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Greenpeace présente, vendredi 8 février 2013, son scénario de transition énergétique, présenté comme l'une des rares « alternatives au discours institutionnel » qui domine dans le cadre du débat national sur la transition énergétique. L'ONG estime prouver que « la baisse de 95 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050 et la sortie du nucléaire en 2031 sont techniquement possibles ». Pour cela, l'ONG préconise en particulier la suppression du chauffage électrique, un plan de rénovation de 750 000 logements par an entre 2013 et 2020, un report modal massif vers les transports collectifs et ferrés, et le recours aux véhicules électriques, à certaines conditions, à partir de 2030. Les investissements nécessaires sont de 656 milliards d'euros (contre 670 milliards pour le scénario de référence), mais le coût n'est lui que de 525 milliards d'euros en intégrant les économies réalisées sur les ressources fossiles et fissiles (uranium). Pour l'ONG, la transition énergétique est « le contexte idéal pour la relance industrielle que cherche la France ».
Le gain en matière de réduction de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre sera obtenu essentiellement sur le résidentiel jusqu'en 2030, puis sur les transports de 2030 à 2050, estime l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), lors d'une rencontre avec quelques journalistes, mardi 6 novembre 2012. Elle présente les résultats de travaux de prospective qu'elle mène depuis avril et qui consistent à établir un scénario de consommation énergétique 2030 fondé sur des hypothèses « volontaristes », et un scénario 2050 « normatif » qui permette d'atteindre le facteur quatre (division par quatre des émissions de gaz à effet de serre) (AEF n°209363). Ces scénarios pourront être mis à profit lors du débat national sur la transition énergétique que doit lancer la ministre de l'Énergie Delphine Batho vers le 20 novembre. « Nous nous sommes intéressés à la consommation, parce que c'est sur ce sujet que nous sommes pertinents. Le débat sur l'énergie ne doit pas se résumer à la part que devra avoir le nucléaire à l'avenir », déclare le président de l'agence, François Loos.
« L'option de prolongation de la durée d'exploitation du parc nucléaire actuel s'avère de loin la moins coûteuse en termes d'investissements jusqu'à 2035-2040, quel que soit le scénario alternatif où il y aurait remplacement de réacteurs par un quelconque autre moyen de production. » Voici ce qu'indique une version non définitive du rapport de la commission « Énergies 2050 », créée par le ministre de l'Énergie Éric Besson pour « explorer » différents scénarios énergétiques à l'horizon 2050. Datée du 17 janvier 2012, cette version intermédiaire a été publiée par le site d'information Mediapart le 30 janvier 2012. Le rapport final de la Commission doit être présenté le 13 février prochain.
« La sortie du nucléaire est possible dans 22 ans, à condition de commencer dès aujourd'hui », déclare jeudi 29 septembre 2011 Thierry Salomon, directeur du bureau d'études sur l'optimisation énergétique Izuba et président de l'association Négawatt. Avec la contribution « d'une vingtaine de personnes au total » mêlant « ingénieurs, universitaires, architectes et sociologues », Négawatt qui s'appuie sur un réseau de 500 adhérents a « réactualisé un exercice prospectif fait en 2003 puis réactualisé en 2006, afin de réaliser un scénario de plus en plus crédible », poursuit Thierry Salomon. Ce scénario concerne les mesures que la France pourrait prendre en 2050 afin de « passer à l'ère de l'après-pétrole ». Très attendu par l'ensemble des parties prenantes du monde de l'énergie, ce scénario joue avant tout sur les économies d'énergie, via deux leviers de « sobriété » et « d'efficacité » de la demande. Il fait également le choix de moyens de production énergétique renouvelables, réduisant « drastiquement » les sources fossiles et éliminant la source nucléaire d'ici à 2050.