En plus des cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site, le groupe AEF info et ses partenaires utilisent des cookies ou des technologies similaires nécessitant votre consentement.
Avant de continuer votre navigation sur ce site, nous vous proposons de choisir les fonctionnalités dont vous souhaitez bénéficier ou non :
« Le numérique est aussi le moteur d'une économie nouvelle, qui a sans doute détruit des emplois, mais qui surtout en crée de nouveaux, et qui représente aujourd'hui un quart de la croissance et de la création d'emplois en France, dans le commerce électronique, l'édition de logiciels, les réseaux ou la production de contenus en ligne », analyse le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, suite au séminaire gouvernemental sur le numérique organisé à Genevilliers (Hauts-de-Seine), jeudi 28 février 2013. Un « axe stratégique » de la politique gouvernementale en faveur du numérique concerne « la croissance et la création d'emplois », souligne-t-il.
« À l'approche du séminaire gouvernemental du 28 février, le Collectif du numérique souhaite rappeler les enjeux de la politique en faveur du développement du numérique et de ses usages, parce qu'il est le levier de la modernisation de l'économie, qu'il permet l'émergence d'entreprises de taille internationale, qu'il crée des emplois qualifiés, qu'il participe à la modernisation de l'État et à l'amélioration de la vie de nos concitoyens », interpelle le 20 février 2013 ce collectif, qui regroupe 21 structures professionnelles du secteur depuis mars 2012 (1). Il demande ainsi au gouvernement de « faire véritablement du numérique le centre de sa stratégie industrielle et de redressement productif et de marquer une volonté de faire de la France l'un des leaders mondiaux dans ce domaine ».
Le Munci, association professionnelle des informaticiens, déplore une hausse de 15,8 % du chômage dans le secteur en 2012 dans un communiqué publié mardi 5 février 2013. Cette augmentation du nombre de demandeurs d'emploi dans les métiers de l'informatique est supérieure à la hausse du chômage de 10 % constatée, tous secteurs confondus, l'année dernière. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2013 puisque le Munci anticipe « une hausse modérée, voire une stagnation du chômage » pour l'année à venir. La hausse du chômage des informaticiens est à relativiser car moins de 5 000 nouveaux demandeurs d'emploi sont recensés sur l'année écoulée. Parmi les 549 000 actifs du secteur, 5,5 % étaient au chômage au cours du troisième trimestre 2012, ce qui est largement inférieur au taux moyen au sens du BIT (9,9 %).
Le gouvernement lance « immédiatement » « trois grands chantiers » pour améliorer « l'efficacité de nos politiques publiques » : il s'agit de « simplifier l'action administrative », d'accélérer la « transition numérique » et d'évaluer toutes les politiques publiques sur le quinquennat. C'est ce que déclare le Premier ministre à l'issue du premier Cimap (Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique) mardi 18 décembre 2012. « Des services publics plus efficaces, des services publics nouveaux lorsqu'il le faut, mais aussi des services publics qui ne pèsent pas trop lourdement sur les contribuables, voilà ce que nous allons construire ensemble », promet Jean-Marc Ayrault, annonçant vouloir « porter un regard clairvoyant sur l'usure, la sédimentation et l'inadaptation de certaines politiques publiques ».
Le secteur du numérique affiche une croissance de 0,7 % en 2012, avec une prévision de croissance nulle en 2013, mais dans « un environnement économique assez grave ces chiffres confirment que le numérique est un outil résiliant, et que le secteur résiste » à la crise, estime Guy Mamou-Mani, président du Syntec numérique (1), interrogé par AEF le 10 décembre 2012. Selon les chiffres du syndicat professionnel, en 2012 l'activité conseil et services informatiques affiche une croissance à zéro tandis que celle du logiciel et du conseil en technologies croissent de 1,6 % et 2 %. La tendance pour 2013 est respectivement pour ces activités de -0,9 %, +1,3 % et +1 %. Le secteur du numérique connaît toujours « un paradoxe » avec 36 000 chômeurs et 35 000 offres d'emplois non pourvues.
Avec près de 600 000 salariés et indépendants, les métiers des technologies de l'information constituent « une des principales familles professionnelles en France » mais aussi un « véritable laboratoire de la 'flexibilité 2.0' (flexibilité par la sous-traitance…) », et ce secteur « connait de nombreux problèmes sociaux trop souvent ignorés par les pouvoirs publics et partenaires sociaux (en raison notamment du très faible taux de syndicalisation de notre branche…) ». C'est ainsi que l'association Munci (1) interpelle la ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, Fleur Pellerin, dans une lettre ouverte publiée le 20 juillet 2012. Elle souhaite « la mise en place d'une mission d'étude sur le secteur des services informatiques économiques de l'Assemblée nationale et du Sénat en France qui débouchera sur un rapport public (inspection générale des affaires sociales, ministériel ou parlementaire) ».
« Il existe un défaut d'investissement des entreprises du numérique sur la formation. Seul un investissement massif et régulier sur la formation des salariés et surtout sur celle des chômeurs pourrait permettre de limiter l'inadéquation entre l'offre et la demande », estime l'association professionnelle des informaticiens Munci (1), lundi 21 mai 2012. Dénonçant « la confusion trop fréquente entre « difficultés de recrutement » et « pénurie de main d'oeuvre », le Munci estime nécessaire de développer et d'améliorer l'offre de formation professionnelle au numérique en France, notamment par le déploiement de neufs recommandations qu'elle formule. L'association prévoit d'adresser un courrier officiel à Fleur Pellerin, la ministre déléguée chargée des PME, de l'Innovation et de l'Économie numérique, que l'AEF s'est procuré. Ce courrier présente notamment ces recommandations.