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« Au total, pour toute la durée du chantier, tous métiers confondus, ce sont environ 1 000 opportunités d'emploi qui seront proposées localement par Eiffage et ses principaux sous-traitants. » C'est ce que précise l' « accord relatif au chantier de construction de la LGV (ligne à grande vitesse) Bretagne-Pays de la Loire 2012-2016 », signé mardi 5 mars 2013 par Thierry Repentin, ministre délégué en charge de la Formation professionnelle et de l'Apprentissage, Patrick Bernasconi, président de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) et les représentants du Syndicat professionnel des Terrassiers de France, de Pôle emploi, de Constructys, l'Opca de la construction, et du groupement Clere (Construction de la ligne Eiffage Rail Express), piloté par Eiffage.
Pour accéder à une formation, les demandeurs d'emploi de Poitou-Charentes disposeront désormais d'un seul interlocuteur. Si leur parcours relève d'un stage collectif, leur demande sera traitée par le SIP, le service informatisé du conseil régional dédié à la gestion des places ; l'accès à cet outil étant élargi à tous les prescripteurs (1), y compris les conseillers en charge des bénéficiaires du RSA. Si la formation souhaitée mobilise une aide individuelle, c'est la plate-forme de traitement centralisé de Pôle emploi, devenue guichet unique régional, qui gérera leur dossier. C'est ce que prévoit le protocole d'accord qui sera signé le 24 janvier 2013 à Poitiers entre le conseil régional et Pôle emploi (2) et appliqué dès le 1er février prochain. Cette entente répartit clairement le champ d'intervention des deux partenaires selon la durée (plus ou moins 400 heures) et la visée des formations (qualifiante ou d'adaptation au poste). Elle harmonise aussi les prises en charge des frais annexes (hébergement, restauration, déplacement).
Construction de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes, reconstruction du pôle d'échange multimodal de Rennes, construction de la deuxième ligne de métro rennaise, du centre des congrès, de la cité internationale… Tels sont les grands chantiers lancés dans la communauté d'agglomération de Rennes : « Ils se mettent en place dès maintenant et pour environ 10 ans », commente Gwenaële Hamon, vice-présidente de Rennes Métropole, déléguée au développement économique et à l'emploi, et présidente de la Meif (Maison de l'emploi, de l'insertion et de la formation professionnelle) du bassin d'emploi de Rennes. « Ces grands chantiers vont engendrer des besoins de main-d'oeuvre importants, qui nécessitent une anticipation, pour mobiliser les publics, et notamment les personnes les plus éloignées de l'emploi ». La Meif ouvrira en septembre 2012 un espace baptisé « l'exploratoire », en plein centre-ville de Rennes, « lieu d'information, de valorisation et de mise en scène des chantiers en cours et des métiers correspondants », explique Gwénaële Hamon.
Dans le cadre du chantier de la LGV Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux), entre 1 070 et 1 430 demandeurs d'emploi, essentiellement recrutés dans le cadre de clauses d'insertion, doivent bénéficier d'une POE (préparation opérationnelle à l'emploi). Cinquante trois de ces préparations ont déjà été engagées en Poitou-Charentes entre février et avril et 100 à 150 autres sont prévues entre mai et juillet 2012 fait savoir Pôle emploi. « C'est la première fois que se met en oeuvre une opération de POE collective », note l'Opca de la construction Constructys, précisant que la plupart de ces formations sera cofinancée par Cosea, le groupement constructeur de la ligne à grande vitesse. « Habituellement l'intervention de l'employeur n'est pas prévue pour ces opérations de POE collectives mais elle s'est avérée nécessaire pour boucler le budget vu l'envergure du projet », indiquent à l'AEF les représentants de Constructys en Poitou-Charentes et Aquitaine.
2 800 POE (Préparation opérationnelle à l'emploi) collectives dont 1 430 pour la construction de la LGV SEA (Ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique) et 300 pour la LGV Bretagne-Pays-de-la-Loire. Ce sont les estimations pour 2012 données à l'AEF par Cécile Bonnay, déléguée permanente des SPP (Sections paritaires professionnelles) des entreprises du BTP de dix salariés et plus de Constructys, l'Opca de la construction. Et ce, à l'occasion de la signature, lundi 12 mars 2012, d'un accord-cadre pour réaliser les grands chantiers de travaux publics prévus pour la période 2012-2016, conclu avec Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Santé, Pôle emploi, la FNTP (Fédération nationale des travaux publics) et le SPTF (Syndicat professionnel des terrassiers de France). Son président, Michel Lallement, explique : « L'idée centrale est d'anticiper les besoins de conduite d'engins en optimisant le contenu pédagogique des formations et leur financement. »
Six mois après la signature de la première « charte emploi LGV » en Poitou-Charentes, 1 500 personnes ont été pré-recrutées sur l'ensemble du tracé Tours-Bordeaux pour construire cette future ligne ferrée à grande vitesse, selon un bilan d'étape communiqué fin janvier 2012. Pour ce chantier, qui emploiera au maximum 4 500 personnes, le groupement constructeur Cosea s'est engagé à en recruter 1 400 personnes localement, dont 400 en difficultés d'insertion sociale et professionnelle (1) et il a signé des conventions avec l'État, Pôle emploi et les conseils régionaux (Centre, Poitou-Charentes et Aquitaine) pour coordonner les actions et « processer [sic] tout ce qui peut l'être », explique son DRH, Erik Leleu. Le groupement, qui n'accepte aucune candidature en direct, a ainsi confié l'intégralité de ses recrutements à Pôle emploi, qui a ouvert en ligne un espace LGV dédié, avec offres et fiches métiers, et opère un premier tri en fonction du degré d'employabilité.
75 000 POE (Préparation opérationnelle à l'emploi) individuelle et collective en 2012 (1). C'est l'objectif affiché par Nadine Morano, ministre chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle et Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi à l'issue d'une réunion de travail avec la présidence du FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) et l'ensemble des Opca, mardi 31 janvier 2012. Parmi ces derniers, Agefos PME, Opca interprofessionnel, entend cofinancer 10 000 POE collectives et 5 000 POE individuelles, « sous réserve que les financements soient au rendez-vous », précise néanmoins à l'AEF son président Jean-Philippe Leroy (CFE-CGC), ajoutant que c'est également la position de plusieurs autres Opca. Elle est notamment partagée par Yves Hinnekint, directeur Opcalia, l'autre organisme collecteur interprofessionnel : « S'il devait y avoir une rupture de charge financière de la part du FPSPP, il serait nécessaire de revoir la source des financements » de la POE.