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« L'approche du gouvernement relative au plan de restructuration [de l'Afpa] devra s'apprécier à raison du réalisme de son ‘taux de rentabilité'. Une appréciation qui milite […] pour une séparation claire entre les prérogatives de service public de l'emploi et celles ‘commercialisables' d'orientation et de formation professionnelle. » Telle est la conclusion à laquelle parvient la Fondation Ifrap (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) (1) dans une note signée Samuel-Frédéric Servière (2) et intitulée « Doit-on véritablement sauver l'Afpa ? Ou filialiser en entité vraiment concurrentielle ? » Dans la logique de cette conclusion, le think tank propose que « l'Afpa soit rapidement scindée en deux entités distinctes séparant bien les différents types d'activité, au besoin en les filialisant. Avec une entité protégée de la concurrence et une autre parfaitement autonome et exposée. »
L'Afpa installe mercredi 30 janvier 2013, un nouveau « conseil scientifique » destiné à accompagner les évolutions pédagogiques inscrites dans le plan de refondation de l'association proposé par son président, Yves Barou. Ce conseil scientifique sera co-présidé par Sandra Enlart, directrice générale d'Entreprise & Personnel et cofondatrice du laboratoire de prospective DSides, et Vincent Merle, titulaire de la chaire « travail, emploi, acquisitions professionnelles » au Cnam et président de l'Association nationale des Carif-Oref. Par ailleurs, l'Afpa annonce, mardi 29 janvier, le renouvellement de son comité de direction exécutif placé autour de son président et du nouveau directeur général, Hervé Estampes. La mise en place de ces deux instances, complète la nouvelle organisation voulue par Yves Barou pour relancer l'Afpa qui vient de bénéficier d'un soutien de l'État, à hauteur de 110 millions d'euros dès 2013, pour accompagner son processus de refondation (AEF n°198144).
« Il convient de donner à l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) les clefs qui lui permettront de maîtriser la carte de ses sites de formation et de valoriser les services de l'hébergement et de la restauration ». C'est ce que déclarent Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, et Thierry Repentin, ministre délégué en charge de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, en Conseil des ministres mercredi 16 janvier 2013. Dans le cadre de cette communication relative au plan de redressement de l'association, les deux ministres rappellent que « dès les premiers mois de cette année, l'État conclura avec l'Afpa des baux emphytéotiques administratifs pour une première vague significative de centres de formation, d'hébergement et de restauration ». Ce qui « [donnera] la possibilité à l'Afpa d'occuper le domaine public dans la durée et de bénéficier de droits réels pour adapter et étendre ses locaux et en améliorer la gestion ».
« Au total, c'est un besoin de financement de près de 430 millions d'euros que l'État, les partenaires qu'il réunira, et les banques devraient financer » en faveur de l'Afpa d'ici 2017, annonce le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lundi 14 janvier 2013, à l'occasion d'une visite du centre de formation de l'association à Caen (Calvados). En 2013, une souscription de 110 millions d'euros va être lancée par l'État sous forme « d'obligations associatives de très long terme, soit supérieures à 20 ans », précise le président de l'Afpa, Yves Barou. À l'occasion de ce déplacement, le Premier ministre a également annoncé que la question du patrimoine de l'Afpa, aujourd'hui majoritairement détenu par l'État, allait être solutionnée par la passation de « baux emphytéotiques administratifs », dont une première vague allait être conclue « dès les premiers mois de cette année » en ce qui concerne un nombre « significatif » de centres de formation, d'hébergement et de restauration de l'association.
Le plan de refondation de l'Afpa est « une réponse structurelle aux 10 ans de crise » que l'association vient de traverser, indique son président, Yves Barou, à l'occasion d'une rencontre organisée par l'Ajis (Association des journalistes de l'information sociale) jeudi 15 novembre 2012, au lendemain de la présentation de ce plan au CCE (comité central d'entreprise) de l'association. « Aujourd'hui, nous avons une feuille de route, ainsi qu'une équipe de direction renouvelée et opérationnelle », commente par ailleurs Yves Barou pour AEF, avant de préciser que « le nouveau directeur général de l'Afpa sera nommé d'ici une dizaine de jours ». Le plan de refondation, qui est présenté au conseil d'administration et au conseil d'orientation de l'association les 15 et 19 novembre, décline les grandes orientations qui avaient été annoncées en septembre dernier en « 10 grands chantiers » (AEF n°206400), et selon trois principaux axes d'action : le développement de l'activité, les investissements et la réduction des coûts.