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« Les plus démunis ne doivent pas être les victimes des contraintes budgétaires découlant de la crise. Ce n'est pas à eux que nous devons demander des efforts supplémentaires car ils en ont déjà fait plus que les autres ; ils doivent bénéficier d'une vraie priorité. Il revient aux pouvoirs publics de mener les réformes structurelles indispensables pour prévenir et combattre les exclusions », indique Louis Gallois, président de la Fnars, dans un entretien à l'AEF (1), à quelques jours de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, organisée les 10 et 11 décembre 2012 au Cese à Paris. Celui-ci plaide également pour une remise à plat du RSA activité. « Le fait que le RSA regroupe sous le même nom le RSA socle et le RSA activité peut 'désinciter' certains salariés d'y avoir recours. Il faut voir comment il serait possible d'associer le RSA à la PPE (Prime pour l'emploi) pour que le dispositif soit plus dynamique. »
Le rapport du gouvernement au Parlement sur l'évolution de la pauvreté en France rendu public mercredi 5 décembre 2012 à quelques jours de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale des 10 et 11 décembre prochain au Cese, souligne l'importance du non recours aux prestation sociales. Et notamment s'agissant des allocations logement (p. 51), en se basant sur une étude de l'Igas sur l'évaluation des aides personnelles au logement parue en juillet dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°209607). Laquelle pointe comme cause possible du non-recours la complexité du calcul du droit et le manque d'information.
« Si l'État doit jouer un rôle premier, au côté des collectivités locales, il n'en demeure pas moins que la réussite du Plan [quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale] nécessite l'engagement de toutes les forces vives du pays, des entreprises, des associations et des citoyens. » C'est ce que rappellent, à l'occasion de la publication de leurs travaux lundi 3 décembre 2012, les deux co-pilotes du groupe de travail consacré à la politique d'hébergement et d'accès au logement, créé dans le cadre de la conférence nationale des 10 et 11 décembre prochains. Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement et Christophe Robert, directeur général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, soulignent que le rapport « Pour un choc de solidarité en faveur des sans-abri et des mal-logés » (1) d'une trentaine de pages regroupe plus de 80 contributions (2) s'articulant autour de six chapitres : « 2013, une année décisive pour le plan quinquennal », « le logement », « l'anticipation des ruptures et des basculements », « l'hébergement des personnes sans domicile », « l'information et l'accompagnement » et enfin « les conditions de la mise en oeuvre et du suivi » du plan quinquennal.
« Si la finalité [des mesures proposées par le groupe de travail 'Logement et hébergement' pour le plan quinquennal pour la lutte contre l'exclusion (AEF Habitat et Urbanisme n°206348)] doit être l'accès au logement dès que possible, je souhaite qu'elles concourent, lorsque nécessaire, à la mise en place d'un véritable continuum de la veille sociale au logement de droit commun. » C'est ce qu'indique Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement dans sa lettre de mission, datée du 9 octobre 2012, et adressée aux deux co-pilotes du groupe de travail Christophe Robert et Alain Régnier, dont AEF Habitat et Urbanisme a eu copie. Le directeur général adjoint de la Fondation Abbé Pierre et le délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement, devront veiller à ce que les mesures assurent avec « une cohérence et une efficacité renforcées des actions menées dans les différents domaines et en assurent la continuité et la globalité de la prise en charge des personnes ». « La logique de prévention des situations d'exclusion doit être une priorité », ajoute la ministre.