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Les Français, qui ne se sont jamais déclarés aussi inquiets pour leur retraite (67 % d'inquiets avec 25 % qui sont « tout à fait inquiets »), sont partagés pour l'avenir du système entre le maintien du système actuel (35 %), la mise en place d'un régime unique par points (32 %) et un régime unique prenant en compte l'espérance de vie pour le calcul de la pension (comptes notionnels ; 26 %), selon l'enquête 2013 « Les Français, l'épargne et la retraite » du cercle des épargnants (1). Les partisans d'un maintien du système sont plus nombreux chez ceux qui se déclarent confiants sur leur propre retraite (42 %) et chez les salariés du secteur public (40 %). À plus court terme, les mesures qu'ils jugent « acceptables » sont, dans l'ordre : le calcul des pensions sur l'ensemble de la carrière (et non plus sur les 25 meilleures années ou les 6 derniers mois comme chez les fonctionnaires) (26 %), l'âge légal à 65 ans (24 %), 43 ans de cotisations (20 %), la prise en compte de l'espérance de vie des catégories socio-professionnelles (17 %), l'augmentation des cotisations (13 %) et la baisse des pensions (2 %).
Génération ERIC : Épargne Retraite Investissement Croissance. C'est le nom choisi par un ancien dirigeants de l'Afpen (Association des régimes et fonds de pension créée en 1996 puis reconvertie quelques années plus tard en « Association française de l'épargne retraite »), Lionel Tourtier, pour poursuivre - autrement - les activités de l'association qui s'est auto-dissoute en juin 2012 suite à des difficultés financières, notamment (AEF n°223522). Lionel Tourtier, ancien délégué général de l'association et nouveau délégué général de l'Institut Silverlife (1) depuis le 22 décembre 2012, est en charge de ce projet de think tank qui sera lancé officiellement le 4 février 2013. Il devrait également être le délégué général de cette nouvelle association, dont le conseil d'administration comprendra des représentants de la FNMF, du cabinet de droit social Capstan, de la société Maximis retraite et Éric Verhaeghe. Des discussions sont en cours avec Allianz Global Investors et avec Bernard Cohen Hadad (président de la commission financement des entreprises de la CGPME). Par ailleurs, Lionel Tourtier souhaite avoir dans le conseil d'administration un DRH ainsi qu'un représentant de la fonction publique.
La part des actifs âgés de 25 à 34 ans qui déclarent avoir débuté la préparation (financière) de leur retraite est passée de 11 % en 2011 à 16 % cette année, selon le deuxième baromètre Deloitte/Harris Interactive sur « les Français et la préparation de la retraite », présenté mardi 27 novembre 2012 (1). En moyenne, c'est vers le milieu de la quarantaine que la plupart des Français commencent à préparer financièrement leur retraite. Ainsi, la durée moyenne de préparation est d'environ 20 ans alors que les retraités d'aujourd'hui déclarent avoir projeté leur retraite environ sept années avant de liquider leurs droits, souligne Hugues Magron, directeur conseil du secteur assurance chez Deloitte. Les 25-34 ans sont même « deux fois plus nombreux que la génération des 35-44 ans à se préoccuper de leur retraite avant 35 ans » (44 % contre 20 %). Interrogés sur les moyens qu'ils privilégient pour s'assurer d'un niveau de vie suffisant à la retraite, 40 % des actifs citent avant tout la constitution d'une épargne financière individuelle, devant l'accession à la propriété (20 %), la poursuite d'une activité rémunérée (15 %), la pension prévue par le régime obligatoire (14 %) ou l'investissement locatif (9 %). Leurs aînés (les retraités) comptaient avant tout sur l'accession à la propriété (37 %) et la pension de la sécurité sociale (26 %), devant l'épargne individuelle (23 %) et envisageaient peu de recourir à la poursuite d'une activité rémunérée (6 %) ou à un investissement locatif (6 %). En moyenne, les Français utilisent 2,7 produits financiers ou immobiliers pour préparer leur retraite.
