En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Nous considérons que le logement, les déplacements et l'emploi forment un triangle. S'il manque un de ces trois pieds, le tabouret ne tient pas debout. C'est là que les discussions bloquent avec l'État », explique à AEF Habitat et Urbanisme, Francis Toqué, adjoint (PS) au maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) en charge notamment de l'intercommunalité. Il revient sur les difficiles négociations entre les collectivités locales et l'État dans le cadre de l'élaboration du CDT (contrat de développement territorial) Confluence Seine Oise. « En l'état actuel, on n'a aucun intérêt à signer ce CDT, le compte n'y est pas ! L'État nous demande de nous engager sur des objectifs de logements alors que, contrairement aux autres territoires de CDT qui bénéficieront de l'arrivée du Grand Paris Express, il ne met pas d'infrastructure de transport dans la balance. » Aussi, pour l'élu local, les menaces qui pèsent sur le développement du port d'Achères, l'achèvement du canal Seine Nord Europe, la création de la ligne nouvelle Paris-Normandie et le prolongement du RER E sont en passe de faire échouer les discussions et donc, à terme, la signature du CDT.
Sur quel périmètre une éventuelle instance métropolitaine francilienne devrait-elle être compétente ? La seule zone dense de l'agglomération ou au contraire tout le territoire régional ? Cette instance devrait-elle jouer un rôle dans la compétence logement ? Si oui, lequel ? Et quid de la solidarité ? À ces questions, les membres de Paris Métropole ont échoué à donner une réponse unanime, lundi 17 décembre 2012, lors d'un comité syndical visant à adopter une « note de convergence » sur la gouvernance de la région-capitale. Faute d'accord, aucune note n'a donc été adoptée à l'issue de trois heures de débats. Philippe Laurent, le maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine) qui succède à Patrick Braouezec, président (ex-PCF) de la communauté d'agglomération de Plaine commune, à la présidence de Paris Métropole (AEF Habitat et Urbanisme n°199717), présentera l'état des travaux et les points de blocage au Premier ministre mercredi 19 décembre. « Nous demanderons un délai supplémentaire pour tenter d'adopter une position commune lors d'un nouveau comité syndical fin janvier 2013 », explique-t-il à l'issue du comité syndical, refusant de parler d'échec et défendant le scénario de la polycentralité et d'un périmètre centré sur la zone dense (AEF Habitat et Urbanisme n°199656).
« Le rapport Auzannet enterre le projet du Grand Paris. Les élus sont outrés de ce qu'on a pu [y] lire. […] Le projet a perdu de sa substance, de sa philosophie […] On nous coule définitivement. » C'est en ces termes que Jacques-Alain Benisti, député (UMP) du Val-de-Marne, commente vendredi 14 décembre 2012, les conclusions du « rapport sur le calendrier pluriannuel de réalisation et de financement du projet Grand Paris Express » remis la veille par Pascal Auzannet à la ministre de l'Égalité des territoires et du Logement (AEF Habitat et Urbanisme n°199967). Durant toute la réunion plénière du comité stratégique de la Société du Grand Paris qui a, en conséquences, vu son ordre du jour modifié (1), les élus ont fait part de leurs « vives inquiétudes » qu'ils expriment dans une déclaration commune, validée ce même jour.