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Faire du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté annoncé par Jean-Marc Ayrault (AEF n°197608) « une réalité dans chaque territoire » en mobilisant les acteurs locaux, c'est l'objet du tour de France de la solidarité que démarre Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargé des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, annonce le ministère dans un communiqué, mercredi 13 février 2013. Pour la première étape de ce tour de France, Marie-Arlette Carlotti se rendra à Nantes (Loire-Atlantique), jeudi 14 février pour présenter le volet « accès aux droits ». Elle sera accompagnée par François Chérèque, Inspecteur général des affaires sociales, chargé par le Premier ministre du suivi du plan. La démarche mobilisera les bénéficiaires des politiques sociales et les acteurs sur des thèmes issus des travaux de la conférence de lutte contre la pauvreté qui s'est tenue les 10 et 11 décembre dernier comme la « Garantie jeune » ou la réforme du RSA activité et de la prime pour l'emploi. La ministre rappellera à cette occasion qu'elle « veut rompre avec la stigmatisation des personnes aidées et le procès en assistanat qui leur a été fait » et mise au contraire « sur leur autonomie et leur expérience pour améliorer certains dispositifs qui manifestement dysfonctionnent ».
Réduire les inégalités et prévenir les ruptures, venir en aide et accompagner vers l'insertion et coordonner l'action sociale et valoriser ses acteurs, sont les trois axes de réforme du Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté lundi 21 janvier lors du Comité interministériel de lutte contre les exclusions. Le Plan, issu d'un travail de concertation avec les acteurs des politiques de solidarité, à savoir les services de l'État, les collectivités territoriales, les associations, les partenaires sociaux, les chercheurs et experts, rappelle qu' « après un recul de 1,3 point entre 1997 et 2002, la part des personnes en situation de pauvreté est repartie à la hausse ensuite, et en particulier depuis 2006, pour atteindre 14,1 % en 2010, soit une progression de 1,2 point en 8 ans ». Pour enrayer cette hausse, ce plan « pluriannuel complet, réaliste et ambitieux », selon les termes du Premier ministre, propose un certain nombre de mesures dont le montant est estimé à 2,5 milliards d'euros à l'horizon 2017. Parmi elles, figurent l'engagement d'un rattrapage du niveau du RSA socle de 10 % en sus de l'inflation, d'ici 2017, après une première revalorisation de 2 % en septembre 2013 et une hausse simultanée, en septembre 2013, du plafond de la CMU complémentaire, de façon à faire entrer 750 000 personnes de plus dans ce dispositif et celui qui l'accompagne, l'acquisition d'une complémentaire santé (ACS).
Revalorisation sur cinq ans du RSA (revenu de solidarité activité) « socle », réforme du RSA « activité » et de la PPE (prime pour l'emploi) au premier semestre 2013, création d'une « garantie jeunes » pour 100 000 jeunes en grande difficulté d'insertion, accompagnement renforcé pour les actifs précaires, création de 8 000 places d'hébergement d'urgence et extension de la CMU complémentaire à 500 000 bénéficiaires supplémentaires. Telles sont les principales réformes annoncées par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en conclusion de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale organisée au palais d'Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, les 10 et 11 décembre 2012. Dans un contexte budgétaire contraint et alors que les perspectives économiques s'annoncent difficiles en 2013, le Premier ministre affirme que le gouvernement « s'inspirera » des recommandations formulées par les sept ateliers préparatoires à la conférence (1) pour bâtir le plan interministériel et pluriannuel de lutte contre la pauvreté qui sera adopté par un comité interministériel de lutte contre l'exclusion le 22 janvier 2013.
« 14 % de pauvres dans notre pays. Ce chiffre à lui seul constitue une gifle pour nous tous et justifie que nous soyons ici, aujourd'hui rassemblés. Car derrière ces chiffres et les statistiques ce sont des réalités concrètes qu'il nous faut affronter, des histoires de vie qu'il nous faut regarder. 8,6 millions de personnes vivent avec moins de 964 euros par mois, un Français sur cinq déclare avoir renoncé aux soins pour des raisons financières, il y a 3,5 millions de mal-logés en France, 150 000 personnes qui vivent dans la rue ou dans des structures d'hébergement et 800 personnes ont recours à l'aide alimentaire faute de pouvoir simplement se nourrir », martèle Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé dans son discours d'ouverture de la Conférence nationale de lutte contre l'exclusion et pour l'inclusion sociale organisée les 10 et 11 décembre 2012 à Paris au Cese (Conseil économique, social et environnemental). « La pauvreté n'est pas une fatalité. La qualité des propositions suggérées dans les rapports, l'énergie déployée ces dernières semaines, me rendent optimistes et confortent ma conviction : la pauvreté n'est pas une fatalité, et cette conférence sera la conférence des solutions », ajoute Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée en charge des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion.
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