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« La crise contemporaine du logement apparaît […] comme un facteur majeur de déstabilisation pour les familles, y compris celles qui appartiennent aux classes moyennes », observe la FAP (Fondation Abbé Pierre) qui rend public, vendredi 1er février 2013, son 18e rapport sur l'État du mal-logement en France remis au président de la République la veille. « La façon dont les familles se constituent, changent et évoluent dans leur configuration peut devenir un déclencheur de mal-logement ou un accélérateur d'exclusion vis-à-vis du logement. Prendre en compte cette mutation est une nécessité qui appelle d'abord de se détacher du caractère dominant du modèle familial traditionnel », considère Patrick Doutreligne, directeur général de la fondation, lors de la présentation du rapport à la presse, une semaine auparavant. « L'intervention publique en matière de logement doit prendre acte des nouvelles formes de vie familiale, et accompagner les ménages dans la recherche de nouveaux équilibres résidentiels. Faute de quoi, le risque existe de transformer les temps de transition familiale (séparation, remise en couple, arrivée d'un enfant…) en moments de basculement dans la précarité et l'exclusion », prévient-il.
« Plus on s'enfoncera dans la crise, plus on aura des discriminations dans le logement [notamment sur la base du revenu perçu par le demandeur], c'est une évidence », assure Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, en clôture du colloque du Défenseur des droits, de l'Acsé et du CNFPT sur le thème de l'égalité dans le logement, mercredi 7 novembre 2012. Aussi, pour le militant, plusieurs axes de travail doivent d'ores et déjà être mis en oeuvre : la formation des différents acteurs, « y compris de ceux qui sont dans le déni » mais aussi l'élaboration de plans locaux de lutte contre les discriminations. Enfin, il faudrait également selon lui déterminer le périmètre d'intervention du secteur associatif sur ce sujet.
« Certaines permanences, qui accompagnent les familles, ont reçu autant de personnes au premier trimestre 2012 que pendant toute l'année 2011 », déplore la Fondation Abbé Pierre qui se dit « révoltée » à l'occasion d'un rassemblement, dans la matinée du mercredi 24 octobre 2012 dans le Ier arrondissement de Paris, à la sortie du métro des Tuileries (1). Son but : dénoncer la « forte progression des expulsions locatives à l'approche de la trêve » qui débutera comme chaque année le 1er novembre. Une initiative qui intervient quelques jours après l'interpellation du HCLPD sur la même problématique (AEF Habitat et Urbanisme n°203956).
« Mettre à la disposition du public tous les arrêtés d'insalubrité à l'échelle régionale ; prendre des arrêtés de mise en demeure de faire cesser l'occupation des très petites surfaces ; informer et former les commissariats aux droits des occupants en habitat indigne ; établir une meilleure coordination des acteurs locaux notamment au travers des pôles départementaux dédiés ; appliquer la confiscation des biens des marchands de sommeil ; mettre en oeuvre plus rapidement l'arsenal juridique. » Telles sont les « lignes de conduite essentielles » pour lutter contre l'insalubrité et l'habitat indigne, selon Samuel Mouchard, chargé des questions juridiques à l'Espace solidarité habitat de la Fondation Abbé Pierre. La structure créée au début des années 2000 a pour vocation d'aider les ménages dans leurs démarches juridiques à Paris (1). Samuel Mouchard réagit, mercredi 10 octobre 2012, pour AEF Habitat et Urbanisme, aux différentes mesures proposées récemment pour éradiquer le phénomène.
La Fondation Abbé Pierre juge « insuffisantes » les mesures visant à lutter contre la précarité énergétique contenue dans la proposition de loi « visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre », adoptée par l'Assemblée nationale vendredi 5 octobre 2012 (AEF Habitat et Urbanisme n°205161). Le texte doit désormais être discuté au Sénat. La Fondation « s'inquiète de voir que les dimensions sociales de ce texte ne sont pas à la hauteur des enjeux, impliquant peu de mesures concrètes et ne procédant pas aux changements pourtant indispensables pour faire reculer la précarité énergétique qui touche au moins un ménage sur six ». Elle pointe le « risque » pour les ménages pauvres « d'être doublement pénalisés, logés dans des passoires thermiques et payant au final plus cher l'énergie nécessaire à leur chauffage ». Elle qualifie l'annonce d'un futur « service public de la performance énergétique de l'habitat », créé à l'article 6, d' « hypothétique ».