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« Ce n'est pas un secret, les forces de sécurité ne peuvent pas, à elles seules, lutter contre la cybercriminalité. Mais dans de nombreux pays, les polices sont un peu arrogantes. Elles attendent de l'information venue du privé mais ne souhaitent pas faire sortir d'information dans l'autre sens », affirme Troels Oerting, directeur de l'EC3 (European Cybercrime Center, centre européen de lutte contre la cybercriminalité), mardi 19 février 2013. Il s'exprimait au cours du congrès européen de police, qui se tient à Berlin, les mardi 19 et mercredi 20 février 2013. « Nous devons changer cela. Nous devons avoir une coopération en toute confiance, mais elle doit être encadrée et préciser ce que nous pouvons échanger. Nous allons travailler avec les banques, les logiciels, les entreprises de sécurité. […] Beaucoup d'entreprises privées se sont montrées intéressées et partagent des informations sur stratégies, les logiciels malveillants et autres. »
« Interpol souhaite aider les polices des pays membres à avoir les capacités nécessaires pour lutter contre la criminalité du XXIe siècle », explique Noburo Nakatani, directeur exécutif de l'IGCI (Interpol global complex for innovation, complexe mondial Interpol pour l'innovation). Il s'exprimait dans le cadre du congrès européen de police, qui se tient à Berlin, les mardi 19 et mercredi 20 février 2013. Le complexe mondial pour l'innovation doit ouvrir en 2014 à Singapour. « Le centre de Singapour a pour objectif de soutenir les forces de sécurité nationales, les agences qui vont travailler ensemble pour lutter contre la cybercriminalité », ajoute-t-il. Le complexe « construira des réseaux entre les enquêteurs spécialisés en cybercriminalité et les autres parties prenantes, du secteur public et du secteur privé et ce dans le monde entier. Ils pourront ainsi accroître leur coopération ainsi que leur capacité à lutter contre ce type de criminalité », précise Noburo Nakatani. « Nous devons exploiter les informations, les savoirs, les expertises afin de fournir assistance et soutien aux unités de lutte contre la cybercriminalité. » Le complexe travaillera aussi pour « harmoniser les réponses » à la cybercriminalité présentes dans le monde entier.
« Les secteurs critiques qui utilisent les réseaux, comme l'énergie, le transport, les services financiers et de santé, les entreprises clés du monde internet, devront adopter des pratiques de gestion des risques et signaler les incidents de sécurité significatifs, comme c'est actuellement le cas pour les entreprises du secteur telecom (AEF Sécurité globale n°234308) », explique Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la stratégie numérique, jeudi 7 février 2012. Elle présente un plan de cybersécurité de l'Union européenne, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Ce plan comprend une stratégie qui expose « la vision de l'Union en matière de cybersécurité » ainsi qu'une proposition de directive sur la sécurité des réseaux et de l'information. La directive vise à « garantir que les entreprises prennent les mesures nécessaires pour un réseau stable et sûr », ajoute Neelie Kroes.
« Nous allons recruter du personnel du secteur privé avec une compétence technique », explique Michel Quillé, directeur adjoint d'Europol, mardi 29 janvier 2013. Il s'exprimait au cours d'une conférence organisée au Fic (Forum international de la cybersécurité), à Lille (1). « Bien sûr, il ne faut pas que les pouvoirs publics perdent la main, mais les services de police ont une révolution culturelle à faire. La compétence très technique ne s'invente pas. Les policiers formés sont compétents mais on ne pourra pas faire émerger un policier comme spécialiste en deux ou trois ans. Dans le secteur privé, il existe des spécialistes qui peuvent nous faire avancer », poursuit-il. « Nous coopérons déjà avec les grandes entreprises, comme Microsoft ou Google. Elles partagent avec nous car elles voient que ce nous allons faire sera aussi bénéfiques pour elles », ajoute-t-il. Europol vient d'inaugurer en son sein, l'EC3 (Centre européen de lutte contre la cybercriminalité), le 11 janvier 2013 (AEF Sécurité globale n°198393).
L'EC3 (Centre européen de lutte contre la cybercriminalité) sera en activité à partir de vendredi 11 janvier 2013, annonce la Commission européenne. « Il sera le point focal de l'Union européenne dans la lutte contre la cybercriminalité », explique Cecilia Malmström, commissaire chargée des Affaires intérieures, lors d'une conférence de presse organisée à Bruxelles, mercredi 9 janvier 2013. Le centre est rattaché à Europol (Office européen de police), à La Haye (Pays-Bas). « L'EC3 se concentrera sur la cybercriminalité opérée par la criminalité organisée, surtout les crimes qui génèrent le plus de profits, et ceux qui causent de graves préjudices aux victimes, comme la pédopornographie », ajoute-t-elle. Il ciblera aussi la cybercriminalité qui vise les infrastructures critiques et les systèmes d'information de l'Union européenne.