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« Les questions de défense et de sécurité nationale doivent inclure une réflexion élargie à un nouvel 'espace des possibles' rendant mieux visibles les vulnérabilités liées aux menaces de nature criminelle. Ces dernières ne constituent pas exclusivement des problèmes d'ordre public ou judiciaire mais peuvent mettre en péril les réseaux d'opérateurs et les infrastructures vitales », explique l'Inhesj , dans une « contribution » spontanée élaborée dans le cadre de la réflexion sur le nouveau Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale. Dans ce document de huit pages daté d'octobre 2012, auquel AEF Sécurité globale a eu accès, l'Inhesj indique que « les plus récents travaux des organisations internationales et des services de sécurité nationaux confirment la mutation de ce qu'on appelait le 'crime organisé' en un vaste réseau de groupes, certes moins visibles et moins structurés, mais capables de s'agréger rapidement pour exploiter ensemble de nouvelles opportunités. Celles-ci sont directement liées à l'apparition de nouvelles vulnérabilités dans le fonctionnement de nos sociétés ».
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« La nouvelle version du Livre blanc sur sur la défense et la sécurité nationale va aller plus loin sur certains aspects des risques décelés depuis 2008 en matière d'atteintes aux réseaux et aux flux ». C'est ce qu'affirme le colonel de gendarmerie Xavier Denis, chef du département sécurité de l'Inhesj (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), lors d'une conférence consacrée à la sécurité globale dans le cadre du salon Expoprotection, jeudi 6 décembre 2012 à Paris. « Le Livre blanc de 2008 avait commencé à entrer dans le champ de la sécurité globale, mais était encore resté à la marge du concept. La nouvelle version y rentrera davantage, notamment par cette protection des flux et des réseaux qui sont des points principaux de la sécurité globale », souligne-t-il.
Pour gérer une crise, « l'État doit mobiliser de nombreux ministères, à commencer par la Défense, l'Intérieur, mais aussi les Transports ou la Santé. Il faut donc s'employer à apporter des réponses concrètes et opérationnelles à des questions simples : comment articuler la coopération entre les ministères pour être prêt lors d'une crise ? Comment mobiliser tous les ministères concernés autour de cette question ? » C'est ce qu'explique Jacques Tournier, rapporteur général de la commission chargée de l'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dans une interview accordée à AEF Sécurité globale. « Assurément, le Livre blanc de 2008 a déjà permis d'opérer de nombreuses avancées sur cette voie. Mais le bilan que l'on peut en tirer montre qu'il est encore possible - et nécessaire - de progresser », poursuit-il. « Parmi tous les risques identifiés, il apparaît nécessaire de porter une grande attention à la question de la cybermenace », explique Jacques Tournier. « Les agressions de cette nature font courir des risques majeurs qui peuvent conduire à une paralysie de nos systèmes vitaux et contre lesquels il faut absolument se prémunir. »
« Je suis très frappé par le fait que nos analyses, nos problèmes, nos risques, sont comparables. La seule recommandation que j'ai formulée à la commission [chargée de l'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale], c'est de déterminer des priorités et faire des choix. Ce n'est plus possible de tout faire », explique Peter Ricketts, ambassadeur du Royaume-Uni en France et membre de la commission (AEF Sécurité globale n°209348), mercredi 14 novembre 2012. Avant d'être nommé ambassadeur en février 2012, Peter Ricketts a occupé la fonction de premier conseiller pour la sécurité nationale du gouvernement britannique. Il s'exprimait devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale.
« Dans l'élaboration du Livre blanc sur la sécurité nationale, créer une commission 'sécurité civile' où seront associés les sapeurs-pompiers. » Telle est l'une des revendications du SNSPP-Pats (Syndicat national des sapeurs-pompiers professionnels et personnels administratifs, techniques et spécialisés), selon la motion adoptée par l'organisation à l'issue de son congrès national, qui a eu lieu 9 au 11 octobre 2012 à Annecy. Selon le syndicat, il convient également de « renforcer le rôle de la DGSCGC (direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises) dans la politique de sécurité nationale, à hauteur de la direction générale de la gendarmerie ou de la police nationale » et de « créer une filière de sécurité civile au sein de la fonction publique territoriale ». Patrice Beunard et Jean-Michel Piedallu, respectivement président et secrétaire général sont par ailleurs confirmés dans leurs fonctions lors du congrès (AEF Sécurité globale n°204514).
« Le Livre blanc examinera les adaptations à conduire dans l'organisation ou le fonctionnement de l'État, en particulier dans le domaine du renseignement et en favorisant la coordination entre les forces armées et les services chargés de la sécurité intérieure et civile », écrit le président de la République, François Hollande. Il s'exprimait dans une lettre de mission à Jean-Marie Guehenno, conseiller maître à la Cour des comptes, vendredi 13 juillet 2012. Jean-Marie Guehenno est chargé d'assurer la présidence de la commission pour la rédaction d'un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. « Votre commission comprendra les grands responsables des ministères de la Défense, des Affaires étrangères, de l'Économie et des finances, du Redressement productif, de l'Intérieur, des Outre-mer et de la Recherche », précise le président.