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Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip (Union française de l'industrie pétrolière), déclare ne pas être « sûr d'être entendu » dans le cadre du débat national sur la transition énergétique, mercredi 6 février 2013, à l'occasion de la présentation du bilan 2012 et des perspectives 2013 de l'industrie pétrolière française. Lui-même est membre du conseil national du débat, au nom du Medef. « Le débat est grandement idéologique, nous prêchons non dans le désert mais dans un océan idéologique. » L'industriel plaide en particulier pour que la France autorise l'exploitation du gaz de schiste, présenté comme « un game changer », un élément qui « change la donne ». Il demande que soient définies « les conditions de mise en œuvre d'expérimentations sous contrôle public », comme la loi d'interdiction de la fracturation hydraulique de juillet 2011 le prévoit.
L'Opecst (Office parlementaire de l'évaluation des choix scientifiques et technologiques) rendra à l'automne un rapport sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique, annonce-t-il, jeudi 31 janvier 2013. Il devrait préparer dès le printemps un rapport d'étape, afin d' « apporter une contribution au débat national sur la transition énergétique ». La mission s'appuie sur une étude de faisabilité réalisée par le député Christian Bataille (PS, Nord) et le sénateur Jean-Claude Lenoir (UMP, Orne), qui « confirme pleinement l'intérêt de la saisine de la commission des affaires économiques du Sénat » (AEF n°201777). Des « voies d'amélioration » de la fracturation hydraulique « existent, dans le sens d'une moindre consommation d'eau et d'une moindre utilisation de produits chimiques », assurent les deux parlementaires. La « stimulation au propane », « déjà pratiquée en Amérique du Nord, mérite l'examen », de même que d'autres technologiques « envisagées en recherche et susceptibles d'aboutir à des applications d'ici à une dizaine d'années ».
« Aujourd'hui, la fracturation hydraulique serait une atteinte à l'environnement, je la refuse et je la refuserai tant que je serai là. Durant mon quinquennat, tant qu'il n'y aura pas de nouvelle technique, il n'y aura pas d'exploitation des gaz de schiste. J'ai fixé le cap et je m'y tiens. La recherche [sur d'autres techniques] n'est pas interdite par la loi, elle existe, je ne peux pas l'interdire. Je laisse les entreprises et les chercheurs travailler et je prendrai mes responsabilités le moment venu », déclare François Hollande, interrogé sur les gaz de schiste, lors de sa première conférence de presse, mardi 13 novembre 2012.
Cinquante quatre députés du groupe UMP, dont Christian Estrosi (Alpes-Maritimes) et Xavier Bertrand (Aisne), signent une proposition de résolution « tendant à la création d'une commission d'enquête relative à l'exploitation en France des hydrocarbures de 'roche-mère' », mise en ligne jeudi 8 novembre 2012. Elle n'est pas signée par l'ancienne ministre de l'Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet (Essonne) ni par le président du groupe UMP Christian Jacob (Seine-et-Marne), les principaux instigateurs de l'adoption de la loi de juillet 2011 interdisant l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures de schiste par fracturation hydraulique. Cette commission parlementaire est proposée en réaction à la décision de la ministre de l'Écologie Delphine Batho, annoncée le 13 septembre sur RTL, de ne pas nommer les membres de la commission nationale prévue par la loi (AEF n°205154), « faisant fi du décret et de la loi » : « Il nous semble nécessaire d'évaluer constamment les avancées techniques et scientifiques dans ce domaine pour donner au gouvernement des outils de décisions sérieux : c'était l'objectif de cette commission », expliquent les 54 députés.