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« La filière ‘monodisciplinaire' de lettres classiques, qui rassemble en même temps qu'elle les isole le latin et le grec avec le français, est en grande difficulté » dans l'enseignement supérieur, indique un « document de travail » (1) publié le 1er mars 2013 par le CAS (Centre d'analyse stratégique) portant sur « Les ‘humanités', au cœur de l'excellence scolaire et professionnelle. Pistes pour l'enseignement des langues, de la culture et de la réception de l'antiquité ». Pour l'auteur de ce document, Jean-François Pradeau, professeur de philosophie à l'université Lyon-III Jean-Moulin et actuellement détaché à l'Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale, « vouloir restaurer [cette filière monodisciplinaire] ou la protéger en l'état semble insuffisant. Il est en revanche nécessaire de protéger une formation aux langues anciennes qui assure, au terme des études supérieures, le recrutement de professeurs de langues anciennes et la formation de chercheurs en langue comme en littérature anciennes. Mais cette formation peut être élargie, sous la forme de licences pluridisciplinaires au sein desquelles les langues anciennes ne seraient plus une option mais un élément constitutif. »
« Il faut que tous les employeurs s'intéressent aux compétences et aux connaissances acquises dans les formations SHS, et tout particulièrement dans les humanités », déclare Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, à l'occasion de la remise des labels Phénix, jeudi 20 décembre 2012. La ministre déplore « les cloisonnements entre les disciplines, qui ne permettent pas d'évoluer dans un monde mobile ». Il faut donner plus de visibilité aux formations de master et de licence (AEF n°254032) (AEF n°207926) : c'est une « priorité » que la ministre souhaite « inscrire dans la loi ». Mais « simplifier n'est pas sacrifier », ajoute-t-elle.
L'association Phénix, créée en août 2011 pour favoriser le recrutement des diplômés de lettres et sciences humaines par les entreprises, a décerné son label à trois universités et à une entreprise qui « oeuvrent pour l'insertion professionnelle de ces profils littéraires », annonce-t-elle le 6 mars 2012. L'appel à projets, lancé en octobre 2011, s'adressait aux établissements d'enseignement supérieur dans le domaine des lettres et SHS, aux entreprises implantées en France, aux fédérations professionnelles et aux groupements d'entreprises (AEF n°230662). Neuf dossiers ont été déposés.
« Il serait inexact d'affirmer que la question de l'acquisition des compétences joue un rôle mineur dans la construction des programmes de licence, même si la priorité reste la transmission de contenus disciplinaires », indique une étude du Cereq sur la professionnalisation des formations universitaires, publiée en mai 2011 dans un numéro des notes emploi-formation (AEF n°238992). Une partie est consacrée à la manière dont la démarche de professionnalisation s'est généralisée dans les cursus de licence avec la loi LRU et la mise en place du PRL (plan « réussite en licence »), à travers l'analyse des maquettes de 30 licences de SHS d'une dizaine d'universités (1).
Retrouvez en bref quelques informations récentes intéressant la protection sociale :