« Il faut mieux répartir les 13 à 14 % de PIB que nous consacrons aujourd'hui à nos retraites » sans augmenter cette part (1), estime le député Michel Issindou (SRC, Isère), rapporteur sur la branche vieillesse du PLFSS 2013 qui s'exprimait à l'occasion du 20e Forum retraite de la CDC dans le cadre d'une table ronde intitulée : « quelles solidarités pour quelles réformes demain ? ». Michel Issindou estime par ailleurs qu'il faudra construire un « minimum, basé sur la solidarité nationale », avec des modalités d'acquisition des droits qui soient les mêmes quel que soit le régime (notamment les droits au titre des périodes chômées, les avantages familiaux, etc.). « Par exemple, est-il bien raisonnable de conserver les 10 % d'avantages familiaux » pour les pères de trois enfants ? s'interroge l'élu (lui-même bénéficiaire de ce droit). Enfin, Michel Issindou estime que l'âge légal est un « faux problème ». « Nous sommes d'accord pour un âge plancher qui pourrait être à 60 ans mais qui laisse une relative liberté de choix pour ceux qui veulent prendre leur retraite plus tôt pour des raisons personnelles avec les décotes correspondantes ». En revanche, pour assurer la pérennité du système « l'allongement de la durée d'assurance est le paramètre le moins désavoué ».
Une très nette majorité de Français sont inquiets quant à la pérennité de leur système de retraite et à sa capacité à assurer une situation financière « convenable » aux assurés au moment de quitter leur vie professionnelle. En revanche, le système actuel et le principe de la répartition continuent de recueillir une forte adhésion, y compris chez les jeunes générations. Pour le réformer, c'est le paramètre de l'âge (à travers un allongement de la durée de cotisation plutôt qu'un recul de l'âge légal) qui a les faveurs d'une majorité des personnes interrogées. Tels sont les principaux enseignements d'une étude lancée en juin 2012 (1) par la Caisse des dépôts sur la base d'une enquête menée à l'automne (2) auprès d'un échantillon représentatif de la population française et dont les premiers résultats étaient présentés à l'occasion du 20e forum retraite de la Caisse des dépôts organisé à Bordeaux, ce vendredi 16 novembre 2012.
Les Français font partie de ceux qui pensent être les moins bien préparés au maintien de leur niveau de vie à la retraite puisque seulement 13 % d'entre eux estiment leur épargne suffisante pour remplir cet objectif contre 16 % en moyenne au niveau mondial. En même temps à peine un cinquième d'entre eux déclarent avoir une idée assez juste du montant à épargner chaque mois pour maintenir ce niveau de vie (contre un tiers en moyenne mondiale). C'est notamment ce qui ressort d'une étude publiée par Accenture aujourd'hui, mercredi 7 novembre 2012, et portant sur une quinzaine de pays - dont la France (1). 80 % des Français se disant « inquiets » pour leur retraite (contre une moyenne mondiale à 82 %), une très nette majorité d'entre eux (83 %) estiment qu'il est important de commencer à épargner dès maintenant (soit un peu plus qu'en Allemagne et au Royaume-Uni où ils sont respectivement 79 % et 81 % à partager cet avis, bien qu'ils se disent inquiets à 65 % ou 70 % pour leur retraite). Cette démarche d'épargne pour la retraite est partagée par 99 % des Indiens, 98 % des Mexicains et 96 % des Sud-Coréens.
Avec une hausse de seize points par rapport à 2011, ce sont désormais 76 % des Français qui se disent préoccupés en 2012 par le montant de leur retraite, selon les résultats de la dernière édition (1) de l'Observatoire français des retraites (créé en 2006 par l'UMR, l'Ipsos et Liaisons sociales magazine (2)), rendus publics mardi 30 octobre 2012. Cette inquiétude s'étend également au domaine de la santé (58 %, en hausse de vingt points) et à la capacité à vivre de façon indépendante (71 %, en hausse de 16 points également). L'étude souligne aussi que ces préoccupations sont plus fortes chez les femmes (81 % d'entre elles sont inquiètes pour leur retraite). Ce sondage montre par ailleurs que 70 % des Français jugent « nécessaire » de faire une nouvelle réforme des retraites dans les deux ans à venir, ce jugement transcendant les affinités partisanes (70 % de sympathisants UMP y sont favorables, 69 % pour les sympathisants PS), de même que le secteur d'activité (72 % des salariés du privé se disent favorables à une réforme, contre 66 % des salariés du public). Selon l'observatoire, cette « nécessité ressentie » serait liée au fait que « pour de nombreux Français, la réforme votée en 2010 n'a pas résolu tous les problèmes de financement ». 37 % d'entre eux estimeraient même « qu'elle n'a rien solutionné du tout ».