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« Je persiste à penser qu'il serait dommage que l'on s'appuie sur notre échec en matière d'objectifs de réduction de la pauvreté, pour en abandonner le principe. Il faut des objectifs, même si cela déplaît à beaucoup, car c'est la seule manière d'avoir une politique opposable et mesurable et pouvant tenir compte des différents publics », indique Martin Hirsch, président de l'Agence du service civique, ancien Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté et ex-président d'Emmaüs France, à l'AEF (1), à la veille de la tenue les 10 et 11 décembre 2012 de la Conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale. Le « père » du RSA (revenu de solidarité active) ajoute, concernant le dispositif qu'il a conçu et porté : « peut-être l'avons-nous fait trop sophistiqué. Nous avons pensé qu'il était juste de faire un RSA qui tienne compte très précisément des revenus des personnes et qui calcule aussi précisément la prestation. Peut-être que cette précision n'est pas adaptée à la situation actuelle et qu'il faut prendre forfaitairement les revenus et leur apporter une réponse forfaitaire. Peut-être faut-il faire des choses plus « rustiques » pour y recourir plus facilement… »
Le rapport du gouvernement au Parlement sur l'évolution de la pauvreté en France rendu public mercredi 5 décembre 2012 à quelques jours de la conférence nationale contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale des 10 et 11 décembre prochain au Cese, souligne l'importance du non recours aux prestation sociales. Et notamment s'agissant des allocations logement (p. 51), en se basant sur une étude de l'Igas sur l'évaluation des aides personnelles au logement parue en juillet dernier (AEF Habitat et Urbanisme n°209607). Laquelle pointe comme cause possible du non-recours la complexité du calcul du droit et le manque d'information.
« Si l'État doit jouer un rôle premier, au côté des collectivités locales, il n'en demeure pas moins que la réussite du Plan [quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale] nécessite l'engagement de toutes les forces vives du pays, des entreprises, des associations et des citoyens. » C'est ce que rappellent, à l'occasion de la publication de leurs travaux lundi 3 décembre 2012, les deux co-pilotes du groupe de travail consacré à la politique d'hébergement et d'accès au logement, créé dans le cadre de la conférence nationale des 10 et 11 décembre prochains. Alain Régnier, délégué interministériel à l'hébergement et à l'accès au logement et Christophe Robert, directeur général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, soulignent que le rapport « Pour un choc de solidarité en faveur des sans-abri et des mal-logés » (1) d'une trentaine de pages regroupe plus de 80 contributions (2) s'articulant autour de six chapitres : « 2013, une année décisive pour le plan quinquennal », « le logement », « l'anticipation des ruptures et des basculements », « l'hébergement des personnes sans domicile », « l'information et l'accompagnement » et enfin « les conditions de la mise en oeuvre et du suivi » du plan quinquennal.