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« Les policiers sont soudés et solidaires. Les chefs de service et les directeurs, les officiers et les commissaires, dans leur immense majorité partagent ce souci de cohésion. Cependant, des progrès peuvent toujours être accomplis. Je retiens donc votre proposition de renforcement de la dimension humaine dans la formation au management, même si je préfère le terme commandement », affirme Manuel Valls, vendredi 21 décembre 2012, lors de la cérémonie des voeux de l'Anas (Association nationale d'action sociale). Le ministre de l'Intérieur répond à Joaquin Masanet, président national de l'association qui demande une meilleure formation « pour gérer l'humain », afin de pallier la « mauvaise qualité de la relation hiérarchique » dans la police. « Cette proposition devra être examinée lors des Assises de la Formation, en février 2013 (AEF Sécurité globale n°203337). C'est un grand chantier porté par Claude Baland, directeur général de la police nationale », précise le ministre. Joaquin Masanet ajoute aussi que « les écoles de police pourraient aussi insister sur les relations police population ».
« Une vaste consultation nationale va être organisée pour recueillir vos besoins » en matière de formation. C'est ce qu'écrit le directeur général de la police nationale, Claude Baland, dans un courrier électronique envoyé à l'ensemble des policiers nationaux, jeudi 25 octobre 2012, et dont AEF Sécurité globale a pris connaissance. Cette consultation prendra la forme de questionnaires « ouverts aux agents de tous les corps » disponibles sur « l'intranet de la direction des ressources et des compétences de la police nationale », précise Claude Baland. Outre ces questionnaires, le directeur général évoque des « rencontres régionales » sur la question. Selon son entourage, celles-ci seront organisées d'ici à la fin de l'année et réuniront des policiers, des gendarmes, des chercheurs ou encore des élus.
Prendre en compte en temps réel les problèmes personnels ou familiaux des policiers, mettre en place une « écoute nationale permanente » ou encore réaliser un « bilan annuel ». Telles sont les principales propositions de Marc Louboutin, journaliste et auteur de « Métier de chien » (1) et « Flic, c'est pas du cinoche » (2), et de Bénédicte Desforges, auteure de « Flic, chroniques de la police ordinaire » (3) et « Police mon amour » (4), pour prévenir le suicide dans la police, rendues publiques dans une note du 24 septembre 2011. « Depuis des années, l'un comme l'autre, lors de nos carrières respectives de policiers puis au cours de nos activités d'auteurs de livres spécialisés sur la police, nous n'avons eu de cesse de nous préoccuper de manière active du phénomène des nombreux suicides dans l'institution policière », justifient les deux auteurs, anciens policiers nationaux. « Nous avons tous les deux écrit de nombreux articles et participé à de multiples interviews pour alerter publiquement sur ces décès dont la moyenne reste désespérément stable (entre 45 et 50 par an) malgré la mise en place, après le pic de l'année 1996, du SSPO (service de soutien psychologique opérationnel). »