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Les centres de tri nécessiteront entre 200 et 900 millions d'euros d'investissement d'ici 2020, selon les consignes de tri des déchets ménagers mises en œuvre d'ici là pour les pots, barquettes et films plastiques, chiffre l'Ademe dans une étude mise en ligne vendredi 15 mars 2013. Commandée par le Medde, l'étude financée par l'Ademe et les éco-organismes Eco-Emballages et Eco-Folio vise à « identifier les difficultés éventuelles » des centres de tri de déchets ménagers « pour s'adapter aux évolutions des collectes séparées ». Elle porte sur le parc national de centres de tri de 2011, soit 253 installations ayant trié 2,904 millions de tonnes de déchets ménagers. Le montant avancé par l'Ademe « ne tient pas compte des investissements de remplacement liés à l'usure des process actuels ou à une optimisation plus globale des centres de tri ». La valeur neuve du parc actuel de centres de tri est estimée à 1,5 milliard d'euros, hors foncier.
« Des taux de recyclage trop bas et les exportations de déchets plastiques, aux fins de leur retraitement dans les pays tiers, constituent pour l'Europe une perte importante de ressources non renouvelables, mais aussi d'emplois », considère la Commission européenne dans un livre vert sur les déchets plastiques rendu public jeudi 7 mars 2013. Selon elle, le recyclage des matières plastiques au sein de l'UE possède « un potentiel de création de 162 018 emplois » si un taux de recyclage de 70 % était atteint d'ici à 2020 (contre 21,3 % actuellement). Le livre vert ouvre une consultation publique jusqu'au 7 juin prochain, visant à « lancer une vaste réflexion sur les réponses pouvant être apportées aux défis de politique publique que posent les déchets plastiques qui, pour l'heure, ne font pas l'objet de dispositions spécifiques dans la législation de l'UE en matière de déchets ».
Les mesures de prévention destinées à limiter la production d'emballages ménagers et de papiers graphiques des particuliers, comme l'achat en vrac et l'opération « Stop pub », se traduisent, pour les collectivités, « par une réduction des recettes industrielles, en particulier des ventes des matériaux envoyés vers le recyclage et des soutiens versés par les éco-organismes », écrit l'Ademe dans une étude réalisée par Bio Intelligence Service, présentée mercredi 5 octobre 2011 à Paris (1). « L'étude ne concerne que le gisement des emballages ménagers et des papiers graphiques », insiste Sylvain Pasquier, du service des filières REP (responsabilité élargie du producteur) et du recyclage de l'Ademe. « Elle ne prend pas en compte les gains de la prévention pour le consommateur et la société. »