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« Il ne faut surtout pas abîmer les pôles de compétitivité. Ils doivent absolument subsister car ils ont réussi à paver l'espace. Certes, la relation entre grands groupes et PME peut toujours être améliorée mais les pôles de compétitivité sont un catalyseur. » C'est ce que déclare Ronan Stephan, directeur de l'innovation d'Alstom. Il s'exprime lors de la présentation de l'ouvrage de Futuris (1) intitulé « La recherche et l'innovation en France », vendredi 14 décembre 2012 à Paris. Ce livre a été publié en octobre 2012 sous la direction de Denis Randet, délégué général de l'ANRT, et Jacques Lesourne, président du comité de direction de Futuris. Ronan Stephan estime que « l'un des sujets sur lequel il faut travailler en priorité est l'ouverture des entreprises au secteur public et inversement. Depuis quelques années, des intentions ont été édictées pour répondre à cette question avec justement la création des pôles de compétitivité ». Des propos corroborés par Dominique Vernay, président de la FCS Campus Paris-Saclay, qui indique « qu'il faut du temps pour installer une politique comme celle des pôles ». « Pour ce faire, il faut de la confiance entre tous les acteurs et au moins cinq ans pour changer les choses », explique-t-il.
« Réduire le nombre de pôles et les concentrer sur les secteurs à plus fort potentiel. » C'est l'une des propositions du rapport (1) intitulé « Pôles de compétitivité : transformer l'essai », publié par l'Institut de l'entreprise (2), mardi 4 décembre 2012. « Sur quatre-vingt-cinq technologies d'avenir, seules treize sont correctement couvertes par les pôles. Face à la logique de saupoudrage, ramener les pôles à un nombre compris entre dix et quinze, pour leur permettre d'atteindre une taille critique relève donc du bon sens », poursuit le rapport. L'Institut de l'entreprise rappelle également que « les pôles de compétitivité sont au nombre de 71 dont 62 se partagent 50 % du financement ». « De plus, ils présentent une faible adéquation avec les secteurs à plus fort potentiel », pointe le think-tank. La présentation de ce rapport intervient alors que les 71 pôles de compétitivité sont réunis ce même jour au ministère de l'Économie et des Finances dans le cadre de la onzième journée nationale des pôles (AEF n°200724).
Les financements alloués aux pôles de compétitivité seront reconduits pour les trois prochaines années (2013-2015) et vraisemblablement prolongés pour trois années suivantes (2016-2018), selon des informations recueillies par AEF suite à la journée nationale des pôles de compétitivité organisée mardi 4 décembre 2012 au ministère de l'Économie et des Finances. « Les pôles doivent s'organiser pour mieux convertir leurs projets de R&D en programmes industriels et devenir ainsi de véritables usines à produits d'avenir » annonce Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, lors de cette journée (AEF n°201693). « Les pôles de compétitivité doivent maintenant focaliser leur énergie sur les retombées économiques, l'industrialisation et la diffusion des innovations dans les produits et services », demandent Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique. Ils rappellent que « les régions seront fortement impliquées dans la gouvernance de cette politique », précisent que « les pôles de compétitivité et en particulier les plus stratégiques d'entre eux participeront activement à l'attractivité de la France » et assurent « que les acteurs de la formation et de la recherche seront mieux associés ».
« Les annulations sur le programme recherche portent uniquement sur des crédits de paiement et sur des crédits gelés », indique à AEF le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mercredi 14 novembre 2012, après la présentation en conseil des ministres le même jour du troisième projet de loi de finances rectificative pour 2012. Ce projet prévoit deux mesures concernant la Mires (mission interministérielle « recherche et enseignement supérieur ») : une annulation de 170 millions d'euros de crédits dédiés à la recherche, touchant le programme 172 des « recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires », et une ouverture de 146 millions d'euros de crédits au profit du programme 231 (vie étudiante) pour financer les bourses universitaires (AEF n°202330). La majeure partie des annulations en recherche, soit 141 millions d'euros, concerne des crédits de l'ANR (Agence nationale de la recherche) « placés en réserve de précaution ».
« Nous devons davantage investir dans la recherche et le développement, pour monter en gamme, conquérir de nouveaux marchés, et reprendre place en position de force dans la compétition mondiale. » C'est ce que déclare le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de sa présentation du « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi », mardi 6 novembre 2012 à l'Hôtel Matignon. Ce pacte comprend « 35 décisions concrètes » inspirées « de la quasi totalité du rapport Gallois remis hier », précise Jean-Marc Ayrault (AEF n°203034). Sur ces 35 mesures, 5 concernent directement l'innovation et la recherche, et en particulier les pôles de compétitivité, le transfert de technologie, les dispositifs fiscaux, la BPI et l'achat public innovant. « Tous les six mois, je réunirai les ministres concernés pour faire le point de l'état d'avancement de ce pacte, et j'ai demandé à Louis Gallois de m'apporter son concours pour en suivre la mise en oeuvre. Il l'a accepté », se félicite le Premier ministre.
Le projet de budget du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche pour 2013 prévoit 7,86 milliards d'euros dédiés à la recherche, soit une augmentation de 1,2 % par rapport aux 7,77 milliards d'euros de 2012, annonce la ministre Geneviève Fioraso, vendredi 28 septembre 2012. Un « rééquilibrage » entre le financement sur projets et les crédits récurrents sera opéré par le prélèvement de 60 millions d'euros sur le budget de l'ANR (Agence nationale de la recherche), qui passe à 680 millions d'euros (- 8 %), dont 540 millions de « crédits d'intervention ». L'an passé, le budget de l'ANR, d'un montant de 760 millions d'euros, avait déjà subi une baisse de 1,6 % (AEF n°230158). « Il était prévu que l'ANR soit recentrée », indique Geneviève Fioraso (AEF n°219896). « Elle est un outil efficace mais n'est pas le seul agent de programmation de la recherche, et il est bon que l'État reprenne la main sur la programmation, en lien avec les alliances thématiques de recherche » (AEF n°214612). Elle ajoute que « la répartition des 60 millions d'euros pour les crédits récurrents des laboratoires sera étudiée avec les alliances en tenant compte des priorités gouvernementales ».
« Nous voulons envoyer le message suivant aux pouvoirs publics : il faut de la stabilité en matière fiscale. Pour nous, dans la mesure où nous inscrivons notre recherche dans le long terme, c'est même viscéral. » C'est ce que déclare à AEF Olivier Delabroy, directeur de la R&D du groupe Air Liquide, lors de l'inauguration d'un laboratoire du groupe pour l'industrie solaire aux Loges-en-Josas (Yvelines) jeudi 20 septembre 2012. « Par ailleurs, il n'est pas envisageable que le taux de crédit impôt recherche que perçoivent les grands groupes fasse le yo-yo tous les ans », prévient-il. « Nous sommes prêts à continuer à investir en France mais nous avons besoin de visibilité et stabilité », poursuit Olivier Dalabroy, qui salue « la mise en place des investissements d'avenir ». En revanche, pointe-t-il, « il faudrait simplifier le paysage de la recherche en France, beaucoup trop compliqué. »