En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
Le Premier ministre donne le coup d'envoi, vendredi 8 février 2013 lors d'un déplacement à Grenoble (Isère), de la stratégie nationale de santé. Cette « réforme structurelle ne sera pas l'œuvre de quelques mois, mais des cinq ans, voire des dix ans à venir . » Les travaux vont démarrer immédiatement en s'appuyant sur un comité de sept sages coordonné par Alain Cordier, inspecteur général des Finances et ancien directeur de l'AP-HP (1). Jean-Marc Ayrault confie à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, la responsabilité de la démarche. « Je sais que Marisol Touraine est à la tête d'un des ministères les plus exposés et les plus exigeants. (…) J'ai toute confiance dans Marisol Touraine qui n'a pas peur de mener ces chantiers difficiles ». Jean-Marc Ayrault associe également Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à ce chantier confirmant que la lutte contre les déserts médicaux, incarnée par le « pacte territoire santé » de Marisol Touraine, passera aussi par une action « dès les études supérieures ». Une « réflexion » sera engagée pour « rapprocher la formation et les besoins, qui concernera l'ensembles des professions de santé. »
Les réactions des jeunes médecins sont plutôt favorables aux engagements sur la formation initiale et les conditions d'exercice du pacte annoncé par Marisol Touraine le 13 décembre (AEF n°199931). En revanche, les mesures d'aides à l'installation (bourses de service public et contrat de praticien territorial de médecine générale) sont accueillies plus fraîchement, particulièrement par les internes de spécialités de l'Isnih qui estiment que « l'argent n'est pas la préoccupation principale » des jeunes professionnels. Mis à part l'UFC-Que choisir qui réclame un conventionnement sélectif des médecins et une prise en charge conditionnelles des cotisations sociales la totalité des acteurs approuvent l'orientation générale d'une politique globale incitative. Nombre d'acteurs s'interrogent sur les moyens mis en oeuvre pour atteindre les objectifs fixés par le plan ainsi que sur le calendrier de mise en oeuvre des mesures. Tous s'attendent que s'ouvre la concertation nationale annoncée hier.
Un « pacte Territoire-santé » décliné en douze « engagements » pour lutter contre des « déserts médicaux » qui gagnent du terrain en France est annoncé, ce jeudi 13 décembre 2012, par la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine lors d'un déplacement en région Poitou-Charentes dans la commune de Scorbé-Clairvaux (Vienne). La ministre a choisi une région très en pointe sur le thème de l'accès aux soins et qui se veut exemplaire avec, depuis 2004, 26 maisons de santé pluriprofessionnelles créées et 19 en train de sortir de terre pour signifier que l'État, représenté en région par les ARS, entend bien accompagner et faciliter les initiatives des professionnels de santé et des collectivités territoriales. Marisol Touraine dénonce la « politique du laisser faire » des précédents gouvernements : « on a beaucoup parlé et peu agi et systématiquement échoué depuis dix ans ». Elle reproche à ses prédécesseurs d'avoir multiplié les « dispositifs ponctuels et éphémères sans s'assurer de leur mise en place ». Au contraire, elle promet de suivre personnellement les « plans d'actions » que les agences régionales de santé mettront en musique sur les territoires les plus en difficulté. Elle devait d'ailleurs présider dès son retour de la Vienne une réunion de l'ensemble des directeurs généraux d'ARS pour leur signifier leur « feuille de route ».
Le bureau de l'association des maires de France, réuni mercredi 12 décembre 2012, à la veille de la présentation du plan de lutte contre les déserts médicaux par Marisol Touraine dans la Vienne, rappelle la responsabilité de l'État en matière d'offre de santé et d'accès aux soins et demande à être consulté sur l'ensemble des propositions concrètes d'application de ce plan. Il insiste sur « la nécessaire et urgente mise en oeuvre de mesures assurant une couverture médicale de l'ensemble des territoires à des tarifs accessibles ». Les maires et présidents de communautés de communes font le constat que des « territoires de plus en plus nombreux et étendus » sont concernés par des difficultés d'accès aux soins et ce, malgré les initiatives portées par les communes et intercommunalités pour faciliter l'installation des médecins. « Des mesures fortes doivent être prises au niveau national pour pallier ces carences qui ne peuvent être résolues par des initiatives locales », assure l'AMF.
La FVM (Fédération des villes moyennes), présidée par Christian Pierret maire PS de Saint-Dié (Vosges), qui organisait hier, mercredi 14 novembre, une rencontre sur le thème « Tous les territoires ont droit à la santé » s'alarme de la « tendance à la concentration de l'offre de soins ». L'association, forte de 200 adhérents, publie un « manifeste » visant à faire jouer aux villes moyennes « un rôle de pivot au sein des territoires de santé ». Soucieux de pérenniser les centres hospitaliers généraux en encourageant l'exercice multi-sites des médecins entre les CH et les CHU, le manifeste suggère de réformer les outils de tarification à l'activité et le financement des hôpitaux pour « tenir compte des charges des missions de service public qui incombent aux établissements des villes moyennes ». Et parmi les dispositions tendant à favoriser une présence médicale et paramédicale « accessible à tous dans tous les bassins de vie », elle préconise le développement des « conventionnements à plusieurs échelles (nationales, régionales, locales) », afin de garantir le maintien d'une offre « de ville » en secteur 1 à l'échelle des zones d'emploi.