En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Faire connaître leur modèle de développement : c'est l'un des objectifs des entreprises technologiques des sciences du vivant qui, réunies au sein de l'Afssi (Association française des sociétés de service et d'innovation) nouvellement constituée, organisent mercredi 12 décembre 2012 à Dijon leur 1er congrès. Ces entreprises sont « à l'interface entre grands groupes pharmaceutiques, biotechs et organismes publics de recherche », explique Philippe Genne, le président de l'Afssi et le dirigeant de la société Oncodesign. Leur activité s'est développée sur un « modèle mixte » leur permettant, par la prestation de services à forte valeur ajoutée, de financer une activité « drug discovery » pour de nouveaux médicaments. « Mais, exclues des financements prévus par le FUI (fonds unique interministériel) par exemple, elle peinent à trouver les relais de financement dont elles auraient besoin pour devenir, sans entrave réglementaire, ces ETI entreprises de taille intermédiaire dont le tissu économique a besoin. »
« L'industrie du médicament est l'un des secteurs économiques dont l'effort de recherche est le plus important. Le budget total consacré à la recherche est certes inférieur, en valeur absolue, à celui de l'automobile, mais il représente 11,3 % du chiffre d'affaires des entreprises du médicament, contre seulement 7 % pour l'automobile en 2009. » C'est l'un des constats établis par le Leem (les entreprises du médicament, [1]) dans son bilan économique et emploi diffusé lundi 25 juin 2012. Le Leem estime que la « filière française des biotechnologies bénéficie, depuis ces toutes dernières années, sous l'impulsion coordonnée du Csis (conseil stratégique des industries de santé), des politiques universitaires et de recherche, et des investissements d'avenir, de l'appui d'un écosystème structuré : pôles de compétitivité, IHU (instituts hospitalo-universitaires), Satt (sociétés d'accélération du transfert de technologies), PRES, entreprises du médicament et de diagnostic leaders ».
« Entre 2008 et 2011, le nombre de fermetures d'entreprises dans les biotechnologies a augmenté de 400 %. » C'est ce que constate France Biotech, lors de la présentation de la dixième édition de son « panorama des sciences de la vie 2011 », réalisé en partenariat avec le cabinet de conseil Ernst & Young et rendu public mardi 22 mai 2012. Cette année, près de 200 entreprises ont participé à cette étude qui fait un état des grandes tendances 2010-2011 de l'industrie et en France et à l'international dans le domaine des sciences de la vie. France Biotech fait également observer « qu'entre 2010 et 2011, le nombre de créations d'entreprises a baissé de 47 % ». Selon André Choulika, président de l'association, cette situation est imputable à « la crise et, par conséquent, à la chute des investissements ». Le président de France Biotech estime que le secteur des entreprises des sciences de la vie est « dynamique mais composé principalement de petites structures ». En effet, « 80 % de ces structures ont des effectifs inférieurs à 30 employés », ajoute-t-il.
L'accord signé le 12 janvier 2012 entre Inserm Transfert et l'Américain Covance « a provoqué une levée de bouclier virulente de la part des entrepreneurs français privés oeuvrant dans le domaine du service technologique », indique à AEF Philippe Genne, le PDG d'Oncodesign (Dijon, Côte-d'Or). « L'Inserm est un organisme autiste qui distribue allègrement l'argent que lui confie l'État en ignorant ce que représente le mot synergie », regrette-t-il. L'accord entre Inserm Transfert et Covance porte sur une partie des 33,5 millions d'euros qui constituent le fond d'investissement public affecté à Inserm Transfert, sur cinq ans, pour le financement des études de développement des start-up du portefeuille d'Inserm Transfert Initiative. Le montant précis de l'accord n'a pas été communiqué.
Oncodesign Biotechnology été créée à Dijon (Côte-d'Or) en 1995 avec pour mission « la découverte de nouvelles approches de traitements anticancéreux ». Membre du pôle de compétitivité francilien Medicen, la PME (55 salariés) développe un modèle d'affaire reposant sur deux activités : l'expérimentation de nouvelles thérapies anticancéreuses sur le marché de l'évaluation préclinique et la réalisation, grâce à des partenariats, de programmes de découverte propres. Docteur en pharmacologie, Philippe Genne, son fondateur, détaille à AEF une stratégie de développement par laquelle il est notamment parvenu à fédérer les acteurs privés et les acteurs publics autour de grands projets communs. Initiateur du GIE PharmImage, à Dijon, dont il est aujourd'hui administrateur, il annonce ainsi la livraison, en mai 2011, d'un cyclotron. Le cyclotron est un investissement réalisé en commun, par les membres du GIE, qui mobilise notamment l'université de Bourgogne et le CHU de Dijon au rang des partenaires recherche. Il compte parmi les financeurs le conseil régional, le Grand Dijon et l'Europe.