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« Le travail d'expertise engagé conduit à un nouveau montant de l'ordre de 30 milliards d'euros en valeur 2012 [hors matériel roulant], soit une majoration de 9,5 milliards d'euros, mais sur des périmètres différents », écrit Pascal Auzannet dans son rapport sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet Grand Paris Express, remis à Cécile Duflot, ministre de l'Égalité des territoires et du Logement, jeudi 13 décembre 2012. Le coût du matériel roulant y est évalué à 2,7 milliards d'euros. Pour réaliser la totalité du réseau fixé par le décret d'août 2011, le rapport avance trois scénarios : un achèvement du réseau à l'horizon 2025 grâce à une participation de l'État et des collectivités locales de 12 milliards d'euros « qui dans le contexte budgétaire actuel n'est, de toute évidence, pas envisageable » ; à l'horizon 2030 « compatible avec le niveau de contribution envisagé par l'État et les collectivités locales (4,9 milliards d'euros) avant 2025/2026 » et, enfin, à l'horizon 2040 « calé sur une contribution de l'État et des collectivités locales de 2 milliards d'euros ».
« Un rapport ne m'impressionne pas », assure Jean-Paul Huchon, mercredi 12 décembre 2012, à la veille de la remise du rapport d'expertise de Pascal Auzannet sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet de métro automatique du Grand Paris Express, à Cécile Duflot, la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement (AEF Habitat et Urbanisme n°200371). Le président (PS) de la région Île-de-France, qui s'exprime à l'occasion de la présentation à la presse du projet de budget 2013 (1), considère qu' « il ne faut pas toucher à un accord politique [fait] pour le bien des gens, pour changer le système de transport ». « On a un projet du Grand Paris, il a été voté, et fait l'objet d'un protocole [d'accord État-région], je m'en tiens au protocole », ajoute le président du Stif, précisant qu'il ne « trouverai[t] pas de très bon goût qu'on [lui] dise qu'on ne dessert pas » le Nord-Est, la ligne orange, etc. Une remise en cause du projet qu'il avait déjà récusée début décembre, lors de son audition par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale (AEF Habitat et Urbanisme n°200680).
« Avant de financer quelque chose, il faut déterminer ce qu'on veut financer, comme lorsque l'on réalise un devis avant travaux », indique le député Alexis Bachelay (SRC, Hauts-de-Seine), ajoutant que le Grand Paris est un « projet qui semble indispensable à long terme, mais [qui] n'est pas évalué aujourd'hui ». Il s'exprime, lundi 12 novembre 2012, à l'occasion de la table ronde consacrée au financement du Grand Paris, dans le cadre de la journée d'échanges organisée par AEF Habitat et Urbanisme et AEF Développement durable (AEF Habitat et Urbanisme n°202760) (1). « Pas un acteur économique ne pense que 20,5 milliards d'euros est le bon chiffre », poursuit-il, au sujet du coût initialement estimé pour le réseau du Grand Paris Express (AEF Habitat et Urbanisme n°202758). De son côté, Jean-Pierre Chauvel, spécialiste de la fiscalité locale à l'IAU Île-de-France, souligne que « région, Stif, SGP » ont « besoin d'avoir une vision globale des besoins de financement de ce projet ». « Nous sommes en deçà du projet de transport », déclare-t-il, en référence au titre du colloque, « Quels enjeux au-delà des transports ? ».