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La France et la Grande-Bretagne ont deux systèmes universitaires différents, mais qui partagent « un même objectif, celui d'une université de qualité, accessible à tous » et bénéficiant à « l'attractivité et à la santé économique du pays ». C'est avec ces mots que Peter Ricketts, ambassadeur de Grande-Bretagne en France, ouvre le débat « Élargir l'accès à l'enseignement supérieur : l'égalité en question », organisé lundi 18 février 2013 à la résidence de l'ambassadeur par Terra Nova et le British Council. Selon l'ambassadeur, les deux pays ont « besoin d'assurer un accès plus diversifié [à l'enseignement supérieur], en particulier en ces temps marqués par des pressions budgétaires ». Jean-Yves de Longueau, sous-directeur à l'égalité des chances et à la vie étudiante de la Dgesip, définit l'égalité des chances comme la possibilité « de faire en sorte que tous les jeunes aient un accès égal à l'ambition et les moyens de réaliser leur ambition. »
L' « accessibilité géographique » à l'enseignement supérieur, mesurée par le pourcentage total de la population d'une région résidant à plus de 60 minutes de l'université la plus proche, « montre d'importantes disparités selon les régions » en Europe. C'est l'une des conclusions d'un rapport de la Commission européenne publié vendredi 14 septembre 2012 et intitulé « Attention aux écarts : inégalités dans l'éducation entre les régions de l'UE ». Ce document, présenté comme le « premier du genre », met en avant des « écarts importants dans les possibilités de formation et les résultats entre les États membres, mais aussi à l'intérieur de ceux-ci ». Les régions où l' « accessibilité géographique est la plus grande se situent principalement en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas ». En revanche, la France, la Suède, la Finlande, les États baltes, l'Espagne et le Danemark sont les pays dans lesquels cette accessibilité est « plus restreinte ».
Il faut « continuer la rationalisation du tissu universitaire par l'intégration de petits établissements aux universités et par la poursuite d'une politique de rattachement cohérente ». Voilà l'une des neuf recommandations du rapport de l'IGAENR (inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la Recherche), intitulé « Pôles de compétitivité et réseaux territoriaux d'enseignement supérieur », rendu public le 2 février 2012 (1). Ce rapport fait référence « à la question traditionnelle des 'antennes universitaires' » aussi bien qu'à « la question des 'universités dites de proximité' n'appartenant pas aux grandes métropoles universitaires ». Les auteurs font notamment référence à « la diversité de la situation des sites secondaires non sièges d'université » qui « réside d'abord dans la taille qui va de moins de 100 étudiants à plusieurs milliers ». Ainsi, sur 107 sites universitaires « hors siège d'universités », 14 comptabilisent plus de 2 000 étudiants et 31 en comptent entre 200 et 500.
Le dispositif d'égalité des chances porté par l'alliance d'écoles Artem-Nancy (regroupant l'École nationale supérieure d'art de Nancy, ICN business school et l'École nationale supérieure des Mines de Nancy) a été labellisé « cordée de la réussite » au cours de l'automne dernier par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et le secrétariat d'État chargé de la Politique de la ville, a-t-il été confirmé à AEF début 2011. Au total, 324 lycéens et 447 collégiens lorrains issus de quartiers « politique de la ville » vont ainsi bénéficier d'un « environnement favorable » pour poursuivre des études longues menant à des filières de l'enseignement supérieur. Au sein des quelque 250 cordées en France, « Artem Nancy - Ensemble vers la réussite » est présentée comme la seule cordée « pluridisciplinaire » et « impliquant une école d'art ». « Nous souhaitons transférer les avantages de la transdisciplinarité d'Artem pour nos étudiants (AEF n°310065) au niveau des collégiens et des lycéens, en proposant à ces derniers des interventions en trinômes, chaque fois que cela est possible », indique Christine Morin-Estèves, chargée de mission « développement durable et RSE » à ICN business school.
« Les politiques de l'excellence de la France sont différentes de celles de l'Allemagne. Le pilotage des instruments est plus politique qu'en Allemagne. Pour le grand emprunt, les appels sont gérés par le CGI (commissariat général aux investissements), placé auprès du Premier ministre - et non du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche - et dans lequel on retrouve beaucoup d'inspecteurs des finances avec des universitaires », remarque Christine Musselin, directrice du CSO (Centre de sociologie des organisations, UMR Sciences Po-CNRS). Elle intervenait lors de la conférence « Bonjour excellence ! Les réformes de l'enseignement supérieur français et allemand en miroir », première du cycle franco-allemand organisé par Sciences Po et la fondation Brigitte-Sauzay, en mémoire de la conseillère pour les relations franco-allemandes auprès de l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, jeudi 25 novembre 2010.
Le gouvernement proposera « dès le début de l'année 2010 », lors de l'ouverture du chantier des compétences et cofinancements, « que le rôle de la région soit conforté et amplifié en matière de développement économique, de planification et d'aménagement du territoire, de formation et de recherche ». Tel est le message qu'adresse Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer et des Collectivités territoriales aux élus régionaux réunis lors du cinquième congrès de l'ARF (Association des régions de France), jeudi 10 décembre 2009 au palais des congrès de Marseille. Tout en reconnaissant que la « profonde réforme territoriale » engagée par le gouvernement suscite « les réticences, voire l'hostilité », il affirme que « les régions de demain (…) seront moins dispersées dans leurs interventions mais renforcées dans l'exercice de compétences plus resserrées et stratégiques, tournées vers la préparation de l'avenir ».