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« Une politique ambitieuse de syndicalisation » : tel est l'intitulé de la troisième et dernière résolution du document d'orientation adoptée par 92,2 % des suffrages exprimés, jeudi 21 mars 2013, à l'occasion du 50e congrès de la CGT à Toulouse (Haute-Garonne). Si l'organisation annonce « une progression régulière du nombre de syndiqués » ces dernières années, avec 680 411 adhérents en 2010, « sur 22 millions de salariés actifs, 2,6 % sont syndiqués CGT et sur 13 millions de retraités, 0,9 % le sont ». Comme lors du 49e congrès de Nantes, la question de la syndicalisation se retrouve au centre des préoccupations confédérales, à tel point que les congressistes reprennent trois résolutions sur l'action des divers niveaux de l'organisation déjà adoptés en 2009 (AEF n°279890).
Les délégués du 50e congrès confédéral de la CGT adoptent, mercredi 20 mars 2013 à Toulouse (Haute-Garonne) par 81,8 % des suffrages exprimés la deuxième résolution du document d'orientation sur les « ambitions revendicatives » de la confédération. « Les ambitions revendicatives de la CGT visent le progrès social permanent. Il s'agit de combiner transformation du travail dans toutes ses dimensions, répartition des richesses et nouveau mode de production pour un développement humain durable. Cela passe par une politique industrielle, une politique de services publics, une politique d'emploi ambitieuse et une bataille déterminante sur les salaires et la protection sociale. » Voici les principaux points des revendications confédérales pour les trois prochaines années.
« Ce n'est pas parce que en face, ils nous bousillent le terme de syndicalisme rassemblé, comme ils le font avec la sécurité sociale professionnelle en disant que c'est l'objectif de l'ANI [Accord national interprofessionnel] du 11 janvier, qu'on ne doit pas le faire ! », déclare Francine Blanche, membre du bureau sortant de la CGT, sous les huées et applaudissements mélangés des délégués réunis lors du 50e congrès confédéral de Toulouse (Haute-Garonne), mercredi 20 mars 2013. De fait, depuis l'ouverture des débats sur le document d'orientation la veille, les congressistes se divisent sur cette notion de « syndicalisme rassemblé » : certains refusant l'alliance avec des « syndicats d'accompagnement » et d'autres y voyant la possibilité de « renforcer la combativité des salariés et le rapport de forces ».
« Je propose que le congrès décide d'une journée nationale d'actions dans la semaine du 2 au 5 avril avec des rassemblements à l'Assemblée nationale et dans les territoires », déclare Thierry Lepaon, futur secrétaire général de la CGT, en ouverture du 50e congrès confédéral de Toulouse (Haute-Garonne), lundi 18 mars 2013. « La journée d'action interprofessionnelle du 5 mars dernier, à l'appel de la CGT et de FO […] a marqué une nouvelle étape sociale. Avec plus de 175 rassemblements et plus de 200 000 [manifestants], elle constitue un vrai point d'appui pour la suite. Les salariés ont envoyé un message clair au Medef et à la majorité qu'ils ont élue en 2012 : moins de droits et plus de liberté pour licencier, c'est non ! », ajoute-t-il. Le débat en séance publique à l'Assemblée nationale est programmé du mardi 2 au vendredi 5 avril prochains.
« N'attendez pas que le congrès pacifie quelque chose qui n'a pas à l'être », déclare Bernard Thibault, actuel secrétaire général de la CGT, lors d'une manifestation organisée par l'Ajis (Association des journalistes de l'information sociale), mercredi 27 février 2013. À deux semaines et demi de l'ouverture du 50e congrès confédéral de Toulouse (Haute-Garonne), le leader syndical auquel succédera à cette occasion Thierry Lepaon, estime que la question de sa succession et les soubresauts qui en ont découlé ne viendront pas perturber les débats. « Même si pour vous [la presse], cela a représenté un point qui a focalisé les attentions, dans les syndicats, ce n'était pas un sujet. Forcément, il y avait un peu de curiosité mais ce n'est pas cela qui a mobilisé l'activité de la CGT dans les entreprises », explique le secrétaire général qui assure que « les syndicats sont à l'aise dans la CGT ».
« En 2011 (dernier exercice pour lequel un résultat a été publié), la CGT comptait officiellement 682 700 adhérents (contre 654 100 en 1997, chiffre disponible lors de la désignation de Bernard Thibault à la tête de la CGT, en 1999). Cela traduit un gain d'un peu plus de 28 000 adhérents en 14 ans (précisément une progression de 4,3 % des effectifs). Mais comme la population active salariée a continué à augmenter, la légère progression absolue est sans impact sur le taux de syndicalisation à la CGT qui demeure donc inchangé : sur la base des effectifs revendiqués par la confédération, 2,4 % des salariés français adhèrent à la CGT en 2011 (comme c'était déjà le cas en 1997) », constate Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l'université de Bourgogne, dans une note sur le « bilan des années Thibault (1999-2013) » sur les effectifs de la CGT, datée du 24 février 2013. La question de la syndicalisation fait l'objet d'une résolution du document d'orientation soumis aux délégués du 50e congrès de la CGT, du 18 au 22 mars à Toulouse.