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Les émissions de gaz à effet de serre de l'Allemagne ont augmenté de 1,6 % au cours de l'année 2012, ont annoncé le ministère allemand de l'Environnement (BMU) et l'agence fédérale de l'environnement (UBA), le 25 février 2013 (1). Au cours de l'année, le pays a émis 931 millions de tonnes équivalent CO2, soit 14 millions de tonnes de plus que l'année précédente. En 2011, les émissions du pays avaient chuté de 2,9 % par rapport à 2010 (AEF n°197973). Cette hausse des émissions s'explique par « le recours marqué au charbon et à la houille pour la production d'électricité et le recours au gaz pour le chauffage des foyers », mais « elle a été atténuée par le développement des énergies renouvelables », soulignent le ministère et l'agence de l'environnement.
« Avec la technique de la fracturation hydraulique, de nouveaux gisements de gaz pourront être exploités en Allemagne également, mais contrairement aux États-Unis, qui ont beaucoup d'espace, nous vivons dans un pays très densément peuplé. C'est pourquoi nous devons examiner attentivement le fait d'avoir recours à cette technique ici. » C'est ce qu'indique la chancelière allemande Angela Merkel (Union chrétienne-démocrate), dans une interview accordée le 20 février 2013 au quotidien régional allemand « Der Straubinger Tagblatt ». Il s'agit de la première prise de position officielle de la chancelière depuis l'annonce commune, du ministre de l'Environnement, Peter Altmaier (Union chrétienne-démocrate) et du ministre de l'Économie, Philipp Rösler (Parti libéral) d'interdire la technique de la fracturation hydraulique dans les réserves d'eau potable et d'imposer des contrôles environnementaux. Le projet de loi pourrait être déposé avant les élections législatives de septembre 2013.
« Le coût du tournant énergétique (« Energiewende ») et de la construction de nouvelles installations énergétiques pourrait tourner autour de mille milliards d'euros d'ici la fin des années 2030 », indique le ministre allemand de l'Environnement, Peter Altmaier (union chrétienne-démocrate), dans une interview accordée au quotidien allemand « Frankfurter Allgmeine Zeitung », le 19 février 2013. Le ministre revient sur le coût du tournant énergétique, décidé par le gouvernement en juin 2011, à l'issue de l'accident nucléaire de Fukushima. Il consiste en une sortie progressive du nucléaire d'ici 2022 et en un développement des énergies renouvelables, avec un objectif de 35 % à 40 % d'ici 2020 dans son mix électrique. Il s'accompagne d'autres mesures, telle que la rénovation énergétique du parc de bâtiment. « Le tournant énergétique doit rester justifiable et payable pour l'économie nationale. Les petites entreprises, les artisans et les ménages ont vécu une hausse de leur facture énergétique jusqu'à 25 % ; on ne peut donc pas leur faire subir une hausse annuelle de l'ordre de 10 % », estime le ministre (1).
Delphine Batho, ministre française de l'Ecologie et de l'Energie, et Peter Altmaier, ministre fédéral allemand de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire annoncent, jeudi 7 février 2013, la création d'un office franco-allemand des énergies renouvelables. « L'Allemagne est numéro un des énergies renouvelables en Europe, la France est numéro deux. Nous voulons faire de l'Europe le continent de la transition énergétique, pour relever ensemble les défis énergétiques et technologiques », souligne la ministre française. « Nous pensons que la coopération énergétique franco-allemande est peut-être la meilleure idée des dernières années d'un point de vue écologique et énergétique », estime de son côté le ministre allemand.
« Les émissions de gaz à effet de serre ont continué à baisser en 2011 malgré l'arrêt de huit réacteurs nucléaires », déclare le ministère allemand de l'Environnement, mardi 15 janvier 2013, à l'occasion de la publication de l'édition 2011 de son inventaire annuel des émissions de gaz à effet de serre. Les émissions ont chuté de 2,9 % entre 2010 et 2011, soit 27 millions de tonnes équivalent CO2 en moins, ce qui représente une baisse de 27 % par rapport à 1990, alors qu'en application du protocole de Kyoto, l'Allemagne devait réduire ses émissions de 21 % par rapport à 1990, sur la période 2008-2012. Dans le cadre de son plan « Energiewende » de juin 2011, qui fait suite à l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima en mars 2011, l'Allemagne a décidé d'arrêter immédiatement les huit réacteurs les plus anciens de son parc nucléaire, puis de sortir progressivement du nucléaire d'ici à 2022. Avant mars 2011, l'Allemagne comptait 17 réacteurs, qui assuraient 22 % de l'approvisionnement en électricité du pays. Le pays s'est également doté d'un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici à 2020, par rapport au niveau de 1990.