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« Le caractère multidimensionnel de la précarité énergétique entraîne une forte multiplicité des acteurs et des démarches engagées » par les conseils généraux, les autres collectivités, les fournisseurs d'énergie et les acteurs du logement « dont la coordination n'est pas toujours aisée », constate l'UNCCAS (Union nationale des centres communaux d'action sociale) dans une enquête sur ce thème présentée mercredi 27 mars 2013. En 2006, l'Insee évaluait à 13 % le nombre de ménages en situation de précarité énergétique, part ayant depuis « très certainement fortement augmenté ». L'union nationale constate un niveau peu élevé de satisfaction des CCAS concernant les actions menées en faveur des économies d'énergie avec les fournisseurs, quels qu'ils soient. Et les CCAS proposant des aides au financement de travaux d'isolation thermique « restent très rares ».
La proposition de loi Brottes « visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre et portant diverses dispositions sur la tarification de l'eau et sur les éoliennes » a été définitivement adoptée lundi 11 mars 2013 au soir, après une première lecture dans chacune des deux chambres parlementaires, l'échec de la CMP (commission mixte paritaire), une nouvelle lecture dans chacune des deux chambres et une lecture définitive par l'Assemblée nationale, qui a eu le dernier mot sur le texte. L'opposition parlementaire peut désormais contester le texte devant le Conseil constitutionnel. Retour sur les mesures qui vont de l'extension des tarifs sociaux de l'énergie à la création d'un « service public de la performance énergétique », à des mesures de simplification des procédures relatives à l'éolien, ou encore à la possibilité pour les collectivités locales d'expérimenter un tarif social de l'eau.
L'Ademe pourrait devenir « l'ossature » du futur service public de la performance énergétique, explique Delphine Batho, lundi 11 mars 2013, en marge d'un déplacement à Romainville consacré à la précarité énergétique. Reçue par la maire Corinne Valls, la ministre de l'Énergie a écouté des témoignages de personnes ayant des difficultés à régler leurs factures d'énergie ou qui cessent de de se chauffer, lesquelles « racontent une réalité qui explose à bas bruit ». La ministre, qui chiffre à huit millions le nombre de Français exposés à la précarité énergétique, met en avant les mesures sociales de la proposition de loi Brottes que l'Assemblée nationale devrait définitivement adopter le soir-même : rehaussement du seuil permettant de bénéficier des tarifs sociaux de l'énergie, généralisation de la trêve hivernale, etc. « Beaucoup de personnes qui pourraient bénéficier des tarifs sociaux n'en bénéficient pas. Il est très important qu'ils aient l'information. Cela ne résout pas tous les problèmes, il faut être honnête, mais cela permet d'augmenter le pouvoir d'achat », fait valoir la ministre selon qui une famille chauffée au gaz peut voir sa facture diminuée de 200 euros par an.
« Le concept de précarité énergétique tel qu'il est défini actuellement ne permet pas de traiter correctement les enjeux d'équité dans le cadre du débat sur la transition énergétique. Il conviendrait d'élargir la définition aux transports et de penser le problème dans sa dimension globale » : c'est ce que concluent deux chercheurs de l'Iddri, Lucas Chancel et Mathieu Saujot, dans un article intitulé « Inégalités, vulnérabilités et transition énergétique », publié en février 2013. Avec une autre publication, « Agir sur les consommations directes d'énergie des ménages », elle est une « contribution » de l'Iddri au débat national sur la transition énergétique. L'Institut de recherche sur les politiques de développement durable est dirigé par Laurence Tubiana, « facilitatrice » et membre du comité opérationnel du débat.