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« Renforcer l'européanisation de l'école, développer ses ressources propres, et renforcer et simplifier sa gouvernance européenne » : voilà la feuille de route qu'a donnée la CCIR, tutelle de l'ESCP Europe, à son nouveau directeur général, Édouard Husson. Dans une interview à AEF, l'ancien vice-chancelier des universités de Paris expose les grands axes de développement qu'il a identifiés pour l'école : « Il nous faut d'abord créer de nouveaux programmes sur tous les campus et européaniser davantage ceux qui existent déjà. (…) Je veux également développer le '6e campus' de l'école, qui sera son campus on-line, et notre pôle innovation et entrepreneuriat, organisé autour de l'Institut de l'innovation et de la chaire 'entrepreneuriat'. » Édouard Husson s'exprime aussi sur les spécificités d'une business school par rapport à une université, notamment au niveau de la gestion de son corps professoral : « Il y a énormément d'autorégulation au sein du corps professoral de l'ESCP Europe. Le dialogue interne est riche, régulier, vif, parfois beaucoup plus qu'à l'université ! (…) De plus, je trouve qu'à l'ESCP Europe en particulier, le corps professoral est depuis longtemps bien armé pour briser les tabous. Il y a une tradition critique dans cette école, qui vient certainement de sa proximité avec les sciences sociales. » Il s'exprime enfin sur le PRES Hésam, qui « réussira si on met l'université Paris-I au centre du dispositif », juge-t-il.
« Les établissements d'enseignement supérieur de gestion sont à un carrefour : certains connaissent déjà des crises graves (déficits colossaux, postes non pourvus, etc). Il leur faut aujourd'hui réinventer leurs fondamentaux, après une période d'homogénéisation qui a eu des effets pervers. Les normes véhiculées par les accréditations et les classements convergent en effet implicitement vers le modèle de Harvard, qui n'est pas tenable. » C'est ce que constate Jacques Thévenot, professeur à l'ICN business school, au terme d'une étude qu'il a menée pour le compte de la Fnege avec Anne-Laure Boncori, professeur assistant à l'Inseec, et intitulée : « Les institutions d'enseignement supérieur de gestion et leur corps professoral ». Présentée le 19 mars 2013, cette étude, longue d'une centaine de pages, analyse les rapports qu'entretiennent, en France mais aussi en Allemagne et au Québec, les corps professoraux et les établissements de gestion, pour « identifier les possibles causes historiques et les mécanismes à l'origine des tensions actuelles ». « Sur fond de crispations identitaires, de perte de sens et de tensions sur les ressources, tout semble pousser le système vers une impasse », écrivent en effet les auteurs en introduction. La dernière partie de l'étude propose « un certain nombre de pistes de réflexion et de préconisations à destination de l'ensemble des acteurs, parmi lesquels figurent au premier plan les responsables d'établissement ».
La chambre de commerce et d'industrie de Paris confirme dans un communiqué, vendredi 24 août 2012, la nomination d'Édouard Husson, vice-chancelier des universités de Paris, comme directeur général de l'ESCP Europe à compter du 1er septembre 2012 (AEF n°208346). « Il aura pour mission de poursuivre le développement d'ESCP Europe initié ces dernières années par Pascal Morand », poursuit la CCIP, qui exerce la tutelle sur l'école de commerce parisienne. « Ainsi, cette grande école de management, dont le positionnement européen est unique et reconnu, confortera l'intégration de ses campus français, allemand, anglais, espagnol et italien en créant, tant en formation initiale que continue, de nouveaux programmes pluriculturels et en mettant en exergue ses valeurs humanistes européennes. »
« Je tiens à démentir la rumeur d'une potentielle fusion entre HEC, l'Essec et l'ESCP Europe. Selon ce bruit qui court ici ou là, à la faveur de la réforme des chambres de commerce, ces trois écoles pourraient n'en faire plus qu'une, gérée par une même chambre. Je démens formellement, car chacune a sa stratégie propre et elles ne se gênent nullement entre elles », indique Pierre-Antoine Gailly, président de la CCIP, lors d'une table ronde consacrée à l'avenir d'HEC, organisée à l'occasion de la tenue de la convention 2011 de la fondation HEC, vendredi 7 octobre, à la CCIP. Le nouveau président de la CCIP, ancien élève d'HEC, confirme également que la chambre parisienne « avait pris l'engagement de donner une personne morale propre à HEC » dans l'avenir, certainement « sous la forme d'une association, qui aura son propre conseil d'administration, et dont une majorité des membres seront nommés par la CCIP ». D'autres membres, représentant « les anciens, la fondation, ou encore les entreprises », ont également été évoqués.