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« Désormais, défense et sécurité sont deux soeurs siamoises avec des parties qui sont propres mais un tronc commun », affirme le général Marc Watin-Augouard, directeur du centre de recherche de l'École des officiers la gendarmerie nationale, mardi 18 décembre 2012. Il s'exprimait à l'occasion d'une conférence des « rendez-vous du correspondant-défense », organisée par l'Institut des hautes études de la défense nationale à l'Hôtel de ville de Paris sur le thème « le continuum sécurité-défense ». Selon Marc Watin-Augouard, « le continuum se manifeste par le fait qu'il n'y a pas de phénomènes extérieurs à nos frontières qui n'aient immédiatement des conséquences sur notre sécurité intérieure ». Il affirme que ce « continuum sécurité-défense était sous jacent dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008, mais il sera clairement explicité dans le futur Livre blanc, parce qu'aujourd'hui il s'impose comme une réalité ».
« La DCRI, qui fait partie de la direction générale de la police nationale, est tributaire des choix - y compris budgétaires - opérés par cette direction qui gère bien des choses, au-delà du renseignement. Faut-il lui donner plus d'autonomie et de visibilité ? Nous en discutons au sein de la commission du Livre blanc (AEF Sécurité globale n°200769) », affirme Francis Delon, mardi 27 novembre 2012. Le secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale, membre à ce titre de la commission chargée de l'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, s'exprimait devant la commission de la Défense de l'Assemblée. « Depuis l'affaire Merah, la direction centrale du renseignement intérieur est dans une phase intense d'introspection », précise Francis Delon. « Ce service – jeune – qui est né de la fusion difficile entre des services de cultures différentes, la DST et les renseignements généraux, s'est retrouvé fragilisé par l'affaire Merah. Le ministère de l'intérieur réfléchit à ce que pourraient être les axes d'une réforme (AEF Sécurité globale n°203831). »
« La nouvelle version du Livre blanc sur sur la défense et la sécurité nationale va aller plus loin sur certains aspects des risques décelés depuis 2008 en matière d'atteintes aux réseaux et aux flux ». C'est ce qu'affirme le colonel de gendarmerie Xavier Denis, chef du département sécurité de l'Inhesj (Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice), lors d'une conférence consacrée à la sécurité globale dans le cadre du salon Expoprotection, jeudi 6 décembre 2012 à Paris. « Le Livre blanc de 2008 avait commencé à entrer dans le champ de la sécurité globale, mais était encore resté à la marge du concept. La nouvelle version y rentrera davantage, notamment par cette protection des flux et des réseaux qui sont des points principaux de la sécurité globale », souligne-t-il.
Pour gérer une crise, « l'État doit mobiliser de nombreux ministères, à commencer par la Défense, l'Intérieur, mais aussi les Transports ou la Santé. Il faut donc s'employer à apporter des réponses concrètes et opérationnelles à des questions simples : comment articuler la coopération entre les ministères pour être prêt lors d'une crise ? Comment mobiliser tous les ministères concernés autour de cette question ? » C'est ce qu'explique Jacques Tournier, rapporteur général de la commission chargée de l'élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, dans une interview accordée à AEF Sécurité globale. « Assurément, le Livre blanc de 2008 a déjà permis d'opérer de nombreuses avancées sur cette voie. Mais le bilan que l'on peut en tirer montre qu'il est encore possible - et nécessaire - de progresser », poursuit-il. « Parmi tous les risques identifiés, il apparaît nécessaire de porter une grande attention à la question de la cybermenace », explique Jacques Tournier. « Les agressions de cette nature font courir des risques majeurs qui peuvent conduire à une paralysie de nos systèmes vitaux et contre lesquels il faut absolument se prémunir. »
« Il me paraît essentiel que la justice se transforme pour devenir une cyberjustice », affirme le général Marc Watin-Augouard, directeur du centre de recherche de l'École des officiers de la gendarmerie nationale. Il s'exprimait lors du Forum du Rhin supérieur sur les cybermenaces organisé par la région de gendarmerie d'Alsace et les officiers de la réserve citoyenne à l'Éna à Strasbourg, mardi 6 novembre 2012. Il précise qu'aujourd'hui « les compétences techniques des magistrats » en matière de cybercriminalité « dépendent souvent de leur bon vouloir et de la manière avec laquelle ils ont appréhendé les phénomènes cyber ». Pour Marc Watin-Augouard, il y a ainsi « un vrai problème. La technicité des enquêtes et des investigations devra amener nécessairement vers la création d'une juridiction nationale spécialisée en matière de cyberespace, comme cela existe en matière de terrorisme ou de santé publique. Le pôle justice est encore à achever. »