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« La marginalisation des universitaires par le ministère de l'Éducation nationale, l'absence de prise en compte de leurs propositions lors de la concertation sur la formation des enseignants et l'urgence imposée par un calendrier intenable font craindre que cette réforme, unanimement demandée, ne conduise à un nouvel échec au 1er septembre 2013. » C'est ce qu'indique Stéphane Tassel, secrétaire général du Snesup, dans une lettre adressée jeudi 20 décembre 2012 au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le projet de loi d'orientation et de programmation pour l'école. Pour toutes ces raisons, « le Snesup, première organisation représentative des enseignants du supérieur, a quitté le CSE (Conseil supérieur de l'éducation), réservant son expression lors du Cneser exceptionnel en présence des deux ministres concernés ». Dans ce courrier, le syndicat demande également à être reçu par le Premier ministre.
C'est avec « vigilance et une réelle détermination que les directeurs d'IUFM, en charge aujourd'hui de la formation des enseignants, ainsi que les personnels de ces instituts s'engagent dans ce processus désormais nettement clarifié par le projet de loi » d'orientation et de programmation pour l'école, écrit la CDIUFM (Conférence des directeurs d'IUFM), jeudi 20 décembre 2012. Les directeurs d'IUFM estiment que « les éléments contenus dans ce projet donnent une assise aux Écoles supérieures du professorat et de l'éducation et leur assignent des missions ambitieuses » (AEF n°200574). Dans un courrier adressé au président de la République quelques jours avant que le projet de loi ne soit dévoilé, les 32 directeurs interpellaient François Hollande au sujet des textes en préparation, notamment le projet de cahier des charges de l'accréditation des Espé (AEF n°201333) en demandant que « la loi créant les Espé » affirment « leurs missions en termes de capacité à concevoir, coordonner et mettre en œuvre les formations d'enseignants » (AEF n°200878).
Un document des ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche adressé aux recteurs lors de leur réunion le 11 décembre 2012, dont AEF a eu copie le 18 décembre, détaille le « calendrier pour l'accréditation des Espé ». Du 21 décembre 2012 au 28 février 2013, les ministères recommandent à ces derniers de travailler « sur les dossiers dans les universités » sous leur « supervision », « notamment grâce au groupe [de] projet académique ». Ce groupe de projet académique sera « composé des acteurs du monde universitaire et académique : présidents d'université et des autres établissements d'enseignement supérieur et de recherche concernés, responsables des services académiques » et devrait « [associer] également le directeur de l'IUFM ou son représentant ainsi qu'un membre des corps d'inspection ». Le calendrier fixe la « remise d'un pré-projet » d'accréditation de l'Espé « à la Dgesip » le 28 février et la « date limite de retour de chaque dossier à la Dgesip », le 12 mai.
« Le choix de créer une composante avec un statut d'exception paraît lourd de conséquences, surtout à l'heure où l'enseignement supérieur cherche à clarifier son organisation », indique la CDUL à propos des Espé (Écoles supérieures du professorat et de l'éducation), dans une déclaration datée du 15 décembre 2012 et issue des travaux de son bureau, réuni les 14 et 15 décembre 2012. Cette prise de position fait suite à la publication du projet de loi d'orientation et de programmation pour l'école (AEF n°200574) ainsi qu'à l'envoi par les présidents de la CDUL, de la CDUS et de la C3D d'un courrier destiné aux ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et de l'Éducation nationale et daté du 7 décembre 2012.
Un nouveau document intitulé « Cahier des charges de l'accréditation des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) », daté de décembre 2012 et signé des MEN et MESR, dont AEF a eu copie lundi 17 décembre 2012, supprime la notion de « maîtrise d'ouvrage déléguée », mentionnée dans le précédent projet de cahier des charges (AEF n°201333). À la différence de la précédente version, l'accréditation « a notamment pour but de vérifier », « la capacité de l'Espé à coordonner une politique de formation des enseignants portée par les établissements de l'académie ». La première version évoquait « la capacité de l'Espé à agir en maître d'ouvrage délégué d'une politique de formation des enseignants portée par les établissements de l'académie ». Ce document, qui n'est plus estampillé « document de travail », détaille le principe de l'accréditation, qui reste sensiblement identique.
« Le point relatif aux Écoles supérieures du professorat et de l'éducation prévu lundi 17 décembre après-midi est reporté à un Cneser exceptionnel début janvier 2013. » Voici ce qu'indique un mail envoyé par le secrétariat de ce conseil à ses membres, vendredi 14 décembre 2012.
Les Espé (écoles supérieures du professorat et de l'éducation) « organisent les actions de formation initiale des étudiants se destinant aux métiers du professorat et de l'éducation et des personnels enseignants et d'éducation stagiaires dans le cadre des orientations définies pas l'État ». C'est l'une des neuf missions des Espé définies dans le projet de loi d'orientation et de programmation pour l'école dont AEF a eu copie (AEF n°200613). « Ces actions comportent des enseignements communs et des enseignements spécifiques en fonction des métiers, des disciplines et des niveaux d'enseignement. » Les Espé « organisent » également « des actions de formation continue des personnels enseignants du premier et second degré et des personnels d'éducation » et « des formations de préparation aux concours de recrutement dans les métiers du professorat et de l'éducation ». Cette formation « inclut nécessairement des enseignements théoriques, des enseignements pratiques et un ou plusieurs stages ». Pour les « autres métiers de la formation et de l'éducation », les Espé « peuvent conduire des actions de formation ». Pour les enseignants relevant de l'enseignement supérieur, en revanche, elles « participent à la formation initiale et continue ».