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« Prendre des engagements, en particulier financiers, clairs, fermes et définitifs affirmant que l'intégralité du réseau Grand Paris Express, tel qu'il a été conçu et tel qu'il résulte de l'accord entre l'État et la région du 26 janvier 2011, sera réalisé dans les délais initialement prévus. » Telle est la demande qu'adressent des élus franciliens au président de la République, dans une pétition intitulée « Sauvons le Grand Paris - Pour la réalisation rapide de tout le Grand Paris Express ». À l'origine de cette initiative, Valérie Pécresse, présidente du groupe Mouvement populaire à la région Île-de-France, et les présidents des conseils généraux des Hauts-de-Seine, des Yvelines et du Val-d'Oise, Patrick Devedjian (UMP), Alain Schmitz (UMP) et Arnaud Bazin (DVD), estiment dans un communiqué commun, diffusé lundi 17 décembre 2012, qu' « au lieu d'apporter enfin les assurances attendues par les élus de tous bords, le rapport Auzannet renforce au contraire les craintes qui se sont fait jour depuis plusieurs mois ».
« Le rapport Auzannet enterre le projet du Grand Paris. Les élus sont outrés de ce qu'on a pu [y] lire. […] Le projet a perdu de sa substance, de sa philosophie […] On nous coule définitivement. » C'est en ces termes que Jacques-Alain Benisti, député (UMP) du Val-de-Marne, commente vendredi 14 décembre 2012, les conclusions du « rapport sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet Grand Paris Express » remis la veille par Pascal Auzannet à la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement (AEF Habitat et Urbanisme n°199967). Durant toute la réunion plénière du comité stratégique de la Société du Grand Paris qui a, en conséquences, vu son ordre du jour modifié (1), les élus ont fait part de leurs « vives inquiétudes » qu'ils expriment dans une déclaration commune, validée ce même jour.
« Qu'il y ait une augmentation des coûts de 9,5 milliards d'euros n'est une surprise que pour ceux qui ne voulaient pas regarder la réalité en face. À plusieurs reprises, j'ai dénoncé ce manque de sincérité des prévisions, notamment à travers un rapport parlementaire en 2011 (AEF Habitat et Urbanisme n°227483), qu'aucun élu UMP n'avait alors remis en cause », affirme Annick Lepetit, secrétaire nationale aux transports du PS et par ailleurs députée de Paris, après la publication, jeudi 13 décembre 2012, du rapport de la mission sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet de Grand Paris Express (AEF Habitat et Urbanisme n°199967). Le document, remis par son auteur, Pascal Auzannet, à la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement ce jeudi, revoit en effet le montant du projet à la hausse : il devrait atteindre « 30 milliards d'euros en valeur 2012 ». L'élue estime que « Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont menti aux Franciliens depuis trois ans en leur faisant des promesses inconsidérées, tout en sachant que les délais et les coûts annoncés n'étaient pas tenables ».
« Un rapport ne m'impressionne pas », assure Jean-Paul Huchon, mercredi 12 décembre 2012, à la veille de la remise du rapport d'expertise de Pascal Auzannet sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet de métro automatique du Grand Paris Express, à Cécile Duflot, la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement (AEF Habitat et Urbanisme n°200371). Le président (PS) de la région Île-de-France, qui s'exprime à l'occasion de la présentation à la presse du projet de budget 2013 (1), considère qu' « il ne faut pas toucher à un accord politique [fait] pour le bien des gens, pour changer le système de transport ». « On a un projet du Grand Paris, il a été voté, et fait l'objet d'un protocole [d'accord État-région], je m'en tiens au protocole », ajoute le président du Stif, précisant qu'il ne « trouverai[t] pas de très bon goût qu'on [lui] dise qu'on ne dessert pas » le Nord-Est, la ligne orange, etc. Une remise en cause du projet qu'il avait déjà récusée début décembre, lors de son audition par la commission du développement durable de l'Assemblée nationale (AEF Habitat et Urbanisme n°200680).