En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Nous allons nous doter - et nous l'installons très officiellement aujourd'hui - d'un outil attendu par les acteurs qui connaissent le sujet, qui est un Observatoire national des violences faites aux femmes. » C'est ce qu'indique la ministre du Droit des Femmes, Najat Vallaud-Belkacem, jeudi 10 janvier 2013. Elle s'exprimait au cours d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'une visite du commissariat d'Ermont (Val d'Oise) effectuée avec le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Cet observatoire « prend le nom de mission interministérielle pour la protection des femmes » et « sera sous l'égide d'Ernestine Ronai », déjà responsable de l'Observatoire des violences faites aux femmes en Seine-Saint-Denis, indique la ministre. La mission interministérielle a été créée par décret du 3 janvier 2013.
« La lutte contre les violences faites aux femmes sera une des priorités des nouvelles zones de sécurité prioritaires, mises en oeuvre en tenant compte des réalités identifiées dans chaque territoire. » C'est ce qu'indique le relevé de décisions du comité interministériel aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes, publié vendredi 30 novembre 2012. Le document explique que « la participation des femmes à la mise en place d'aménagements de l'espace public favorisant la sécurité constitue un enjeu important pour l'amélioration du cadre de vie et la réduction du sentiment d'insécurité ».
« Plus de 80 % des femmes de 18 à 75 ans s'étant déclarées victimes de violences physiques ou sexuelles par conjoint ou ex-conjoint sur deux ans ont dit avoir subi des violences physiques. Leur nombre est évalué à 340 000. » C'est ce qu'indique l'ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales) dans sa publication « Repères n°18 », publiée mardi 23 octobre 2012. Cette publication est consacrée au « profil des personnes de 18 à 75 ans s'étant déclarées victimes de violences physiques ou sexuelles par conjoint ou ex-conjoint sur deux ans lors des enquêtes 'Cadres de vie et sécurité' Insee-ONDRP de 2008 à 2012 ». Ce taux est « trois fois supérieur à celui observé pour les violences sexuelles par conjoint ou ex-conjoint : un peu moins de cinq femmes de 18 à 75 ans sur 1 000 ont déclaré avoir subi de telles violences sexuelles sur deux ans, ce qui correspond à près de 110 000 'victimes déclarées », détaille l'ONDRP .
Dès lundi 16 juillet 2012, un téléphone portable d'alerte sera mis à disposition de femmes « en très grand danger », explique le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse, vendredi 13 juillet 2012. Ce projet « vise à renforcer la protection des femmes victimes de violence au sein du couple, grâce un dispositif d'alerte leur permettant de susciter l'intervention rapide des services de police », précise-t-il. Cet appareil est directement « relié à un télésurveilleur de Mondial assistance, dont le numéro est préenregistré ». Ce « conseiller » va discuter avec la victime, la localiser, « évaluer la situation de danger et pourra déclencher une intervention immédiate des services de police ».
Les violences faites aux femmes doivent « être un axe fort de la problématique de sécurité de nos villes », déclare Véronique Bourdais, adjointe à la maire (EELV) de Montreuil (Seine-Saint-Denis) chargée de la tranquillité publique, jeudi 28 juin 2012. Elle s'exprimait dans le cadre du débat « Les femmes et la sécurité », organisé par le FFSU (Forum français pour la sécurité urbaine) à Paris. « Les élus sécurité ont un rôle majeur, c'est eux qui peuvent réunir autour d'une table les personnes compétentes », poursuit-elle. Cependant, regrette Véronique Bourdais, « les moyens restent insuffisants : il y a une pénurie de logements [pour reloger les victimes], une sécurisation insuffisante et pas suffisamment de mesures de prévention de la récidive ».