011 que le premier réacteur était apte à être exploité dix ans supplémentaires (AEF n°236847). La deuxième voie est d'utiliser le motif de la politique énergétique. « Cela suppose une loi sur la transition énergétique. » Enfin, la fermeture de la centrale alsacienne peut prendre la forme d'une « décision de l'exploitant » parce que l'État, qui est actionnaire majoritaire d'EDF, « le force ».
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce la nomination « dans les semaines qui viennent », d'une « personnalité chargée d'engager la concertation sur la reconversion du site » de Fessenheim, lors de son discours de clôture de la conférence environnementale, samedi 15 septembre 2012. Le Président de la République François Hollande a annoncé la veille, en ouverture de la conférence, la fermeture de la centrale alsacienne d'ici la fin 2016 (AEF n°206922). Cette reconversion devra « prendre en compte la totalité des conséquences de cette fermeture : l'emploi bien sûr, la création de nouvelles activités et la réponse aux besoins en électricité », ajoute le Premier ministre.
« La centrale de Fessenheim qui est la plus ancienne de notre parc sera fermée à la fin de l'année 2016 », annonce François Hollande, vendredi 14 septembre 2012, lors de son discours d'ouverture de la conférence environnementale, organisée pendant deux jours au Cese (Conseil économique, social et environnemental). Cette promesse de campagne devra se faire « dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements, la reconversion du site et la préservation des emplois », poursuit le président de la République. « Nous devons en faire un exemple de démantèlement alors même que de nombreuses centrales dans le monde arriveront en fin de vie dans les années qui viennent. » Cette opération constitue « une opportunité pour notre industrie qui saura démontrer son excellence ».
L'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim en 2017, annoncée par le gouvernement suite à une promesse de campagne de François Hollande, apparaît « possible du point de vue de l'équilibre entre l'offre et la demande au niveau national, mais des mesures d'accompagnement doivent être anticipées », constate RTE (Réseau de transport d'électricité), dans l'édition 2012 de son « bilan prévisionnel de l'équilibre offre-demande d'électricité en France », publié mercredi 5 septembre 2012. « Par ailleurs, des études techniques complémentaires doivent être menées sur les conséquences de cet arrêt sur l'exploitation du système électrique (répartition des flux, tenue de tension, etc.), en prenant en compte l'évolution de la production et de la consommation dans l'environnement de Fessenheim, tant en France qu'en Allemagne. »