En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Je suis prêt à partir de janvier 2013 à ouvrir la grande négociation qui n'a jamais eu lieu […] dans ce pays sur la refondation du métier d'enseignant », déclare sur RMC le ministre de l'Éducation nationale, lundi 10 décembre 2012. Il précise, jeudi 13 décembre sur France inter, que cette discussion « peut prendre un an, deux ans, trois ans ». Vincent Peillon avait déjà annoncé sa volonté d'ouvrir des discussions sur le sujet en octobre à l'occasion d'une conférence de presse sur la loi d'orientation et de programmation pour l'école : « Le métier a déjà changé et nous devons être capable d'inscrire dans les textes ces évolutions (AEF n°204750). » Quelles thématiques doivent être discutées ? Quelles sont les attentes des enseignants sur ce sujet ? Ce sujet peut-il aboutir durant le quinquennat de François Hollande ? AEF fait le point sur ce dossier.
« Reconnaître la dimension collective du métier (travail en équipe, échanges sur les pratiques, partenariat avec les parents ou les divers acteurs territoriaux, innovation) par des temps institutionnels dédiés et une formation adéquate » et « rompre avec la rigidité des emplois du temps hebdomadaires en se donnant la possibilité de globaliser un certain nombre d'heures, dans une fourchette précise et négociée, pour faire évoluer les pédagogies, permettre le travail inter et pluridisciplinaire » : telles sont deux préconisations du rapport de la concertation « Refondons l'école de la République », rendu public vendredi 5 octobre 2012 (AEF n°205162). Selon les quatre membres du comité de pilotage, cette refondation doit « redonner confiance aux enseignants en valorisant leur profession pour rendre le métier plus attractif ».
Un rapport de l'Igen et l'IGAENR sur « les composantes de l'activité professionnelle des enseignants outre l'enseignement dans les classes », daté de juillet 2012 est publié vendredi 21 septembre 2012. Les inspecteurs y font état d'un « alourdissement général de la charge de travail des enseignants au cours des dix dernières années » mais aussi d'une « hétérogénéité des lieux, des situations professionnelles et de l'investissement personnel ». Ils estiment nécessaire de « revaloriser l'image du métier d'enseignant » et de « mieux prendre en compte l'investissement réel des professeurs, dans un cadre de gestion renouvelé ». « La première préconisation consiste donc à proposer une définition du métier enseignant, qui actuellement ne fait l'objet d'aucune description exhaustive, de façon à y faire apparaître ce travail invisible, indissociable de l'enseignement proprement dit. » « Cela permettrait de replacer dans leur contexte les 15 ou 18 heures d'enseignement 'apparentes' dans le second degré, les 24 heures dans l'enseignement primaire qui, pour le grand public, semblent constituer l'intégralité des obligations professionnelles des enseignants », avancent les inspecteurs.
« Nous vivons actuellement une crise du recrutement considérable, qui risque de s'amplifier et ne peut être ignorée. Cette situation exige donc un état des lieux précis et circonstancié avant d'engager toute réforme », indique Brigitte Gonthier-Maurin, sénatrice (CRC, Hauts-de-Seine), mercredi 20 juin 2012, à l'occasion de la présentation d'un rapport d'une mission d'information, intitulé « Le métier d'enseignant, au cœur d'une ambition émancipatrice » (AEF n°212382). « Nous avons tenté d'ailleurs, à l'occasion de cette mission, d'obtenir de la DGRH, un état des lieux précis notamment en terme de départ en retraite d'enseignants, par cycle et par discipline à 5, 10, et 15 ans ; sur les besoins futurs de recrutements à la fois en terme quantitatif (par degré, cycle et par discipline) et qualitatif. Nous ne l'avons pas obtenu », signale-t-elle. La sénatrice ajoute que « le diagnostic est urgent » et en « appelle solennellement au nouveau ministre de l'Éducation nationale », Vincent Peillon.
« Vous vous attacherez à améliorer le début de carrière des enseignants. (…) Il nous semble naturel que chaque enseignant puisse maîtriser, par son travail, l'évolution de sa carrière et de ses revenus en s'investissant comme il le souhaite dans son métier principal et dans des activités complémentaires. Les obligations de service des enseignants devront tenir compte de cette nouvelle liberté qui leur est offerte », écrivent en mai 2007, le président de la République, Nicolas Sarkozy et son Premier ministre, François Fillon, dans la lettre de mission de Xavier Darcos, ministre de l'Éducation nationale jusqu'en juin 2009. Cinq ans plus tard, si les ministères de Xavier Darcos et de son successeur Luc Chatel se sont attachés à revaloriser les débuts de carrière des jeunes enseignants, aucune mesure n'a été prise pour redéfinir le métier et le statut enseignant au-delà de leur recrutement au niveau master (AEF n°292454) et une réforme en cours de leur évaluation (AEF n°219021).
« Le pari que nous faisons est celui d'une réforme globale. Il serait indécent à l'égard des enseignants de dire 'on entre dans le sujet du métier par la réforme du statut de 1950' », déclare Vincent Peillon, conseiller de François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, en charge de l'éducation, de la jeunesse, de l'enseignement supérieur, de la recherche, de l'enseignement et de la formation professionnels, lors d'une réunion de l'association des journalistes en éducation (AJÉ) tenue le vendredi 27 janvier 2012 à Paris. « Il s'agit de penser différemment le métier de l'enseignant, des pratiques pédagogiques, de la formation », poursuit-il. « J'ai fixé une règle, celle d'avoir des entrées pédagogiques pour faire en sorte de mener cette réforme globale. Si on commence par réformer le statut de 1950, on envoie le signal à l'opinion que les enseignants ne travaillent pas assez. Or je crois qu'il faut un statut, qui protège de la précarité ». « J'assume qu'on ne peut faire une grande réforme de l'Éducation nationale qu'avec le soutien des enseignants, mais aussi des parents d'élèves et de l'ensemble des citoyens. Il doit s'agir d'une co-production », préconise-t-il. François Hollande doit prononcer « un discours sur l'éducation » le 9 février 2012.
Le Conseil d'État confirme le 22 mars 2023 l’annulation de l’homologation du document unilatéral relatif au plan de sauvegarde de l’emploi de l’Afpa, au motif que l’administration n’a pas vérifié le respect, par l’employeur, de ses obligations en matière de prévention des risques pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. Les hauts magistrats précisent à cette occasion l’étendue du contrôle par l’administration, à l’occasion de l’examen d’un PSE, du respect, par l’employeur, de ses obligations en matière de prévention des risques psychosociaux.