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Une étude de la gestion des risques d'inondation sur le bassin de la Seine en Île-de-France, confiée à l'OCDE, est lancée vendredi 15 mars 2013 par Jean Daubigny, préfet de Paris et de la région capitale. D'un montant de 153 000 euros, cette étude est cofinancée par l'État (40 %), la région Île-de-France (40 %) et l'EPTB (établissement public territorial de bassin) Seine Grands Lacs (20 %). Ses conclusions seront rendues au début de l'année 2014. Une étude similaire réalisée en 1998 « n'avait pu aborder l'intégralité des conséquences des inondations, à savoir la vulnérabilité des réseaux franciliens comme les fragilités électriques, par exemple, ou encore les impacts macro-économiques », indique l'EPTB. « Ces informations se révèlent aujourd'hui décisives pour aider les acteurs concernés à améliorer leur propre capacité de résilience et donc celle du territoire francilien. »
Près de 830 000 Franciliens, soit 7,2 % de la population régionale, sont « directement exposés » à une crue centennale, les trois quarts (636 000 habitants) résidant « dans les territoires densément peuplés de la petite couronne », relève l'IAU (Institut d'aménagement et d'urbanisme) d'Île-de-France dans une note rapide de juillet 2011 consacrée à l'urbanisation en zones inondables. « Les conséquences d'une crue majeure en Île-de-France seraient sans commune mesure avec les dernières grandes inondations survenues en France dans la vallée de la Somme (2001), sur le littoral atlantique (Xynthia - février 2010) ou dans le Gard (juin 2010) », notamment dans les domaines de l'énergie, de l'eau et des déchets. Malgré cette « forte exposition », « l'implantation humaine en zone inondable se poursuit ».
« Après la crue de 1910 à Paris, la construction en zones inondables a continué et il est probable que la vulnérabilité soit plus forte aujourd'hui », juge Dominique Voynet, sénatrice-maire de Montreuil, présidente de la commission risques majeurs et vice-présidente de l'Amif (Association des maires d'Île-de-France). Elle s'exprime lors d'un atelier qu'elle préside sur le risque d'inondation lié à la Seine, intitulé « les maires face à la catastrophe annoncée », jeudi 15 avril 2010 au parc floral de Vincennes où se tenaient les assises de l'Amif. « La commission des risques de l'Amif a choisi le thème du risque d'inondation dans le bassin de la Seine comme prioritaire cette année », ajoute-t-elle. Les intervenants de la table ronde - Préfecture de police de Paris, RATP, mairie de Paris… - soulignent qu'ils travaillent depuis plusieurs années à l'élaboration de plans de prévention pour gérer les conséquences de cette future crue.
Philippe Pondaven, ancien sous-préfet, puis préfet de la Nièvre et du Cantal, publie en mars 2010 « La commune et les inondations », aux éditions Berger-Levrault. Le dérèglement climatique et l'urbanisation en zones inondables, dont les dangers ont été violemment illustrés dernièrement avec la tempête Xynthia (AEF Habitat et Urbanisme n°274409), favorisent les risques d'inondations. L'ouvrage analyse ainsi le « premier risque naturel de France » et sa prise en charge par les communes, notamment au travers des outils mis à leur disposition (techniques, financiers, administratifs et humains). En effet, la commune « est la collectivité publique autour de laquelle s'organise l'ensemble du système français de défense contre les inondations » souligne l'auteur jugeant que la prévention des inondations est avant tout « une problématique d'urbanisme ».